On peut faire les malins, cacher ses larmes en se disant qu’on s’y était préparé, que ce n’est que la chronique d’une mort annoncée, n’empêche que ça cogne, que le coup est dur. Fuck le cancer ! Le fleuve Arno est rentré dans son lit, pour toujours, à jamais. Il y a encore peu, il était sur scène, mesurant le peu de temps qu’il lui restait.......
Ceux qui ne connaissaient Arno que sur disque ou à la télé ne le savaient pas tout entier. C’est sur scène qu’il était plus encore Arno, le sublime, le magnifique. Clope entre les doigts, balançant d’une pogne l’autre le pied du micro, titubant ce qu’il faut, il aimait à se donner l’allure d’un clodo aux atours d’un chanteur de charme. Voix grave, râpée, rugueuse à l’extrême, presque négligée, nicotinée c’est sûr, gorge chaude qui pétrit des mots sans calcul, hors l’émotion. Tout dans son art, dans ses chansons, était un bouleversant condensé de la vie, la mort « et tout l’bazaaaar ».
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