We Culte ! Disparition. Il n’y aura plus d’après, Juliette Gréco est morte
Disparition. Juliette Gréco est décédée dans sa maison de Ramatuelle à l’âge de 93 ans. Elle n’a jamais été sage, toujours subversive, formidablement mutine. Juliette Gréco, c’était la passion des mots de la chanson et le combat pour la vie qu’elle a croqué jusqu’au dernier souffle.
Juliette Gréco était notre plus belle ambassadrice de la chanson, assurément la plus grande chanteuse qui soit. Il suffisait de la voir sur scène dans sa longue robe noire, le visage blanc, les mains s’envolant vers le ciel, pour que le public soit subjugué, fasciné par cette extraordinaire manière de théâtraliser ses textes sur scène
Nos Enchanteurs - Juliette Gréco, 1927-2020
On avait beau s’y attendre, ça vous fout la tristesse, le cafard, cette infinie mélancolie qui soudain nous prend et ne nous lâchera pas avant longtemps. Oui, il n’y a définitivement plus d’après à Saint-Germain-des-prés… Ni là ni ailleurs, mais c’est de Saint-Germain dont elle fut l’inspirée muse… Un Saint-Germain c’est vrai à conjuguer au passé, dans lequel sa longue silhouette noire aux longs cheveux passe et repasse encore, comme un film toujours sur nos écrans. Gréco c’est presque un siècle de notre pays, de notre culture, de ses joies et de ses peines, de ces heurts et malheurs. De l’occupation durant laquelle l’adolescente qu’elle est sera mise en prison, à la Libération où elle fait partie d’un groupe qui anime Le Tabou. Elles, ce sont les caves de Saint-Germain, Boris Vian et cette faune artistique, intellectuelle qui a fécondé pour quelques décennies nos vies, nos envies, notre appétence au savoir, à la littérature, à la musique. A la chanson…
Le Monde - La chanteuse Juliette Gréco est morte
Chanteuse et actrice, Juliette Gréco est morte le 23 septembre, à Ramatuelle (Var), à 93 ans. Elle fut la muse du Saint-Germain-des-Prés de l’après-guerre et l’interprète inoubliable de Brel, Gainsbourg, Vian, Roda-Gil, Miossec ou Biolay…
Qu’avons-nous donc tant aimé chez Gréco pour que sa disparition nous atteigne autant ? Sa voix, son élégance, sa force et ses mains, sûrement, qui volaient, virevoltaient ! Juliette enfant s’était-elle peut-être ainsi rêvée, longue et forte dans un fourreau noir, les mains aériennes, habillant J’arrive (Jacques Brel/Gérard Jouannest) d’une aura de peines lumineuses et de déclarations d’injustice – la mort, suprême incompréhension. S’était-elle vue badinant sur un texte hallucinatoire d’Etienne Roda-Gil mis en musique par le Brésilien Caetano Veloso, Mickey travaille, ou sur Jolie môme, de Léo Ferré ? Avait-elle imaginé incarner à ce point, dans le monde entier, une France résistante et cultivée ?Télérama - Juliette Gréco en dix chansons
Juliette Gréco est morte ce mercredi 23 septembre à l’âge de 93 ans. Retour sur son immense carrière en dix titres.
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Les artistes de la semaine : Catastrophe, Grand Corps Malade, Jérémie Bossonne, Yvan Marc, Yelle, Fred W.
L'album de la semaine : Yvan Marc, L'ancien soleil
Le clip de la semaine : -M- L'Autre Paradis
Francofans - Les 8 indispensables du numéro 84 (Bernard Joyet, Samarabalouf, Alexis HK, Phanee de Pool, La Caravane Passe, Imbert Imbert, Bolivard, Oh Mu)
GRAND CORPS MALADE
We Culte ! - Dans “Mesdames”, Grand Corps Malade a entendu les femmes
Deux ans après “Plan B”, le slameur Grand Corps Malade revient avec le réussi “Mesdames”. Un album de duos inédits avec des artistes féminines comme Véronique Sanson, Louane ou Suzane, où il rend hommage aux femmes, porté par la bouleversante “Mais, je t’aime” interprétée avec la comédienne Camille Lellouche.
Il y avait “Femmes je vous aime” de Julien Clerc, il y aura désormais “Mesdames” de Grand Corps Malade. Un album de duos inédits où il célèbre l’univers féminin en compagnie de Véronique Sanson, Laura Smet, Louane, Camille Lellouche, les sœurs Bertholet, Suzane, Manon, Alicia ou encore Amuse-Bouche
France Inter - Grand Corps Malade au féminin
Sa verve et sa délicatesse ont fait de lui une figure qui interroge et rassure. Son 7ème album, "Mesdames", sort la semaine prochaine. Un disque où son timbre grave se mêle aux voix de Véronique Sanson, Louane, Laura Smet, Suzanne ou encore Camille Lellouche. Grand Corps Malade est l'invité d'Augustin Trapenard.
Nos Enchanteurs - Grand Corps Malade au chœur de femmes
N’est pas Ferrat qui veut qui a imposé ses convictions avec le titre La femme est l’avenir de l’homme. Sur ses lointaines traces et un zeste d’engagement tranquille voilà que Grand Corps Malade, slameur, réalisateur, auteur, militant associatif, offre un album de duos avec des voix féminines. Pour qu’on les entende encore mieux alors que rien n’est encore jamais gagné en matière d’égalité hommes-femmes. La voix grave du chroniqueur de nos contemporaines humeurs donne très justement la réplique à ses invitées, en leur laissant toute la place nécessaire.
YELLE
RFI - Yelle, l'espoir d'un monde plus beau
Six ans après Complètement fou, le groupe Yelle revient avec L’Ère du Verseau, un disque plus intime, plus mélancolique, en clair-obscur, mais toujours aussi dansant. Rencontre avec la chanteuse Julie Budet.
RFI Musique : Qu’avez-vous fait depuis votre dernier disque, Complètement fou, sorti il y a six ans ?
Julie Budet : Une fois rentrés d’une grosse tournée, nous avons pris un temps de pause, avant de nous remettre à la composition. Toutefois, nous n’avions pas envie d’être cadrés par le format "album". Nous souhaitions explorer d’autres manières de créer. Ainsi, nous avons sorti quatre titres en deux ans, sans liens entre eux. Nous avons aussi expérimenté la formule "Yelle Club Party", avec un rapport proche, brut, au public. Et puis, nous avons eu assez de matière pour réaliser ce disque...
France Inter - C’est le retour de Yelle, éloignez les oreilles sensibles
Au début du 21e siècle, on a découvert Yelle sur "MySpace". Souvenez-vous c’étaient les années 2000 et la nouvelle culture jeune s’appelait la Tecktonik. Quinze ans plus tard, Yelle continue d'être à la fois pile dans l’air du temps et franchement décalée.
CATASTROPHE
Le Monde - Musique : à Paris, le collectif Catastrophe euphorise le Centquatre
Le sextet séduit le public avec sa pop joyeuse et colorée dans une ambiance de comédie musicale à la Jacques Demy.
Si on ne se fiait qu’à leur nom, pas sûr que Catastrophe promette la façon idéale de renouer avec le plaisir du live en oubliant la dureté des temps. Dans la salle parisienne du Centquatre, le sextette joue pourtant deux soirs – les 10 et 11 septembre – à guichets fermés un spectacle, Gong !, récemment répété et créé au Théâtre national de Bretagne, à Rennes, dont le titre est également celui d’un nouvel album, publié le 11.
JULIEN DORE
Nos Enchanteurs - À fleur de pop, Julien Doré explore des terres inconnues
C’est dans l’air du temps : nous vivons de sacrées transitions en divers domaines. Julien Doré, artiste ô combien médiatique depuis sa percée en 2007 dans le télécrochet « La Nouvelle Star », l’incarne. Il a donc quitté Paris pour vivre et composer dans sa région natale, les Cévennes. Plus tout à fait le même ? Allez savoir ! En harmonie avec lui-même assurément et avec les inquiétudes communes du moment. De l’intime au destin collectif un des dandys de la chanson française se met en questions. Laissant au second plan ses peines de cœur qui constituaient l’essentiel de ses succès le trentenaire natif d’Alès livre un cinquième album à fleur de pop, comme l’écrit une consœur avisée. Fort d’un humour, d’une autodérision bienvenue, presque un détachement, et porteur de préoccupations environnementales et sociétales. Étonnant non ?
JEREMIE BOSSONNE
Nos Enchanteurs - Jérémie Bossone, le cœur volcan
Notre amour était plus joli / Sous le ciel bleu de l’Italie […] De la Toscane à Pompéi / Nous traversions tout le pays ». Unité de temps, unité de lieu. Ici, les affres du cœur épousent au plus près la charnelle géographie de l’Italie, ses grandes et flamboyantes cités où seul l’amour, preuve en est, n’y est pas éternel. Ce nouvel opus est un itinéraire dans la péninsule italique : chaque ville y est étape d’un déchirement, d’une rupture. Une comédie à l’italienne, un théâtre à l’italienne et des cris qui mal masquent les pleurs : « Je la vois sourire encor / Ell’ me prêtait sa main mais pas son cœur… »
YVAN MARC
RFI - L’échappée belle d’Yvan Marc
Deux ans après Nos dimanches, l’auteur-compositeur-interprète Yvan Marc revient avec L’ancien soleil un disque lumineux qui prône la nature et la douceur de vivre.
C’est l’un des chanteurs les plus discrets de la chanson française. Et pour cause, Yvan Marc, qui est également enseignant dans un lycée agricole, qui n’a pas attendu le confinement pour s’installer à la campagne, a besoin d’elle comme il respire. Il y vit et s’y produit, aussi bien dans les festivals que dans les théâtres, les bibliothèques et les granges. Une vocation au service de la culture en milieu rural, jusque dans des hameaux reculés de la campagne française.
Nos Enchanteurs - Yvan Marc, la force tranquille
Fameux élève de l’école de Mickeyville (Yvan est fidèle parmi les fidèles du Studio E, d’Ecotay-l’Olme, rendu célèbre par Mickaël Furnon, notre Mickey 3d), Yvan Marc n’a eu de cesse de s’affranchir de ses codes d’origine et de construire, loin de tout, une œuvre originale, singulière, puissante. Une œuvre qu’il nous faudra prendre un jour pour majeure, ce qu’elle est à l’évidence. A qui on pourra encore trouver, sinon des parentés, au moins des cousinages. Avec cet autre folk-singer français qu’est Francis Cabrel. Et son voisin auvergnat qu’est Jean-Louis Murat. Yvan Marc est lui aussi ermite, loin de la gesticulations des villes,
« homme des bois […] homme qui voit de loin le monde et ses tracas », lové dans son coin de terre, en Haute-Loire, «
à regarder papillons et abeilles / tant qu’il y en a », moitié dans la chanson, moitié dans l’éducation populaire qu’il enseigne. Chanson et éduc’pop’ se ressemblent d’ailleurs étrangement. Comme cet album qui, plus encore que les précédents, est transmission. De savoirs, de mémoire, d’histoire, de précautions, d’émotions. C’est un album serein, mais pas innocent. Il sécrète en secret, inocule. Ses chansons sont un appel à une autre vie, à la décroissance, à la raison
FRED W
Nos Enchanteurs - Fred W, de la page blanche au livre blanc
Le professeur est un rêveur, disait-on. Fred Walin, abrégé en W, en a retenu des rêves, depuis son enfance dans ce quartier de la Chiennerie à Nancy, quartier villageois qui devait son nom au chenil des ducs de Lorraine, devenu « quartier » d’exclusion, mal fréquenté, comme tous ces lieux où le travail a déserté la ville. L’usine, elle est présente partout dans ce beau livre blanc, avec ses structures métalliques rouillées, souvent enfumées, qu’il a photographiées lui même et qui dessinent sur le fond blanc un décor doré géométrisant, comme un motif ethnique et urbain.
A LA RADIO
France Inter - Laurent Garcia raconte "Los Angeles" de Benjamin Biolay
"Grand Prix", le dernier album de Benjamin Biolay, vient de dépasser les 50 000 ventes en France. Le voilà donc disque d’or et, pour l’occasion, Frédéric Pommier a rencontré l’un de ses fans. Il s’appelle Laurent Garcia, il est cadre de santé dans un Ehpad de Seine-Saint-Denis et nous parle de la chanson "Los Angeles".
France Inter - André Terrail raconte "Dans mon Paris" de Zaz
A Paris, "La Tour d'Argent" vient de rouvrir ses portes après cinq mois de fermeture pour cause de Covid-19 et de confinement. Pour l'occasion, le chef a imaginé une nouvelle recette, "le caneton des retrouvailles". Quant au patron du restaurant, André Terrail, il a choisi de nous faire écouter "Dans mon Paris" de Zaz.
France Inter - Delphine de Vigan raconte "Osez Joséphine" d'Alain Bashung
Le dernier roman de Delphine de Vigan, "Les Gratitudes" vient de paraître au Livre de Poche. Comme tous ses romans précédents : "Les Loyautés", "D’après une histoire vraie" ou "Rien ne s’oppose à la nuit", titre tiré de la chanson "Osez Joséphine" d'Alain Bashung. C'est de cette chanson qu'elle a choisi de nous parler.