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dimanche, 19 février 2023

We Culte - Allain Leprest : un symphonique et vibrant hommage à sa poésie

Après avoir tourné trois ans en province, le spectacle « Leprest en Symphonique » arrive enfin à Paris. Un bel hommage à la poésie d’Allain Leprest avec Enzo Enzo, Clarika, Cyril Mokaiesh et Romain Didier, accompagnés sur scène par l’Orchestre Régional de Normandie, dirigé par Dylan Corlay. Le 19 mars prochain à La Cigale.

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jeudi, 21 avril 2022

France Inter : Jean Guidoni raconte "J'ai peur" d'Allain Leprest

5 ans après "Légendes urbaines", Jean Guidoni publie "Avec des Si", un 16e album studio qu'il donnera à entendre le 25 avril, lors de son concert au théâtre des Bouffes du Nord à Paris. Au micro de Frédéric Pommier, il évoque Allain Leprest et sa chanson "J'ai peur", qu'il chante lui-même sur scène.

Ecouter ici
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jeudi, 30 septembre 2021

CDM06 "J'veux vieillir" Allain Leprest / Jehan Cayrecastel

"J'veux vieillir" Allain Leprest / Jehan Cayrecastel
Voilà un texte inédit d'Allain, comme une blague mais toujours plein de bon sens, c'est une spécificité Leprestienne. Il avait du savoir vivre le monsieur, jusqu’à attendre le dernier jour de sa vie pour se foutre en l'air. Je l'aime toujours autant. C'est Léa Boucher qui a fait la mise en images.

samedi, 04 septembre 2021

Le meilleur des reprises confinées - FRÉDÉRIC BOBIN – C’EST PEUT-ÊTRE (Allain Leprest)

Les meilleurs reprises confinées sont sur la page Facebook Le Temps des Reprises

Ce soir, c’est la 42ème vidéo depuis le 3 novembre... la 42ème et dernière vidéo ! 42 comme mon âge et 42 surtout comme le nombre de kilomètres d’un marathon, car ces publications quotidiennes ont constitué, mine de rien, un sacré marathon ! Je termine ces « Guitar songs » par une chanson d’Allain Leprest, un artiste emblématique de ce qu’on pourrait appeler la chanson « de paroles », chanson underground peu médiatisée qui se réclame des grands classiques des années 50-60 – une sorte de prolongement du courant « rive gauche » (Ferré, Brel, Anne Sylvestre… ayant ouvert la voie un peu plus tard aux artistes comme Henri Tachan, Jacques Bertin, Jacques Debronckart…).

Leprest a sorti son premier album au beau milieu des années « Top 50 », à l’époque où les clips passaient en boucle sur M6. C’est peu dire qu’il était en marge. Malgré les arrangements plutôt eighties de ses premiers albums, Leprest, avec sa voix rocailleuse à la Brel et une poésie fulgurante pouvant rappeler celle de Bernard Dimey, n’était pas vraiment dans l’air du temps ! Je ne sais plus comment ses chansons sont parvenues à mon oreille. Peut-être était-ce dans l’excellente émission de son ami Jean-Louis Foulquier (« Pollen » sur France Inter dans les années 90) ?

Toujours est-il que lorsque j’avais 20 ans, à la fac, j’écoutais en boucle une compilation de ses premiers albums (dans la collection « Millésimes », avec des chansons comme « Bilou », « Y’a rien qui s’passe », « Rimbaud »…) et son album « 4 » (où figuraient « Le copain de mon père » et « Sacré coco » par exemple). Avec le recul, ses albums « studios » ne sont vraiment pas ceux que je préfère, d’ailleurs. Les deux albums que je retiens sont sans aucun doute ses deux albums enregistrés en live : « Il pleut sur la mer » (1995) et « Je viens vous voir » (2002). Car Leprest était un homme de scène. Et j’eus cette chance de le voir de nombreuses fois sur scène (au Théâtre des Feuillants à Dijon, à la Salle Paul Garcin et au Théâtre de la Maison de Guignol à Lyon ainsi qu’au Forum Léo Ferré à Ivry-sur-Seine). J’ai même eu le privilège de faire sa 1ère partie, moins d’un an avant sa mort à L’Heure Bleue à St Martin d’Hères, près de Grenoble. Il avait eu la classe de me réinviter sur scène pour saluer avec lui (une photo immortalise ce beau moment). Avant cela, je l’avais croisé plusieurs fois, à l’un de ses ateliers d’écriture qu’il donnait à Ivry (où je rejoignais un ami chanteur) mais aussi lors d’un après-concert au Forum Léo Ferré et d’une émission de radio au festival « Alors chante ! » à Montauban, en compagnie de Gilbert Laffaille. La fois où j’ai le plus échangé avec lui, c’était un soir à l’Esprit Frappeur (à Lutry en Suisse) où, avec quelques amis chanteurs, nous avions chanté nos chansons devant lui, juste après son spectacle. J’avais chanté « Singapour » et après ma chanson, il m’avait félicité et dit que cette chanson méritait 20/20 !!! Puis il s’était repris… « Enfin… 18/20 », avait-il précisé, car il avait discuté le choix d’un mot !…

Cette posture du « professeur de chanson » m’avait fait sourire, à moi qui ne lui avais rien demandé, mais j’avais trouvé ça bienveillant et plutôt mignon. Et flatteur, bien sûr. Il faut dire qu’Allain était souvent sollicité par de jeunes chanteurs, en quête de conseils sur le métier, l’écriture… Ce soir-là, il avait été très accessible et très sympa. On avait mangé ensuite tous ensemble et je me rappelle qu’il avait bu des litres et litres de Coca !!! J’étais au Parc Montsouris lorsque j’ai appris sa mort. Ca m’a beaucoup touché. Et je fus très touché aussi de chanter quelques années plus tard au Festival Jean Ferrat, sur la place où 5 000 personnes s’étaient regroupées pour rendre hommage à Jean Ferrat en mars 2010 et à deux pas de là où, m’a-t-on dit, Allain Leprest s’était donné la mort un an plus tard.

Cette chanson d’Allain Leprest que j’ai choisie afin de boucler ma série de vidéos quotidiennes est l’une de mes chanson françaises préférées. Ce fut une grosse claque quand je l’ai écoutée pour la première fois sur l’album « Voce a mano » (enregistré seulement avec l’accordéon de Richard Galliano) mais aussi et surtout à chaque fois que j’ai vu Leprest la chanter sur scène. Quelle puissance ! Quelle humanité ! Beaucoup de musiques d’Allain Leprest ont été signées Romain Didier, mais celle-ci c’est Richard Galliano qui l’a composée, sur ce texte foudroyant de Leprest.

Merci à toutes et à tous d’avoir suivi ces « Guitar songs » du 2ème confinement… Merci du fond du cœur pour votre écoute et pour vos nombreuses réactions, pour les bonnes vibrations que vous m’avez envoyées durant ces 42 jours ! Prenez soin de vous et à bientôt sur scène (on a tous vraiment hâte, je crois !)

vendredi, 18 décembre 2020

Chanson confinée, saison 2 : FRÉDÉRIC BOBIN – C’EST PEUT-ÊTRE (Allain Leprest)

Guitar Songs (sessions voix-guitare de Frédéric Bobin - confinement II) 
Vidéo #42

14.12.2020

mercredi, 15 mai 2019

Le pull over (Leprest) Festival Brassens Vaison La Romaine- Alain Laurent Corinne Tortora- 2019

jeudi, 25 mai 2017

L'actualité de la chanson française du 12 au 18 mai

Les artistes de la semaine : Benjamin Biolay, Isabelle Boulay, Clara Luciani, Nicolas Jules, Valerie Amboise, Archimède, Danielle Darrieux.....

La bande-annonce de la semaine : Barbara par Amalric et Balibar

Le clip de la fin de semaine - Leïla Huissoud - On s'connaît depuis longtemps

L'album de la fin de semaine : Isabelle Boulay, En vérité

Le concert de la fin de semaine : Mesparrow & Octave Noire dans Foule Sentimentale (Didier Varrod, France Inter)

BIOLAY

Télérama - Biolay, Volver

.... Un an après son très beau Palermo Hollywood, qui exhalait la moiteur enfiévrée des rues de Buenos Aires, le chanteur continue de marier les sons et les ambiances pour dire les brûlures de la vie et de l'amour. Il alterne ballades mélancoliques et déflagrations urbaines, parenthèses de gravité et titres dansants, tous unis par la chaleur de sa voix de crooner un brin désabusé. Volver est-il pour autant la suite de Palermo Hollywood ? Il s'en fait plutôt l'écho : on entend des vocalises lyriques, le flow tendu de la chanteuse-comédienne Sofia Wilhelmi, ou même le timbre doux de Chiara Mastroianni, partenaire de ¡Encore Encore !, duo sensuel et sexuel dont les va-et-vient rappelleront immanquablement Je t'aime moi non plus — perche de plus pour ceux qui l'associent systématiquement à Gainsbourg.

ISABELLE BOULAY

Le Parisien - Revivez le live et l'interview d'Isabelle Boulay au Parisien

La Québécoise était en direct sur notre page Facebook pour un live exceptionnel. 

Ils ont presque le même nom. Boulay, Biolay. Ces deux là étaient faits pour s'entendre. Et ça fait presque 20 ans que ça dure. Isabelle Boulay, interprète rêvée, voix parfaite. Benjamin Biolay, auteur compositeur réalisateur bouillonnant. Le tandem s'est reformé, une fois de plus, pour le nouvel album de la québécoise «En vérité» qui sort ce vendredi, comme ils le font régulièrement.

VALERIE AMBOISE

Nos Enchanteurs - Valérie Ambroise décédée, tristesse chez Brassens

Si encore les gazettes se fendaient d’un entrefilet, trois quatre lignes pour simplement nous informer de son décès. Mais c’est dans un grand silence que Valérie Ambroise disparaît. Alors, parlons-en. Ambroise ? Seuls les fins amateurs de Brassens savent qui est cette dame, dont pourtant la carrière ne peut uniquement se résumer à l’excellente et intransigeante repreneuse qu’elle fut du chanteur à la pipe, non en en faisant sa propriété, mais… C’est par Brassens qu’adolescente elle se découvre vocation pour la chanson. Elle débute comme interprète en 1961 Chez le marquis, un des nombreux cabarets de la Rive-Gauche qu’elle écume ensuite. Luc Bérimont la programme dans ses émissions radiophoniques, notamment La fine fleur de la Chanson française.

BARBARA/BALIBAR/AMALRIC

C'est déjà ça - Le "Barbara" d'Amalric présenté à Cannes, sortira le 6 septembre

Le film sera présenté en ouverture de la sélection "Un certain regard" et sortira sur les écrans à la rentrée
"Une actrice va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l’envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle."

CLARA LUCIANI

Télérama - Clara Luciani, Monstre d'amour

Voix grave et souple, faite de brumes et de clartés ; climat mouvant, entre références eighties, sixties, et guitares rock (trois réalisateurs y ont contribué, dont Benjamin Lebeau de The Shoes, et Ambroise Willaume de Revolver). Et surtout, chansons étranges, archi mélancoliques (« Dis-moi pourquoi je sombre dans des eaux, dans des om­bres »), pour ne pas dire angoissantes, comme quand la chanteuse se lance dans une plainte lancinante propre à hanter ceux qui l'écoutent (Pleure, ­Clara pleure).

L'Obs - Clara Luciani, ex-chanteuse du groupe La Femme, nous présente en exclusivité son premier album "Monstre d'amour", dans les bacs le 28 avril prochain. Écoutez son concert acoustique en direct.

NICOLAS JULES

Nos Enchanteurs - Nicolas Jules, noyé sous le bleu des libellules

Ceux qui prennent Nicolas Jules pour un histrion pourront être surpris (désarçonnés ?). Les autres ont déjà deviné la profonde mélancolie cachée sous la blague potache, la bizarrerie de la lubie ; il n’est que d’écouter Une sale odeur ou J’aime la vie à mort.

Avec Crève-silence il réalise un album très différent des précédents, d’une cohérence noire absolue sur ses douze titres. Mais aussi, par son vocabulaire poétique, un opus totalement « nicolajulien » : « Mes tibias courent / Sur le tambour / De ta rue louche / Le diable est à / Mes trousses », la fulgurance des mots assemblés (« Je cherchais (…) la poulie pour mon cœur »), par ses identifiables rythmes musicaux, encore ralentis, amplifiés.

ARCHIMEDE

Baptiste Vignol - Entre deux tours

«On a les dirigeants qu'on mérite, / On se les coltine en mode repeat / Drôle de vie qu'on mène : / Métro, boulot, problèmes» (Je singe le monkey),  «Pardon pour le monde qu'on vous lègue, / Pardon pour les mers un peu deg', / Y avait pas de poubelle à la ronde ! / Pardon pour les plages qu'on bétonne, / Pardon pour les baleines qu'on harponne, / Fallait bien des cosmétiques pour nos blondes…» (Toujours plus con), «J'aurais pu végéter / Jusqu'à devenir une ombre / Mais j'ai préféré finir et te dédier / Cette chanson qu'à ton attention / J'ai nommée “La joie de rompre”» (La joie de rompre).... Des textes carrés qui dépeignent l'époque sur des musiques barrées, rock et pas baroques, Archimède avec MÉHARI survole le salmigondis des fanas de Dutronc, de Renaud, d'Oasis. Et tout ça fait un disque d'enfer (leur quatrième), plein de singles, d'humour et de sens. Comme d'hab.

MARIE ZOO

Nos Enchanteurs - Marie Zoo : mélodies en sous-sol

.... Ces réserves exprimées n’entachent nullement le travail de la chanteuse, auteure, compositeure et co-productrice. Mary Zoo habite chaque « station » explorée de ses vers en rapport avec le lieu : « Arrêtez de m’étouffer / Ma liberté j’vais la garder / J’veux respirer, je veux crier / Sainte-Anne, Sainte-Anne / Qu’est-ce qu’ils vont faire de moi ? » La belle a le bon goût, du côté des catacombes, d’appeler à elle Camille Saint-Saëns. Qui osera dire que ça fait macabre ? Mary s’imprègne des pierres humides, de ces murs a priori tous pareils, chargés d’histoires différentes, au-dessus comme en-dessous. Les musiques planent, les vers sont parfois en suspension, la fascination se mêle à la crainte, « Y’a des rats qui nous bouffent les boyaux / Des cafards qui nous rongent le cerveau ». Passe-murailles, on traverse le temps, s’infiltre dans les fissures, creuse un chemin… La chanson est ici une tête chercheuse : on vous recommande l’expérience.

DANIEL DARRIEUX

Baptiste Vignol - Entendre encore Danielle Darrieux

Elle chantait fort joliment, Danielle Darrieux, et mieux que ça. Aussi naturellement que son charme piquant illuminait le grand écran. D'ailleurs, de toutes les véritables stars du cinéma français qui possèdent une discographie digne de ce nom (elle fut Grand Prix de l'Académie Charles Cros en 1960), Danielle Darrieux est celle qui, avec Vanessa Paradis, chantait le plus juste. Elle est pourtant celle dont on a oublié les chansons, qu'elle choisissait avec tact.

MARIE D'EPIZON

Nos Enchanteurs - Marie d’Épizon, une sirène dans le bleu de la nuit

..... Là, pour la deuxième fois consécutive, après Les desseins des pensées d’il y a sept ans, Marie d’Épizon fait paroles et musiques communes avec Claude Kintzler, en tandem probant, épatant. Seuls trois titres sont écrits par autres qu’eux : Bernard Joyet (un vibrant et irrésistible exposé sur le portable), Joseph Moalic et Jean-Michel Piton. « Des gens debout qui crient bravo / A la colombe et son rameau / Et font savoir qu’ils sont heureux / J’en veux ». On écoutera avec attention le J’en veux signé par Jean-Michel Piton ; pour l’anecdote autant que la malice on le comparera avec le même J’en veux du même Piton, chanté cette fois par Francesca Solleville : deux versions différentes, celle de Marie d’Épizon avant menues corrections, avant rajout. Toutes deux pareillement soutenues par un accordéon : deux interprétations, l’une en délicatesse, l’autre plus en passion, question de caractère.

TORRETON/LEPREST

C'est déjà ça - Torreton transcendé, Leprest transcendant

Accompagné d'un Yann Perraud ébouriffant, Philippe Torreton rugit les mots de Leprest, donnant une force nouvelle à sa poésie décidément terrassante. Après le Haillan jeudi, le duo était hier à Arcachon.

BAB EL WEST

RFI - Bab El West, rencontre endiablée entre Maroc et Bretagne

Entre folk, soul et pop arabe, le groupe franco-marocain Bab El West ("la porte de l’Ouest") livre un premier album à l’énergie communicative : Douar. Calibrés pour donner du baume au cœur, les dix titres s’enracinent dans les montagnes de l’Atlas, au Maroc… et sur la Côte de granit rose, en Bretagne. Rencontre avec trois des musiciens du groupe : Habib Farroukh, parolier, guitariste et chanteur, Clément Vallin, bassiste, et Marc Dupont, batteur.

mercredi, 24 mai 2017

L'actualité de la chanson française du 12 au 18 mai

Les artistes de la semaine : Benjamin Biolay, Isabelle Boulay, Clara Luciani, Nicolas Jules, Valerie Amboise, Archimède, Danielle Darrieux.....

La bande-annonce de la semaine : Barbara par Amalric et Balibar

Le clip de la fin de semaine - Leïla Huissoud - On s'connaît depuis longtemps

L'album de la fin de semaine : Isabelle Boulay, En vérité

Le concert de la fin de semaine : Mesparrow & Octave Noire dans Foule Sentimentale (Didier Varrod, France Inter)

BIOLAY

Télérama - Biolay, Volver

.... Un an après son très beau Palermo Hollywood, qui exhalait la moiteur enfiévrée des rues de Buenos Aires, le chanteur continue de marier les sons et les ambiances pour dire les brûlures de la vie et de l'amour. Il alterne ballades mélancoliques et déflagrations urbaines, parenthèses de gravité et titres dansants, tous unis par la chaleur de sa voix de crooner un brin désabusé. Volver est-il pour autant la suite de Palermo Hollywood ? Il s'en fait plutôt l'écho : on entend des vocalises lyriques, le flow tendu de la chanteuse-comédienne Sofia Wilhelmi, ou même le timbre doux de Chiara Mastroianni, partenaire de ¡Encore Encore !, duo sensuel et sexuel dont les va-et-vient rappelleront immanquablement Je t'aime moi non plus — perche de plus pour ceux qui l'associent systématiquement à Gainsbourg.

ISABELLE BOULAY

Le Parisien - Revivez le live et l'interview d'Isabelle Boulay au Parisien

La Québécoise était en direct sur notre page Facebook pour un live exceptionnel. 

Ils ont presque le même nom. Boulay, Biolay. Ces deux là étaient faits pour s'entendre. Et ça fait presque 20 ans que ça dure. Isabelle Boulay, interprète rêvée, voix parfaite. Benjamin Biolay, auteur compositeur réalisateur bouillonnant. Le tandem s'est reformé, une fois de plus, pour le nouvel album de la québécoise «En vérité» qui sort ce vendredi, comme ils le font régulièrement.

VALERIE AMBOISE

Nos Enchanteurs - Valérie Ambroise décédée, tristesse chez Brassens

Si encore les gazettes se fendaient d’un entrefilet, trois quatre lignes pour simplement nous informer de son décès. Mais c’est dans un grand silence que Valérie Ambroise disparaît. Alors, parlons-en. Ambroise ? Seuls les fins amateurs de Brassens savent qui est cette dame, dont pourtant la carrière ne peut uniquement se résumer à l’excellente et intransigeante repreneuse qu’elle fut du chanteur à la pipe, non en en faisant sa propriété, mais… C’est par Brassens qu’adolescente elle se découvre vocation pour la chanson. Elle débute comme interprète en 1961 Chez le marquis, un des nombreux cabarets de la Rive-Gauche qu’elle écume ensuite. Luc Bérimont la programme dans ses émissions radiophoniques, notamment La fine fleur de la Chanson française.

BARBARA/BALIBAR/AMALRIC

C'est déjà ça - Le "Barbara" d'Amalric présenté à Cannes, sortira le 6 septembre

Le film sera présenté en ouverture de la sélection "Un certain regard" et sortira sur les écrans à la rentrée
"Une actrice va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l’envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle."

CLARA LUCIANI

Télérama - Clara Luciani, Monstre d'amour

Voix grave et souple, faite de brumes et de clartés ; climat mouvant, entre références eighties, sixties, et guitares rock (trois réalisateurs y ont contribué, dont Benjamin Lebeau de The Shoes, et Ambroise Willaume de Revolver). Et surtout, chansons étranges, archi mélancoliques (« Dis-moi pourquoi je sombre dans des eaux, dans des om­bres »), pour ne pas dire angoissantes, comme quand la chanteuse se lance dans une plainte lancinante propre à hanter ceux qui l'écoutent (Pleure, ­Clara pleure).

L'Obs - Clara Luciani, ex-chanteuse du groupe La Femme, nous présente en exclusivité son premier album "Monstre d'amour", dans les bacs le 28 avril prochain. Écoutez son concert acoustique en direct.

NICOLAS JULES

Nos Enchanteurs - Nicolas Jules, noyé sous le bleu des libellules

Ceux qui prennent Nicolas Jules pour un histrion pourront être surpris (désarçonnés ?). Les autres ont déjà deviné la profonde mélancolie cachée sous la blague potache, la bizarrerie de la lubie ; il n’est que d’écouter Une sale odeur ou J’aime la vie à mort.

Avec Crève-silence il réalise un album très différent des précédents, d’une cohérence noire absolue sur ses douze titres. Mais aussi, par son vocabulaire poétique, un opus totalement « nicolajulien » : « Mes tibias courent / Sur le tambour / De ta rue louche / Le diable est à / Mes trousses », la fulgurance des mots assemblés (« Je cherchais (…) la poulie pour mon cœur »), par ses identifiables rythmes musicaux, encore ralentis, amplifiés.

ARCHIMEDE

Baptiste Vignol - Entre deux tours

«On a les dirigeants qu'on mérite, / On se les coltine en mode repeat / Drôle de vie qu'on mène : / Métro, boulot, problèmes» (Je singe le monkey),  «Pardon pour le monde qu'on vous lègue, / Pardon pour les mers un peu deg', / Y avait pas de poubelle à la ronde ! / Pardon pour les plages qu'on bétonne, / Pardon pour les baleines qu'on harponne, / Fallait bien des cosmétiques pour nos blondes…» (Toujours plus con), «J'aurais pu végéter / Jusqu'à devenir une ombre / Mais j'ai préféré finir et te dédier / Cette chanson qu'à ton attention / J'ai nommée “La joie de rompre”» (La joie de rompre).... Des textes carrés qui dépeignent l'époque sur des musiques barrées, rock et pas baroques, Archimède avec MÉHARI survole le salmigondis des fanas de Dutronc, de Renaud, d'Oasis. Et tout ça fait un disque d'enfer (leur quatrième), plein de singles, d'humour et de sens. Comme d'hab.

MARIE ZOO

Nos Enchanteurs - Marie Zoo : mélodies en sous-sol

.... Ces réserves exprimées n’entachent nullement le travail de la chanteuse, auteure, compositeure et co-productrice. Mary Zoo habite chaque « station » explorée de ses vers en rapport avec le lieu : « Arrêtez de m’étouffer / Ma liberté j’vais la garder / J’veux respirer, je veux crier / Sainte-Anne, Sainte-Anne / Qu’est-ce qu’ils vont faire de moi ? » La belle a le bon goût, du côté des catacombes, d’appeler à elle Camille Saint-Saëns. Qui osera dire que ça fait macabre ? Mary s’imprègne des pierres humides, de ces murs a priori tous pareils, chargés d’histoires différentes, au-dessus comme en-dessous. Les musiques planent, les vers sont parfois en suspension, la fascination se mêle à la crainte, « Y’a des rats qui nous bouffent les boyaux / Des cafards qui nous rongent le cerveau ». Passe-murailles, on traverse le temps, s’infiltre dans les fissures, creuse un chemin… La chanson est ici une tête chercheuse : on vous recommande l’expérience.

DANIEL DARRIEUX

Baptiste Vignol - Entendre encore Danielle Darrieux

Elle chantait fort joliment, Danielle Darrieux, et mieux que ça. Aussi naturellement que son charme piquant illuminait le grand écran. D'ailleurs, de toutes les véritables stars du cinéma français qui possèdent une discographie digne de ce nom (elle fut Grand Prix de l'Académie Charles Cros en 1960), Danielle Darrieux est celle qui, avec Vanessa Paradis, chantait le plus juste. Elle est pourtant celle dont on a oublié les chansons, qu'elle choisissait avec tact.

MARIE D'EPIZON

Nos Enchanteurs - Marie d’Épizon, une sirène dans le bleu de la nuit

..... Là, pour la deuxième fois consécutive, après Les desseins des pensées d’il y a sept ans, Marie d’Épizon fait paroles et musiques communes avec Claude Kintzler, en tandem probant, épatant. Seuls trois titres sont écrits par autres qu’eux : Bernard Joyet (un vibrant et irrésistible exposé sur le portable), Joseph Moalic et Jean-Michel Piton. « Des gens debout qui crient bravo / A la colombe et son rameau / Et font savoir qu’ils sont heureux / J’en veux ». On écoutera avec attention le J’en veux signé par Jean-Michel Piton ; pour l’anecdote autant que la malice on le comparera avec le même J’en veux du même Piton, chanté cette fois par Francesca Solleville : deux versions différentes, celle de Marie d’Épizon avant menues corrections, avant rajout. Toutes deux pareillement soutenues par un accordéon : deux interprétations, l’une en délicatesse, l’autre plus en passion, question de caractère.

TORRETON/LEPREST

C'est déjà ça - Torreton transcendé, Leprest transcendant

Accompagné d'un Yann Perraud ébouriffant, Philippe Torreton rugit les mots de Leprest, donnant une force nouvelle à sa poésie décidément terrassante. Après le Haillan jeudi, le duo était hier à Arcachon.

BAB EL WEST

RFI - Bab El West, rencontre endiablée entre Maroc et Bretagne

Entre folk, soul et pop arabe, le groupe franco-marocain Bab El West ("la porte de l’Ouest") livre un premier album à l’énergie communicative : Douar. Calibrés pour donner du baume au cœur, les dix titres s’enracinent dans les montagnes de l’Atlas, au Maroc… et sur la Côte de granit rose, en Bretagne. Rencontre avec trois des musiciens du groupe : Habib Farroukh, parolier, guitariste et chanteur, Clément Vallin, bassiste, et Marc Dupont, batteur.

lundi, 22 mai 2017

L'actualité de la chanson française du 12 au 18 mai

Les artistes de la semaine : Benjamin Biolay, Isabelle Boulay, Clara Luciani, Nicolas Jules, Valerie Amboise, Archimède, Danielle Darrieux.....

Le clip de la semaine - Clara Luciani - Pleure Clara, pleure

La bande-annonce de la semaine : Barbara par Amalric et Balibar

L'album de la semaine : Benjamin Biolay

BARBARA/BALIBAR/AMALRIC

C'est déjà ça - Le "Barbara" d'Amalric présenté à Cannes, sortira le 6 septembre

Le film sera présenté en ouverture de la sélection "Un certain regard" et sortira sur les écrans à la rentrée
"Une actrice va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l’envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle."

CLARA LUCIANI

Télérama - Clara Luciani, Monstre d'amour

Voix grave et souple, faite de brumes et de clartés ; climat mouvant, entre références eighties, sixties, et guitares rock (trois réalisateurs y ont contribué, dont Benjamin Lebeau de The Shoes, et Ambroise Willaume de Revolver). Et surtout, chansons étranges, archi mélancoliques (« Dis-moi pourquoi je sombre dans des eaux, dans des om­bres »), pour ne pas dire angoissantes, comme quand la chanteuse se lance dans une plainte lancinante propre à hanter ceux qui l'écoutent (Pleure, ­Clara pleure).

L'Obs - Clara Luciani, ex-chanteuse du groupe La Femme, nous présente en exclusivité son premier album "Monstre d'amour", dans les bacs le 28 avril prochain. Écoutez son concert acoustique en direct.

NICOLAS JULES

Nos Enchanteurs - Nicolas Jules, noyé sous le bleu des libellules

Ceux qui prennent Nicolas Jules pour un histrion pourront être surpris (désarçonnés ?). Les autres ont déjà deviné la profonde mélancolie cachée sous la blague potache, la bizarrerie de la lubie ; il n’est que d’écouter Une sale odeur ou J’aime la vie à mort.

Avec Crève-silence il réalise un album très différent des précédents, d’une cohérence noire absolue sur ses douze titres. Mais aussi, par son vocabulaire poétique, un opus totalement « nicolajulien » : « Mes tibias courent / Sur le tambour / De ta rue louche / Le diable est à / Mes trousses », la fulgurance des mots assemblés (« Je cherchais (…) la poulie pour mon cœur »), par ses identifiables rythmes musicaux, encore ralentis, amplifiés.

BIOLAY

Télérama - Biolay, Volver

.... Un an après son très beau Palermo Hollywood, qui exhalait la moiteur enfiévrée des rues de Buenos Aires, le chanteur continue de marier les sons et les ambiances pour dire les brûlures de la vie et de l'amour. Il alterne ballades mélancoliques et déflagrations urbaines, parenthèses de gravité et titres dansants, tous unis par la chaleur de sa voix de crooner un brin désabusé. Volver est-il pour autant la suite de Palermo Hollywood ? Il s'en fait plutôt l'écho : on entend des vocalises lyriques, le flow tendu de la chanteuse-comédienne Sofia Wilhelmi, ou même le timbre doux de Chiara Mastroianni, partenaire de ¡Encore Encore !, duo sensuel et sexuel dont les va-et-vient rappelleront immanquablement Je t'aime moi non plus — perche de plus pour ceux qui l'associent systématiquement à Gainsbourg.

ISABELLE BOULAY

Le Parisien - Revivez le live et l'interview d'Isabelle Boulay au Parisien

La Québécoise était en direct sur notre page Facebook pour un live exceptionnel. 

Ils ont presque le même nom. Boulay, Biolay. Ces deux là étaient faits pour s'entendre. Et ça fait presque 20 ans que ça dure. Isabelle Boulay, interprète rêvée, voix parfaite. Benjamin Biolay, auteur compositeur réalisateur bouillonnant. Le tandem s'est reformé, une fois de plus, pour le nouvel album de la québécoise «En vérité» qui sort ce vendredi, comme ils le font régulièrement.

VALERIE AMBOISE

Nos Enchanteurs - Valérie Ambroise décédée, tristesse chez Brassens

Si encore les gazettes se fendaient d’un entrefilet, trois quatre lignes pour simplement nous informer de son décès. Mais c’est dans un grand silence que Valérie Ambroise disparaît. Alors, parlons-en. Ambroise ? Seuls les fins amateurs de Brassens savent qui est cette dame, dont pourtant la carrière ne peut uniquement se résumer à l’excellente et intransigeante repreneuse qu’elle fut du chanteur à la pipe, non en en faisant sa propriété, mais… C’est par Brassens qu’adolescente elle se découvre vocation pour la chanson. Elle débute comme interprète en 1961 Chez le marquis, un des nombreux cabarets de la Rive-Gauche qu’elle écume ensuite. Luc Bérimont la programme dans ses émissions radiophoniques, notamment La fine fleur de la Chanson française.

ARCHIMEDE

Baptiste Vignol - Entre deux tours

«On a les dirigeants qu'on mérite, / On se les coltine en mode repeat / Drôle de vie qu'on mène : / Métro, boulot, problèmes» (Je singe le monkey),  «Pardon pour le monde qu'on vous lègue, / Pardon pour les mers un peu deg', / Y avait pas de poubelle à la ronde ! / Pardon pour les plages qu'on bétonne, / Pardon pour les baleines qu'on harponne, / Fallait bien des cosmétiques pour nos blondes…» (Toujours plus con), «J'aurais pu végéter / Jusqu'à devenir une ombre / Mais j'ai préféré finir et te dédier / Cette chanson qu'à ton attention / J'ai nommée “La joie de rompre”» (La joie de rompre).... Des textes carrés qui dépeignent l'époque sur des musiques barrées, rock et pas baroques, Archimède avec MÉHARI survole le salmigondis des fanas de Dutronc, de Renaud, d'Oasis. Et tout ça fait un disque d'enfer (leur quatrième), plein de singles, d'humour et de sens. Comme d'hab.

MARIE ZOO

Nos Enchanteurs - Marie Zoo : mélodies en sous-sol

.... Ces réserves exprimées n’entachent nullement le travail de la chanteuse, auteure, compositeure et co-productrice. Mary Zoo habite chaque « station » explorée de ses vers en rapport avec le lieu : « Arrêtez de m’étouffer / Ma liberté j’vais la garder / J’veux respirer, je veux crier / Sainte-Anne, Sainte-Anne / Qu’est-ce qu’ils vont faire de moi ? » La belle a le bon goût, du côté des catacombes, d’appeler à elle Camille Saint-Saëns. Qui osera dire que ça fait macabre ? Mary s’imprègne des pierres humides, de ces murs a priori tous pareils, chargés d’histoires différentes, au-dessus comme en-dessous. Les musiques planent, les vers sont parfois en suspension, la fascination se mêle à la crainte, « Y’a des rats qui nous bouffent les boyaux / Des cafards qui nous rongent le cerveau ». Passe-murailles, on traverse le temps, s’infiltre dans les fissures, creuse un chemin… La chanson est ici une tête chercheuse : on vous recommande l’expérience.

DANIEL DARRIEUX

Baptiste Vignol - Entendre encore Danielle Darrieux

Elle chantait fort joliment, Danielle Darrieux, et mieux que ça. Aussi naturellement que son charme piquant illuminait le grand écran. D'ailleurs, de toutes les véritables stars du cinéma français qui possèdent une discographie digne de ce nom (elle fut Grand Prix de l'Académie Charles Cros en 1960), Danielle Darrieux est celle qui, avec Vanessa Paradis, chantait le plus juste. Elle est pourtant celle dont on a oublié les chansons, qu'elle choisissait avec tact.

MARIE D'EPIZON

Nos Enchanteurs - Marie d’Épizon, une sirène dans le bleu de la nuit

..... Là, pour la deuxième fois consécutive, après Les desseins des pensées d’il y a sept ans, Marie d’Épizon fait paroles et musiques communes avec Claude Kintzler, en tandem probant, épatant. Seuls trois titres sont écrits par autres qu’eux : Bernard Joyet (un vibrant et irrésistible exposé sur le portable), Joseph Moalic et Jean-Michel Piton. « Des gens debout qui crient bravo / A la colombe et son rameau / Et font savoir qu’ils sont heureux / J’en veux ». On écoutera avec attention le J’en veux signé par Jean-Michel Piton ; pour l’anecdote autant que la malice on le comparera avec le même J’en veux du même Piton, chanté cette fois par Francesca Solleville : deux versions différentes, celle de Marie d’Épizon avant menues corrections, avant rajout. Toutes deux pareillement soutenues par un accordéon : deux interprétations, l’une en délicatesse, l’autre plus en passion, question de caractère.

TORRETON/LEPREST

C'est déjà ça - Torreton transcendé, Leprest transcendant

Accompagné d'un Yann Perraud ébouriffant, Philippe Torreton rugit les mots de Leprest, donnant une force nouvelle à sa poésie décidément terrassante. Après le Haillan jeudi, le duo était hier à Arcachon.

BAB EL WEST

RFI - Bab El West, rencontre endiablée entre Maroc et Bretagne

Entre folk, soul et pop arabe, le groupe franco-marocain Bab El West ("la porte de l’Ouest") livre un premier album à l’énergie communicative : Douar. Calibrés pour donner du baume au cœur, les dix titres s’enracinent dans les montagnes de l’Atlas, au Maroc… et sur la Côte de granit rose, en Bretagne. Rencontre avec trois des musiciens du groupe : Habib Farroukh, parolier, guitariste et chanteur, Clément Vallin, bassiste, et Marc Dupont, batteur.

vendredi, 19 mai 2017

L'actualité de la chanson française du 12 au 18 mai

Les artistes de la semaine : Benjamin Biolay, Isabelle Boulay, Clara Luciani, Nicolas Jules, Valerie Amboise, Archimède, Danielle Darrieux.....

La bande-annonce de la semaine : Barbara par Amalric et Balibar

Le clip de la fin de semaine - Leïla Huissoud - On s'connaît depuis longtemps

L'album de la fin de semaine : Isabelle Boulay, En vérité

Le concert de la fin de semaine : Mesparrow & Octave Noire dans Foule Sentimentale (Didier Varrod, France Inter)

BIOLAY

Télérama - Biolay, Volver

.... Un an après son très beau Palermo Hollywood, qui exhalait la moiteur enfiévrée des rues de Buenos Aires, le chanteur continue de marier les sons et les ambiances pour dire les brûlures de la vie et de l'amour. Il alterne ballades mélancoliques et déflagrations urbaines, parenthèses de gravité et titres dansants, tous unis par la chaleur de sa voix de crooner un brin désabusé. Volver est-il pour autant la suite de Palermo Hollywood ? Il s'en fait plutôt l'écho : on entend des vocalises lyriques, le flow tendu de la chanteuse-comédienne Sofia Wilhelmi, ou même le timbre doux de Chiara Mastroianni, partenaire de ¡Encore Encore !, duo sensuel et sexuel dont les va-et-vient rappelleront immanquablement Je t'aime moi non plus — perche de plus pour ceux qui l'associent systématiquement à Gainsbourg.

ISABELLE BOULAY

Le Parisien - Revivez le live et l'interview d'Isabelle Boulay au Parisien

La Québécoise était en direct sur notre page Facebook pour un live exceptionnel. 

Ils ont presque le même nom. Boulay, Biolay. Ces deux là étaient faits pour s'entendre. Et ça fait presque 20 ans que ça dure. Isabelle Boulay, interprète rêvée, voix parfaite. Benjamin Biolay, auteur compositeur réalisateur bouillonnant. Le tandem s'est reformé, une fois de plus, pour le nouvel album de la québécoise «En vérité» qui sort ce vendredi, comme ils le font régulièrement.

VALERIE AMBOISE

Nos Enchanteurs - Valérie Ambroise décédée, tristesse chez Brassens

Si encore les gazettes se fendaient d’un entrefilet, trois quatre lignes pour simplement nous informer de son décès. Mais c’est dans un grand silence que Valérie Ambroise disparaît. Alors, parlons-en. Ambroise ? Seuls les fins amateurs de Brassens savent qui est cette dame, dont pourtant la carrière ne peut uniquement se résumer à l’excellente et intransigeante repreneuse qu’elle fut du chanteur à la pipe, non en en faisant sa propriété, mais… C’est par Brassens qu’adolescente elle se découvre vocation pour la chanson. Elle débute comme interprète en 1961 Chez le marquis, un des nombreux cabarets de la Rive-Gauche qu’elle écume ensuite. Luc Bérimont la programme dans ses émissions radiophoniques, notamment La fine fleur de la Chanson française.

BARBARA/BALIBAR/AMALRIC

C'est déjà ça - Le "Barbara" d'Amalric présenté à Cannes, sortira le 6 septembre

Le film sera présenté en ouverture de la sélection "Un certain regard" et sortira sur les écrans à la rentrée
"Une actrice va jouer Barbara, le tournage va commencer bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l’envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle."

CLARA LUCIANI

Télérama - Clara Luciani, Monstre d'amour

Voix grave et souple, faite de brumes et de clartés ; climat mouvant, entre références eighties, sixties, et guitares rock (trois réalisateurs y ont contribué, dont Benjamin Lebeau de The Shoes, et Ambroise Willaume de Revolver). Et surtout, chansons étranges, archi mélancoliques (« Dis-moi pourquoi je sombre dans des eaux, dans des om­bres »), pour ne pas dire angoissantes, comme quand la chanteuse se lance dans une plainte lancinante propre à hanter ceux qui l'écoutent (Pleure, ­Clara pleure).

L'Obs - Clara Luciani, ex-chanteuse du groupe La Femme, nous présente en exclusivité son premier album "Monstre d'amour", dans les bacs le 28 avril prochain. Écoutez son concert acoustique en direct.

NICOLAS JULES

Nos Enchanteurs - Nicolas Jules, noyé sous le bleu des libellules

Ceux qui prennent Nicolas Jules pour un histrion pourront être surpris (désarçonnés ?). Les autres ont déjà deviné la profonde mélancolie cachée sous la blague potache, la bizarrerie de la lubie ; il n’est que d’écouter Une sale odeur ou J’aime la vie à mort.

Avec Crève-silence il réalise un album très différent des précédents, d’une cohérence noire absolue sur ses douze titres. Mais aussi, par son vocabulaire poétique, un opus totalement « nicolajulien » : « Mes tibias courent / Sur le tambour / De ta rue louche / Le diable est à / Mes trousses », la fulgurance des mots assemblés (« Je cherchais (…) la poulie pour mon cœur »), par ses identifiables rythmes musicaux, encore ralentis, amplifiés.

ARCHIMEDE

Baptiste Vignol - Entre deux tours

«On a les dirigeants qu'on mérite, / On se les coltine en mode repeat / Drôle de vie qu'on mène : / Métro, boulot, problèmes» (Je singe le monkey),  «Pardon pour le monde qu'on vous lègue, / Pardon pour les mers un peu deg', / Y avait pas de poubelle à la ronde ! / Pardon pour les plages qu'on bétonne, / Pardon pour les baleines qu'on harponne, / Fallait bien des cosmétiques pour nos blondes…» (Toujours plus con), «J'aurais pu végéter / Jusqu'à devenir une ombre / Mais j'ai préféré finir et te dédier / Cette chanson qu'à ton attention / J'ai nommée “La joie de rompre”» (La joie de rompre).... Des textes carrés qui dépeignent l'époque sur des musiques barrées, rock et pas baroques, Archimède avec MÉHARI survole le salmigondis des fanas de Dutronc, de Renaud, d'Oasis. Et tout ça fait un disque d'enfer (leur quatrième), plein de singles, d'humour et de sens. Comme d'hab.

MARIE ZOO

Nos Enchanteurs - Marie Zoo : mélodies en sous-sol

.... Ces réserves exprimées n’entachent nullement le travail de la chanteuse, auteure, compositeure et co-productrice. Mary Zoo habite chaque « station » explorée de ses vers en rapport avec le lieu : « Arrêtez de m’étouffer / Ma liberté j’vais la garder / J’veux respirer, je veux crier / Sainte-Anne, Sainte-Anne / Qu’est-ce qu’ils vont faire de moi ? » La belle a le bon goût, du côté des catacombes, d’appeler à elle Camille Saint-Saëns. Qui osera dire que ça fait macabre ? Mary s’imprègne des pierres humides, de ces murs a priori tous pareils, chargés d’histoires différentes, au-dessus comme en-dessous. Les musiques planent, les vers sont parfois en suspension, la fascination se mêle à la crainte, « Y’a des rats qui nous bouffent les boyaux / Des cafards qui nous rongent le cerveau ». Passe-murailles, on traverse le temps, s’infiltre dans les fissures, creuse un chemin… La chanson est ici une tête chercheuse : on vous recommande l’expérience.

DANIEL DARRIEUX

Baptiste Vignol - Entendre encore Danielle Darrieux

Elle chantait fort joliment, Danielle Darrieux, et mieux que ça. Aussi naturellement que son charme piquant illuminait le grand écran. D'ailleurs, de toutes les véritables stars du cinéma français qui possèdent une discographie digne de ce nom (elle fut Grand Prix de l'Académie Charles Cros en 1960), Danielle Darrieux est celle qui, avec Vanessa Paradis, chantait le plus juste. Elle est pourtant celle dont on a oublié les chansons, qu'elle choisissait avec tact.

MARIE D'EPIZON

Nos Enchanteurs - Marie d’Épizon, une sirène dans le bleu de la nuit

..... Là, pour la deuxième fois consécutive, après Les desseins des pensées d’il y a sept ans, Marie d’Épizon fait paroles et musiques communes avec Claude Kintzler, en tandem probant, épatant. Seuls trois titres sont écrits par autres qu’eux : Bernard Joyet (un vibrant et irrésistible exposé sur le portable), Joseph Moalic et Jean-Michel Piton. « Des gens debout qui crient bravo / A la colombe et son rameau / Et font savoir qu’ils sont heureux / J’en veux ». On écoutera avec attention le J’en veux signé par Jean-Michel Piton ; pour l’anecdote autant que la malice on le comparera avec le même J’en veux du même Piton, chanté cette fois par Francesca Solleville : deux versions différentes, celle de Marie d’Épizon avant menues corrections, avant rajout. Toutes deux pareillement soutenues par un accordéon : deux interprétations, l’une en délicatesse, l’autre plus en passion, question de caractère.

TORRETON/LEPREST

C'est déjà ça - Torreton transcendé, Leprest transcendant

Accompagné d'un Yann Perraud ébouriffant, Philippe Torreton rugit les mots de Leprest, donnant une force nouvelle à sa poésie décidément terrassante. Après le Haillan jeudi, le duo était hier à Arcachon.

BAB EL WEST

RFI - Bab El West, rencontre endiablée entre Maroc et Bretagne

Entre folk, soul et pop arabe, le groupe franco-marocain Bab El West ("la porte de l’Ouest") livre un premier album à l’énergie communicative : Douar. Calibrés pour donner du baume au cœur, les dix titres s’enracinent dans les montagnes de l’Atlas, au Maroc… et sur la Côte de granit rose, en Bretagne. Rencontre avec trois des musiciens du groupe : Habib Farroukh, parolier, guitariste et chanteur, Clément Vallin, bassiste, et Marc Dupont, batteur.