jeudi, 02 juillet 2020
L'actualité de la chanson française du 19 au 25 mai
Les artistes de la semaine : Benjamin Biolay, Yann Malau, Bon Air, Michel Avallone, Julien Belliard
Le clip de la semaine : Benjamin Biolay - Vendredi 12
L'album de la semaine : Benjamin Biolay, Grand Prix
BIOLAY
France Inter : Le concert Biolay du 26 juin
Code Source, Podcast du Parisien : Emmanuel Marolle et Eric Bureau, du service Culture du Parisien
Lancé le 26 juin, l'album « Grand Prix » est jugé réussi par les critiques. L’une de ses chansons « Comment est ta peine ? » dépasse déjà 1,6 millions de vues sur YouTube. Depuis quelques années, Benjamin Biolay, 47 ans, a réussi à se défaire d’une mauvaise qui lui collait à la peau : celle d’un chanteur intello incompris, parfois tête à claque. Benjamin Biolay est né le 20 janvier 1973, à Villefranche-sur-Saône, à une trentaine de kilomètres de Lyon. Très doué pour la musique, il a claqué jeune la porte de ses parents, pour monter à Paris. Emmanuel Marolle et Eric Bureau, du service Culture du Parisien, retracent son incroyable destin. Ils commencent par le succès de Jardin d’hiver en 2000, chanson que Benjamin Biolay a co-écrit avec Keren Ann pour Henri Salvador. Code source est le podcast quotidien d’actualité du Parisien. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Clawdia Prolongeau - Conception de l’épisode : Miren Garaicoechea - Production : Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network -
Le Figaro - Trois raisons de foncer écouter Grand Prix, le nouvel album de Benjamin Biolay
CRITIQUE - Plus rock qu’à l’accoutumée, une voix parfaitement posée et assumée ainsi qu’une grande part d’intime... La nouvelle production du chanteur constitue l’une de ses plus grandes réussites.
Initialement prévue le 5 juin dernier, la sortie de l’album Grand Prix a été décalée au 26 juin pour cause de confinement. Neuvième album solo du chanteur, il marque son retour trois ans après Volver, deuxième volet de ses aventures argentines. Un retour dans le circuit qu’il ne faut pas manquer, pour au moins trois raisons.
Vanity Fair - Benjamin Biolay, le putsch permanent
« Grand Prix », le neuvième album de Benjamin Biolay, sort le 26 juin. Pour pallier l’attente, un peu, Christophe Conte revient sur la carrière de ce musicien de génie qui a longtemps vécu un malentendu avec le public, avant de connaître la consécration, sinon l’admiration.
Ce devait être un soir de gala, ce 12 novembre 2001 à L’Olympia. Malgré, loin de là, les cendres macabres qui virevoltaient toujours sur Ground Zero, et le monde en état de choc qui venait de célébrer les deux mois de son pire cauchemar. Le premier concert parisien de Benjamin Biolay, quelques mois après la sortie de Rose Kennedy, son premier album, devait donner chair et lumière à l’artiste français le plus en vue de sa génération. Celui que les rumeurs du métier présentaient comme le nouveau Gainsbourg, et dont la jeune carrière était déjà auréolée d’un succès fracassant, Jardin d’Hiver, bossa magique co-écrite avec Keren Ann, qui avait eu pour effet miracle de réveiller Henri Salvador, octogénaire mythique de la chanson caliente, d’une sieste de plusieurs décennies.
JOAN PAU VERDIER
Nos Enchanteurs - Joan Pau Verdier, 1947-2020
Vous pouvez ne pas connaître ce chanteur occitan qui, pourtant, dans les années soixante-dix, caracola au fronton de la chanson d’engagement, au même titre que François Béranger, Gilles Servat et Bernard Lavilliers. Selon qui nous étions, nous l’avons rangé dans un tiroir ou dans un autre. « Chanteur régionaliste », « chanteur engagé », « chanteur folk » même. On a souvent oublié de lui adjoindre le terme, plus vrai encore, de « chanteur libre, indomptable ». Libre, il l’était. Et l’a payé. Il fut un temps où les « minorités nationales » (dans lesquelles on trouvait des artistes comme Roger Siffer, Gilles Servat, Claude Marti et quelques autres d’un même et excellent tonneau) furent à la mode, avec des attentes chez le public fort différentes. Si Verdier entreprend de recouvrer sa langue comme on recouvre une créance (selon la jolie formule de l’historien Louis-Jean Calvet), il n’en abandonne pas la langue française pour autant. Ces trois premiers albums comprennent autant de titres en occitan qu’en français, comme d’ailleurs le faisait Stivell, le breton.
COVID
Musiczone - Le secteur du live menacé de "dévastation"
Selon une étude réalisée par Oxford Economics, le secteur de la musique live sera dévasté par la crise du Covid-19 au Royaume Uni. En France, les projections ne sont pas plus encourageantes.
L’industrie de la musique live mettra trois à quatre ans à se remettre de la crise du Covid-19 au Royaume Uni. C’est ce que prévoit une étude réalisée par Oxford Economics, sous le titre The Projected Economic Impact of COVID-19 on the UK Creative Industries, qui s’attend à une “dévastation” du secteur.
YANN MALAU
Nos Enchanteurs - Yann Malau, la mer et les amis d’abord
Yann Malau est d’origine gasconne. Mais il a longtemps vécu dans cette Provence de Giono, haute parce que proche des Alpes. Malgré l’environnement enchanteur, il garde un souvenir mitigé d’une région où il ne fut pas toujours compris. C’est de cette période que datent les chansons les plus tourmentées de l’album. Des images de guerre, comme ces Soldats qui détruisent tout sur leur passage, ne laissant qu’un enfant par la mort oublié. Ce désespoir amoureux empruntant à Aragon son titre, Il n’y a pas d’amour heureux, sur un air beau et triste, qui anticipe les chants de marin. Pourtant Y’a le soleil qui se lève lors d’une rencontre qui a changé sa vie, au café des amis… Même lorsque Tourne [la] farandole comme une danse joyeuse, sur l’accordéon expressif de Pascala Balagosse, c’est que le monde se déchire, et que d’autres n’ont plus d’avenir. Comme le papillon passager, les couleurs de l’album varient, donnent une atmosphère qui fait penser à certaines chansons de Vassiliu, avec cet harmonica qui dépeint l’angoissé optimiste qu’est Yann.
BON AIR
Mandor - Bon Air : interview pour l'album Sauvage
Du duo Bon Air, c’est d’abord Gaëtane Abrial que je connaissais. Je me souvenais de ses prestations en 2007 à la Nouvelle Star (éliminée en demi-finale, se classant 3e après Tigane et Julien Doré, le futur gagnant de cette édition). L'année suivante, elle avait sorti un album aux accents pop-folk, Cheyenne Song, produit et composé par André Manoukian, l'un des jurés du télé-crochet. Joli succès d’estime, mais pas de récidive. En 2010, elle commence à se produire avec son compagnon, Guillaume Farré, sous le nom The Mellow. En 2015, le duo change de nom et choisit Bon Air. Voilà pour le rapide historique. Passons au présent. Le 28 février dernier est sorti leur premier album, Sauvage réalisé par Talisco, mandorisé là). Un album pop/folk à la fois lumineux, dansant, souvent émouvant, aux mélodies d’une redoutable efficacité. Le 11 mars dernier, peu de temps avant le confinement, nous nous sommes retrouvés dans un bar de la capitale pour une première mandorisation.
MICHEL AVALLONE
Nos Enchanteurs - Michel Avallone, il ne manque pas d’air
Un bouquet de fleurs ciselées, stylisées sur la pochette de cet album, fine illustration de Typhaine Michel. Des feuilles plutôt que des fleurs, d’ailleurs, venues de temps immémoriaux, fougères, gingko biloba, de toutes régions, des qu’on dirait sorties d’un tableau du douanier Rousseau, épaisses, exotiques, d’autres fines, en dentelle de nervures, et le symbole du gui l’an neuf, poison parfois. Le tout noué d’étiquettes laissant flotter les mots du titre, sur fond de mer turquoise, les eaux de Sète peut-être.
JULIEN BELLIARD
Mandor - Julien Belliard : interview pour Le mirage de Zo
10 chansons comme 10 ballades, un album sur l'errance au hasard d'un voyage imaginaire qui j'espère vous emmènera en chemin en ces temps d'immobilité physique. » C’est ainsi que Julien Belliard présente sur sa page Facebook son album Le mirage de Zo. ZO, clin d’œil à son pseudonyme du début de sa carrière. En 2007, ZO et les dents de scie signaient l’album Sous mon pébroque, puis en 2015, ZO, cette fois-ci seul, nous proposait Les Paradis Ordinaires. Le mirage de Zo, dix titres pop et entraînants dans lesquels Julien Belliard brouille les frontières entre chanson française et indie folk.
LOIZEAU
RFI - Emily Loizeau, les poèmes à Lou Reed
Avec Run Run Run, l'artiste franco-anglaise Emily Loizeau rend hommage à l’Américain Lou Reed. Où l’on retrouve dans la bande-son de ce spectacle le chanteur du Velvet Underground dans le texte, grâce à un trio qui revisite des chansons d’une grande simplicité, et s’attache à restituer l’étrange lumière de cet apôtre de la noirceur.
Avant d’être un disque, Run Run Run est un spectacle. Cet hommage à Lou Reed, a beaucoup tourné depuis cinq en France, au gré des demandes et des envies. Il a été pour Emily Loizeau l’occasion de plonger dans la vie et l’œuvre d’un chanteur que le magazine américain Rolling Stone décrivit à sa mort, le 27 octobre 2013, comme "une légende new-yorkaise".
Nos Enchanteurs - André Drouet, dit DD le Malfrat, 1965-2020
André Drouet vient d’accrocher sa vie au portemanteau. On l’a connu auteur, menuisier, compositeur, créateur d’entreprises, administrateur, maçon, jardinier, militant associatif ou producteur de disques. Les mots, il les plantait comme des semences. Onomatopées, jeux de mots, pieds de nez, vérités, la poésie de ce militant de la vie agitait les banderoles d’une prose sans concession. Toujours présent là où on ne l’attendait pas, son Association de Malfaiteurs lui valut un surnom qui a marqué les esprits : DD le Malfrat s’est fait la malle et le vide est déjà palpable.DUTRONC
RFI - Thomas Dutronc, lettres à France
En anglais majoritairement, en duo ou même trio, le chanteur de 47 ans se promène en compagnie de la fine fleur de musiciens au milieu de standards français qui rayonnent à l'international. Petite fleur, Ne me quitte pas, Un homme et une femme, mais aussi du Daft Punk, du Air, et surtout des invités de prestige peuplent cet album intitulé Frenchy. Un ancrage pop-jazz assumé et libérateur.
Nos Enchanteurs - Thomas Dutronc, le swing « Frenchy » qui revisite des standards
Faut-il l’avouer ? Je n’avais pas été bouleversé en 2019 à Coutances (festival Jazz sous les pommiers) par l’un des deux concerts de Thomas Dutronc et de ses esprits manouches. Une étape sans surprises côté public pour le guitariste chanteur, un brin nonchalant et blagueur, même si son charme et sa filiation tout autant que son jeu de guitare et son esprit collectif attirent les foules bienveillantes. Il en va tout autrement avec l’album, son quatrième, de 14 titres, qui vient de sortir, où le musicien revisite des standards, comme on dit, de la chanson française mondialement connus. De ceux qui ont fait le voyage jusqu’au bout des mondes et notamment aux Amériques (donc traduits en anglais) et toujours au programme des virtuoses. Pas facile au départ de surprendre avec des reprises. Pari réussi sur un mode joyeux, parfois suave, et inventif. « Frenchy » recèle de pépites où Thomas Dutronc, ses musiciens (1) et ses invités sont touchés par la grâce.
00:00 Publié dans Revue de presse et du Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : benjamin biolay, yann malau, bon air, michel avalllone, julien belliard, chanson, chanson francaise, musique | Facebook | |
lundi, 29 juin 2020
Julien Belliard - L' Autre Hémisphère
08:50 Publié dans Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julien belliard, chanson, chanson francaise, musique | Facebook | |