« Il pleut / Sur le jardin, sur le rivage / Et si j’ai de l’eau dans les yeux / C’est qu’il me pleut / Sur le visage. »
A chacun ses repères, ses paysages d’âme chagrine. C’est Anne Vanderlove qui nous rappelle ce matin à nos souvenirs dans ce matin de ciel si bas et de branches qui se dénudent. Guilhem Valayé et Valérian Renault, chacun leur tour puis ensemble, ont dessiné hier soir, ce vague à l’âme, ce blues mélancolique. Ce que d’autres, ailleurs, un peu plus au Sud nommeraient duende dans le cante flamenco ou saudade dans le fado portugais, pour évoquer cette part profonde de l’être humain qui se fait musique et chant.
On connaissait bien ce spleen de Valérian Renault, on découvrait celui de Guilhem Valayé dont le visage et la voix superbe nous avaient émue, il n’y a pas si longtemps, dans une émission télévisée dont il taira même le nom… Certains, plus avertis, l’ont vu aussi avec son groupe Trois minutes sur mer. Autre point commun avec Valérian Renault qui fut d’abord le chanteur des Vendeurs d’enclumes. Chacun s’en est allé ainsi en solitaire, guitare en mains, comme pour mieux se confronter peut-être à soi-même et au public…
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