RFI - Craze et Fleuves : nouvelles transes bretonnes

En juillet dernier, les musiques bretonnes envahissaient le festival des Suds, à Arles. L’occasion de découvrir les nouveaux héros de cette scène vivifiante : les ambassadeurs du fest-noz aux couleurs rock-électro Fleuves, et le « derviche sonneur » Craze. 

On aurait pu parler de choc des cultures ce 12 juillet dernier, de collisions géographiques, lors du festival Les Suds, à Arles, cité davantage rodée aux excitants sons occitans qu’aux couleurs finistériennes. Mais cette nuit-là, la patrimoniale et sublime cour de l’Archevêché vit ses pavés battus par de maladroites, mais enthousiastes danses en chaîne, petit doigt en l’air – plinn, gavotte, an dro, typiquement bretonnes.

Cette téléportation au cœur d’un fest-noz, nous la devons à ce groupe que tout le monde s’arrache, ce breizh band qui électrise les traditions de sa région, en révolutionne les codes, pour les diffuser, en un souffle vivifiant, à travers l’Hexagone, du festival Babel Music XP à Marseille, jusqu’à la Philharmonie de Paris.

Eux, c’est Fleuves, trois garçons dans le vent, la petite quarantaine, Samson Dayou à la basse, le sonneur Emilien Robic à la clarinette et Romain Dubois au Fender Rhodes et aux machines. Trois musiciens nourris tant au hard rock (Rage Against the Machine, etc.), au jazz rock (Magma, Weather Report, etc.) ou à l’électro, qu’à la culture vive de leur petit coin de terre.

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Bertrand Dicale - C’est une chanson qui nous ressemble. Maurice Chevalier, prince de Ménilmontant et roi d’Hollywood

Maurice Chevalier, pendant plusieurs années – et une vingtaine de films – est l’acteur le mieux payé de Hollywood, faisant entendre beaucoup de chansons en français dans des films à succès, quitte à corriger son classique "Valentine". 

En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.

Maurice Chevalier, c'est l'immense Momo et son accent parigo-archétypal, dans une chanson plus que classique, Valentine, que les amateurs savent due au talent allié du parolier Albert Willemetz et du compositeur Henri Christiné qui, à sa création en 1925, cherche à restituer l'atmosphère un peu égrillarde du café-concert d'avant la guerre de 1914. 

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Bertrand Dicale - C’est une chanson qui nous ressemble. Jean Sablon, le French Troubadour

Quand ce chanteur de charme arrive aux États-Unis en 1937, il incarne l’absolue modernité du romantisme sur disque et à la radio : ce que l’on appelle un crooner. 

En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.

Qu'est-ce qu'un séducteur ? Ce pourrait être ça, ce velours de la voix, mais une voix qui porterait un costume de grand tailleur, avec une cravate de soie et un sourire éclatant. La version de Jean Sablon des Feuilles mortes de Jacques Prévert et Joseph Kosma a été enregistrée en français à São Paulo au Brésil en 1952. À l'époque, Jean Sablon est souvent dans l'hémisphère sud où il compte parmi les produits d'importation de luxe. L'écouter sur 78 tours ou aller le voir dans un cabaret chic, ce n'est pas seulement écouter de la musique, c'est un peu changer de condition. On se sent un peu ressortissant de la vieille Europe des poètes et des marques de luxe, du champagne et des monuments vénérables.

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Bertrand Dicale : C’est une chanson qui nous ressemble. "Le Tourbillon" d’un irrégulier et d’une irrégulière

"Le Tourbillon", chanson interprétée par Jeanne Moreau dans le film "Jules et Jim" de François Truffaut, est l’œuvre d’un peintre, Serge Rezvani, qui n’écrit de chansons que pour un cercle d’amis – dont l’actrice. Et il l’accompagne à l’écran. 

Albert s'est mis à la guitare et Cathy chante. Elle chante devant Jules et Jim, les deux hommes qui l'aiment depuis des années, accompagnée à la guitare par ce troisième amoureux, dans un jeu compliqué, sensuel, troublant, romanesque, qui fait la splendeur du film de François Truffaut Jules et Jim. Le 25 mai 1961, au 35e jour de tournage, le réalisateur passe à la prise de son direct pour la séquence 59. Alors que tout le reste de Jules et Jim est postsynchronisé pour des raisons de budget, cette scène-là est enregistrée sur le plateau, et donc la chanson que l'on connaît tous par cœur depuis plus de 60 ans. Cette chanson immortelle est celle que Jeanne Moreau et Serge Rezvani enregistrent en quelques instants sur le tournage.

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Bertrand Dicale - C’est une chanson qui nous ressemble. Salvatore Adamo, un slow au Japon

Avec "Tombe la neige", Salvatore Adamo a conquis le Japon en 1969, incarnant un frisson amoureux dans la culture nippone des années 60.

En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.

En 1963, l'industrie de la musique est en pleine révolution commerciale, esthétique, spirituelle même. Mais elle a toujours des principes. Salvatore Adamo a écrit, composé, enregistré une chanson qui parle de l'hiver. Et ce serait raisonnable, lui dit-on, d'attendre l'hiver pour la sortie. Adamo insiste, il a bien raison, Tombe la neige est un tube de l'été. Mais c'est aussi l'époque, où il n'y a pas de saison, pendant laquelle Adamo n'a pas de succès. Il enchaîne les tubes à une fréquence qui, même à l'époque, a peu d'équivalents.

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Télérama - “La reconnaissance posthume du chanteur Allain Leprest est inéluctable, mais elle infuse très lentement”

Alors que sort un recueil compilant “l’intégrale” des textes de ses chansons enregistrées d’Allain Leprest, son dernier producteur, Didier Pascalis, raconte ce “poète maudit” mort en 2011, en laissant derrière lui des milliers de textes éparpillés.

Allain Leprest, avec deux « l » : un nom méconnu du grand public, mais qui plonge en pâmoison les amoureux de chanson française. Celui d’un chanteur habité, auteur tourmenté, qui, le 15 août 2011, mettait tragiquement fin à ses jours à Antraïgues-sur-Volane (Ardèche). Treize ans plus tard, ses textes sont réunis dans un ouvrage dirigé par Didier Pascalis, dernier producteur et exécuteur testamentaire de l’artiste. Viscéralement convaincu du talent d’Allain Leprest, il s’en fait l’infatigable ambassadeur.

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"Bilou" - Allain Leprest (Bataclan - 2008)

We Culte - Didier Pascalis : « J’entame un nouveau chapitre de ma vie »

Après avoir exercé ses talents de producteur, tourneur, manager… Didier Pascalis vient de sortir son premier album « Yuri » composé il y a 27 ans ! Dans la foulée il présente également « Donne-moi de mes nouvelles », un ouvrage rassemblant pour la première fois 376 chansons enregistrées d’Allain Leprest dont il fut le producteur et ami. En librairie le 30 mai prochain.

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Ou vont les Chevaux quand-il dorment

2 oct. 2013

Ou vont les chevaux quand-ils dorment, un spectacle autour de la vie et de l'oeuvre d'Allain Leprest, avec Jean Guidoni, Romain Didier et Yves Jamait.

RFI - Hommage à Jean-Louis Murat : le garder près de nous

Un an pile après sa disparition soudaine, le 25 mai 2023, la salle La Coopérative de Mai, à Clermont-Ferrand organisait un concert-hommage à Jean-Louis Murat. À l’affiche ? JP Nataf, Nicola Sirkis, Jeanne Cherhal, Laura Cahen… et ses proches. Une soirée pudique, digne et pleine d’amour. Par vagues douces ou violentes, en torrents, l’émotion submerge la Coopérative de mai, salle emblématique de Clermont-Ferrand, comble ce soir du 25 mai.

Dans la pénombre, une voix au timbre radiophonique si reconnaissable, s’élève. Elle pose des mots sur les sentiments partagés, elle endosse au "je", la douleur collective. Elle raconte une "mort subite", évoque la "disparition d’un ange", à chercher, peut-être, "quelque part dans le décor". "À croire qu’il voulait tester notre amour, le garçon ?", suppose-t-elle. L’occasion de "lui adresser un immense baiser… sait-on jamais ?".

En vidéo

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RFI - Bastien Lallemant en mystérieux duo amoureux

06/05/2024

Avec son dernier disque au joli titre anticapitaliste, La Paresse, le chanteur explore diverses facettes d’un couple, à différents moments de sa vie. Soit autant de petits courts-métrages cinématographiques, où il donne la réplique à une certaine Elisabeth Spettro, chanteuse venue ici incognito…  

Heureuse coïncidence ou fil tiré d’une flemme impénitente : le chanteur Bastien Lallemant, bien connu, entre autres, pour ses savoureuses "siestes acoustiques", écoutes musicales en mode lascif, où l’on se prélasse au cœur des notes, nous revient avec un nouvel album joliment intitulé La Paresse. Et en tire une fierté gourmande. "Elle fait partie des sept péchés capitaux, mais c’est injuste, s’insurge celui qui s’assume aussi, paradoxalement, en redoutable ‘bosseur’. J’y trouve des ressources inspirantes, et je la pratique au quotidien."

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Nos Enchanteurs - Henri Gougaud, 1936-2024

Un poète de plus s’en est allé, sur la pointe de la plume. Le 11 mars dernier, sur sa page facebook, il s’adressait à celles et ceux qui, chaque jour, le suivaient dans ses publications toujours aussi poétiques : « Chers amis, Les temps sont venus où nos routes vont se séparer, je vais désormais emprunter les chemins de l’intime au gré de l’amour de mes tout proches. Je me laisse découvrir chaque matin l’imprévisible, qu’il m’emporte encore plus loin vers le désir et la force de dire oui, de dire non, de rire au ciel, d’écouter la tendresse. Si vous voulez me retrouver, feuilletez les pages des livres que j’ai écrits, fredonnez les ritournelles que j’ai chantées, j’y serai tel que vous m’avez connu. Comme je ne me suis réclamé de personne, ne vous réclamez pas de moi. J’ai eu pour ambition secrète que mes mots vous délestent des maîtres et chapelles qui vous empèsent les rêves. »

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Gribouille ~ J'aimerais ( Henri Gougaud / Gribouille )

RFI - Peter Peter, danser sur la mélancolie

01/05/2024

Pour Éther, son cinquième album, très électro, forgé entre Paris, Montréal et Québec, le Canadien Peter Peter a travaillé dans une extrême solitude. Ici, son spleen tenace se danse sur des tempos exaltés, et laisse exploser sa poésie en clair-obscur.

Ses grands yeux bleu-océan, traversés de tempêtes calmes, sa posture d’éternel jeune poète, le rappellent avec insistance : la mélancolie lui colle à la peau, un spleen chevillé au corps, sa marque de fabrique. "Ce sentiment m’habite de façon irrépressible. C’est ma vision du monde, et c’est comme ça que je l’aime…", confirme le chanteur canadien Peter Peter à l’orée de son cinquième disque, créateur d’un style qu’il qualifie lui-même de "variété maudite" ou de "steam pop", clin d’œil au steampunk…

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