RFI - Rodolphe Burger, «Avalanche» poétique

Du glitch jazz, du blues, de l’électro, des vibrations pulsionnelles, des craquements troublants et du rock bien sûr. Rodolphe Burger poursuit ses explorations sonores et poétiques avec Avalanche. Un album d’un total atypisme, hanté par la fuite, la mort et le besoin éperdu de contemplation.

Rodolphe Burger aime être là où on ne l’attend pas. Un peu plus d’un an après sa solaire ode au raï teintée de blues de Mademoiselle (avec Sofiane Saïdi et Mehdi Haddab) le chanteur à la voix grave signe Avalanche, un album, beaucoup plus calme, intime, écrit en grande partie à Berlin.

Ce disque « inattendu », pour paraphraser le morceau qui l’ouvre, est né, nous raconte-t-il, d’une proposition de featuring « irrésistible » de deux artistes suisses, le batteur et producteur Christophe Calpini (Mobile in Motion, Alain Bashung), avec lequel Rodolphe Burger a travaillé pour ses derniers albums solo, et Blaise Caillet, fondateur du groupe SKNAIL « Lui aussi une sorte de sorcier de studio », nous confie-t-il, amusé de notre étonnement face à ce contraste.

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Nos Enchanteurs - Manu Lods, collectionneur de vrais bonheurs

À l’étal des bouquinistes et de la chine de son Quai des petits bonheurs, doit y avoir plein de douceurs, de livres et d’objets sympas, des bibelots de rien et de tout, à l’image de ces petits plaisirs qui semblent s’y donner rendez-vous. Toujours est-il que ce disque en est plein. De bonheurs minuscules qui ont grande importance, qui embellissent nos vies, la sienne. Tenez-vous le pour dit, Manu Lods ne veut ni stylo ni cafetière expresso sous le sapin, seulement ses enfants « contre mes joues », parlez-lui de vous, de « ce qui éclaire vos sourires », demandez-lui son avis, racontez-lui ce qui n’va pas. Lods est un modeste, qui dit merci « pour l’air du soir / les squares les balançoires / ces p’tits moments qui n’ont pas d’prix / pour le feu en hiver / pour le sourire de la caissière ». Lui semble avoir compris le prix de la vie.

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Élodie Suigo : Eddy Mitchell : "Je préfère ce monde-là à celui de ma jeunesse"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Lundi 2 décembre 2024 : l’auteur, compositeur, interprète et comédien Eddy Mitchell. Il est de retour avec un 40ᵉ album : "Amigos". 

L'histoire d'amour entre Eddy Mitchell et le public a démarré il y a six décennies, d'abord avec Les Chaussettes noires et le titre Daniela, puis en solo. Le temps n'a pas altéré son plaisir de monter sur scène, ni celui de chanter. Qu'on se le dise, il a trois passions inaltérables, et indissociables de l'artiste qu'il est : le dessin et la bande dessinée de Jigé, le rock et le cinéma américain, et plus précisément les westerns. Aujourd'hui, Eddy Mitchell(Nouvelle fenêtre) est de retour avec un 40ᵉ album Amigos. Littéralement, ça signifie 'amis', soit 12 titres habillés à sa façon et dit avec cette voix qui n'a pas pris une ride, accompagnée par des amis comme Souchon, Chamfort, Sheller, Obispo, Sanseverino. Avec plein de premières fois.

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Nos Enchanteurs - Agnès Bihl, le quotidien du féminin

Avec Vanina s’en va, Véronique Pestel narrait le siècle d’une femme de combat. Plus modeste dans la démarche (et après avoir déjà enregistré, en 2013, 36 heures de la vie d’une femme), Agnès Bihl nous fait, elle, la somme d’un quart de siècle de la vie d’une femme ordinaire (la sienne, ou pas), aux prises avec le quotidien, ses amours (ou pas) et ses emmerdes : tout ce qui fait modestement mais assurément la marche du monde et dont les historiens se foutent comme de leur première dent.

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Country par Baptiste W. Hamon

Le Figaro - Le Nuc plus ultra : la country en français de Baptiste W. Hamon

La production est impeccable et le jeu des musiciens tout à fait dans le ton, sans même parler des chœurs impeccables de la chanteuse Lony. C’est simple, on se croirait presque à Nashville avec ce disque vivifiant et tonique, qui bouscule les clichés et les a priori. 
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Froggy's Delight - Baptiste W. Hamon, Country

Tout le monde ne peut pas faire de country sans avoir l’air ridicule, surtout quand on est français. Car, au-delà de se frotter à un genre qui frôle l’appropriation culturelle, c'est se frotter à quelques monuments du genre. N’est pas Townes Van Zandt ou Willie Nelson qui veut. Dans cet exercice pourtant, Baptiste W. Hamon tire haut la main son épingle du jeu et avec ce nouvel album qui dit clairement tout son amour pour cette musique-là puisqu’il s’intitule sobrement et logiquement Country. Il continue de tracer son chemin vers les plus grands noms du songwriting. Des envolées sonores magnifiques, des textes simples et narratifs, peut-être autobiographiques, peut-être un peu romancés, souvent drôles avec pas mal d’autodérision et très touchants, le tout en français, excusez du peu !

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Mandolino - Paris Orly « La réserve »

Changement de genre cette fin de semaine pour parler d’un opus différent, un ovni bien intrigant, premier album de Paris Orly, autoproduit, « La réserve« . C’est sorti avec fracas le 1er novembre (jour de Toussaint), voilà, c’est plutôt dark au premier abord. La musique répétitive s’appuie sur des synthés et boites à rythmes vintage, laissant percevoir en arrière fond une voix fatiguée que l’on sent désabusée. C’est le propos de l’album, une recherche sur la perte de sens, la pandémie, le dérèglement climatique, l’uniformisation de la société, et tout l’ennui qui en résulte.

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