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samedi, 12 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

L'album de la fin de semaine : Clio

Le clip de la fin de semaine : A la fin de l'hiver, Carole Masseport

Les vidéos de la fin de semaine : découverte de tous les finalistes de Et la chanson va ! du Centre de la Chanson

L'album de la semaine : Serge Lama, Où sont passés nos rêves

Le clip de la semaine - Cyril Mokaiesh, Bernard Lavilliers - La loi du marché

A LA UNE : VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

 

ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.
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ET LA CHANSON VA !

Centre de la chanson : Après l’écoute des 226 candidatures et l'audition publique des 16 artistes retenus, nous sommes en mesure de vous communiquer la liste des 7 artistes sélectionnés pour la finale le 14 novembre à la MPAA - Auditorium Saint-Germain à Paris - 19h30 : Bonbon Vodou, Carole Masseport, Clio, Diplomic', Jeanne Rochette, Lou Casa et Mèche.

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.

vendredi, 11 novembre 2016

Jeanne Rochette, Ce mec

Graeme Allwright & Maurane - Suzanne (Leonard Cohen Cover)

Nos Enchanteurs - Entretien avec Thiéfaine : Jura Sic itur ad astra

Hubert Félix Thiéfaine, une poésie en forme d’exutoire qui oscille entre hyperréalisme et onirisme mais toujours avec une sensibilité à fleur de peau. NosEnchanteurs aura été très assidu à l’occasion de ce VIXI Tour (l’un des premiers concerts de la tournée à lire ici). Il faut dire que la poésie et les spectacles de Thiéfaine sont particulièrement addictifs. Thiéfaine évolue dans un univers singulier. Il conserve une puissance rock n’roll portée par des musiciens excellents, avec lesquels une vrai complicité s’est créée au fil des années. On ne peut que succomber à La tentation du bonheur. Thiéfaine aura promené son set dans tous les zéniths, théâtres, festivals d’été, et les salles sont pleines chaque soir, avec un public fidèle. Cette tournée de dix huit mois s’achèvera en apothéose le 19 novembre au Zénith de Paris par un concert exceptionnel avec un orchestre symphonique qu’il avait déjà expérimenté à Radio France en 2015.

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L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

L'album de la fin de semaine : Clio

Le clip de la fin de semaine : A la fin de l'hiver, Carole Masseport

Les vidéos de la fin de semaine : découverte de tous les finalistes de Et la chanson va ! du Centre de la Chanson

L'album de la semaine : Serge Lama, Où sont passés nos rêves

Le clip de la semaine - Cyril Mokaiesh, Bernard Lavilliers - La loi du marché

A LA UNE : VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

 

ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.
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ET LA CHANSON VA !

Centre de la chanson : Après l’écoute des 226 candidatures et l'audition publique des 16 artistes retenus, nous sommes en mesure de vous communiquer la liste des 7 artistes sélectionnés pour la finale le 14 novembre à la MPAA - Auditorium Saint-Germain à Paris - 19h30 : Bonbon Vodou, Carole Masseport, Clio, Diplomic', Jeanne Rochette, Lou Casa et Mèche.

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.

Graeme Allwricht "L'Etranger" de Leonard Cohen

jeudi, 10 novembre 2016

JereM à L'Européen

Gauvain Sers - "Pourvu"

Patrice Mercier Un air connu Concert de "goguettes" !

Véronique Sanson, retour dans tous les sens

Après avoir triomphé sur scène pendant plus d'un an avec ses "Années Américaines", Véronique Sanson est de retour vendredi 4 novembre avec un nouvel album, son 15e : Dignes, Dingues, Donc. Et pour ce retour, elle a choisi d'emprunter une multitude de directions musicales.

Véronique Sanson est de retour dans les bacs vendredi 4 novembre. Six ans qu'elle n'avait pas proposé de chansons originales. Dans son nouvel album, elle fait donc feu de tout bois, commençant par brocarder les religions sur le premier titre, qui donne son titre à l'album. Dignes, Dingues, Donc, titre à tiroirs, est le reflet des états d'esprit de la chanteuse ces quatre dernières années ; la joie, la déprime, l'humour y cohabitent à parts égales. Preuve que malgré les trous noirs, l'écriture n'a jamais abandonné Véronique Sanson.

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L'actualité de la chanson française du 28 octobre au 3 novembre

L'album de la semaine : Serge Lama, Où sont passés nos rêves

Le clip de la semaine - Cyril Mokaiesh, Bernard Lavilliers - La loi du marché

BRASSENS

C'est déjà ça - Brassens: 35 ans et des enfants

Le Georges est mort le 29 octobre 1981. 35 ans qu'il ne l'est toujours pas, tant la chanson d'aujourd'hui résonne encore de l'oeuvre laissée par le bonhomme. A l'occasion de l'anniversaire de sa mort, de la fête des morts et histoire de faire la nique à cette camarde, une sélection parmi les centaines d'hommages, reprises et "repriseurs".

Culturebox - "Brassens sur Parole(s)", l'hommage de 16 comédiens au poète sètois

Pour le 35e anniversaire de sa disparition, seize comédiens rendent un hommage à Georges Brassens en enregistrant des adaptations de ses chansons sous la direction de Louis Chédid. François Morel, Audrey Tautou, Jean-Pierre Darroussin, André Dussolier ou Michel Bouquet offrent ainsi "un petit bonheur posthume" à l'auteur et compositeur des "Copains d'abord". Titre du CD : "Brassens sur Parole(s)".

SERGE LAMA

Culturebox - De Carla Bruni à Cabrel : Serge Lama très entouré pour son 24e album, "Où sont passés nos rêves"

Enrôlant une pléiade de compositeurs de renom, de Francis Cabrel à Julien Clerc, en passant par Pascal Obispo et Bénabar, Serge Lama, 73 ans, est de retour avec un 24e album studio, "Où sont passés nos rêves" (Warner), dans les bacs vendredi 4 novembre.

En 2013, l'interprète des "P'tites femmes de Pigalle", "D'aventures en  aventures" et des "Ballons rouges" a fêté ses 50 ans de carrière avec un double album rétrospectif, enrichi de plusieurs titres inédits, "La Balade du poète", certifié disque de platine.

FOULE SENTIMENTALE

Norbert Gabriel - Foule sentimentale, un soir dans la radio…

Mercredi 26 Octobre, une soirée à France Inter, C’est comme un air de Pop Club qui revient mais dans un format 100% chanson… Les plus anciens des radioteurs assidus évoquent aussi Studio de nuit, ou Saltimbanques, c’est tout ça à la fois. Une soirée qu’on peut dire entre amis, dont certains ne se connaissent pas encore, on discute, on se présente, on parle métier, on partage aussi quelques bouteilles et nourritures dans le coin buffet du studio, et dans le coin studio de radio, Didier Varrod reçoit les invités… Des très connus, Juliette, Arielle Dombasle, d’autres moins, qui font leur première radio nationale, comme Barbagallo, repéré sur le web, ou Maud Geffray

France Inter, Foule Sentimentale du 28 octobre

Embarquement immédiat à bord de la « Rivière transatlantique », avec les très romantiques, Arielle Dombasle et Nicolas Ker. Lui arrivera tranquillement avec son crâne rasé (mais juste au milieu), l’auteur du générique de Foule sentimentale, Jacques s’installera à sa façon pour nous parler de sa prochaine tournée, et puis, toujours aussi souriant, Barbagallo présentera son bel album de chansons pop, légères, tendres et mélancoliques, qu’il a choisi d’appeler « Grand chien », mais pourquoi donc ? Réponse à la fin de la première heure … car ensuite arrivera Juliette, chargée d’un coffret, l'intégrale en 14 CD.

PATRICE MERCIER

Télérama - Quand un membre d'Action Discrète parodie la chanson française

Patrice Mercier mène une double vie. Entre deux séances de tournage pour le collectif d’humoristes, dont les sketches sont diffusés sur Canal+, il se produit sur scène pour chanter ses textes sur des airs connus…

Accompagné de Clémence Monnier au piano, Patrice Mercier ressuscite et modernise un genre oublié de la chanson : les goguettes. « Un lundi d’octobre 2013, j’ai découvert les scènes ouvertes de goguettes au Limonaire. La semaine suivante, j’y suis retourné avec trois textes… ». Au rythme d’une chanson par semaine, le répertoire du chanteur compte désormais une centaine de parodies.

EPM

Nos Enchanteurs - Les 30 ans d’EPM : « Et Puis Merde ! » disait Léo

Ça fait plusieurs mois, en fait depuis le début de l’année, que la foisonnante production du label EPM est frappée d’un autocollant « 30e anniversaire ». Et qu’une collection est née pour célébrer l’événement. Il y trente ans, c’était en octobre 1986. Retour sur la création d’un label entre tous remarquable…

FRERE ANIMAL

C'est déjà ça - Frère animal: après l'aliénation au travail, la peste brune

Huit ans après les premières aventures de Thibaut dans la petite ville confite de Comblet, Arnaud Cathrine et Florent Marchet signent un second épisode de "Frère animal" sur la montée de l'extrême-droite: aussi glaçant qu'emballant

Télérama - Frère Animal, Second Tour

Cosigné Florent Marchet et Arnaud Cathrine, ce nouveau conte musical fait écho à la montée de l'extrémisme.

Un disque comme un film. Une intrigue, des personnages, des dialogues ; des intermèdes, du suspense et des rebondissements. Crescendo dramatique. Huit ans après le formidable Frère animal, conte musical sur la violence du monde du travail, Florent Marchet et Arnaud Cathrine récidivent. Coécrivent un second volet, où l'on retrouve Thibaut, le héros (Marchet), sortant de prison ; sa petite amie Julie — mais l'est-elle encore ? —, incarnée par Valérie Leulliot ; le grand frère, Renaud, gay et désormais marié (Cathrine) ; et un vieux copain, Benjamin (Nicolas Martel), devenu rabatteur pour un parti d'extrême droite... C'est là que tient l'argument : après la vie en entreprise, Frère animal 2 décrit la montée des extrêmes dans une France gangrenée par le chômage. Thibaut se fera happer.

TREMPLINS

La Vie - Les nouvelles voies de la chanson française

Faut-il plutôt courir les tremplins et les festivals ou soigner sa promo sur le Web ? Trente-cinq ans après la disparition de Brassens, comment les jeunes chanteurs francophones arrivent-ils à percer ?

Ces dix dernières années, Internet s'est imposé comme la plate-forme indispensable pour lancer un chanteur : impensable, pour un artiste, de ne pas avoir son site officiel. Sur les divers sites de financement participatif, les projets musicaux sont les plus nombreux : ils se comptent en milliers et sont de loin les plus populaires. Le nombre de « J'aime » sur Facebook ou de vues sur la plate-forme vidéo YouTube sont devenus des manières de quantifier sa renommée, au même titre que les ventes d'albums. Mais il faut nuancer cette vision. José Tavarès, programmateur du Festi'Val de Marne, explique : « Sur Internet, les directeurs artistiques picorent et les artistes sont noyés dans la masse... Alors que la scène ne trompe jamais. »

LINDA LEMAY

RFI Vous m'en direz des nouvelles ! Lynda Lemay, décibels et des silences
 
Dans sa génération de chanteuses québécoises, Lynda Lemay fait partie de celles qui privilégient la plume plutôt que le coffre. De fait, Lynda Lemay est une conteuse d’histoires et une génératrice d’émotions aussi variées que ses textes ciselés comme de la dentelle. Sur son nouvel album, qui se feuillette comme un répertoire de souvenirs et d’instants de vie, il y a aussi bien de nouvelles perles poétiques et émouvantes que de petits bijoux d’humour et d’autodérision qui vous feront sourire, pleurer, rire successivement, ou en même temps. On en a l’habitude, mais on n’en est jamais lassé, et on en redemande.
 
MONSIEUR ROUX ET BOULE
 
 
Rencontre inédite, insolite  – et jouissive vraiment – de deux tempéraments d’artistes toujours prêts à égratigner gaîment ce foutu monde de travers. C’est un vrai cadeau qu’offre,  deux soirs durant, la scène du Bijou.

On sait Erwan Roux amoureux des partages, des chemins de traverse qui sans cesse le confrontent à l’Autre, son frère. Il l’a démontré avec le projet Sans frontières – tout est dit dans le titre – entouré du québécois Sébastien Lacombe et du burkinabé Aboulaye  koné ou bien avec le spectacle Un jour de neige, mêlant danse, chanson, musique. Il aime évoquer sa Bretagne, ou la Mayenne avec une pincée d’humour que le public reprend volontiers « Laval peut bien se donner des airs, ça sera jamais Buenos Aires ». C’est pour mieux scander « J’suis pas d’un pays ou d’une nation »… sa patrie c’est l’autre, l’ailleurs et l’autrement. Définitivement. Et ce soir cet autre c’est Boule avec lequel il offre un savoureux cocktail sucré salé. Chacun chante des chansons de l’autre, chacun accompagne, tous deux guitaristes aguerris.  On aime cette franche camaraderie, ce que l’équipe d’Hexagone   nomme Soirée échangiste, ou Deuxième génération. En l’occurrence ici les deux appellations peuvent qualifier le projet…

GAUVAIN SERS

Nos Enchanteurs - Gauvain, chevalier du Roi Renaud

Fidèle à son crédo de pousser à la découverte, le joli festival Une chanson peut en cacher une autre a permis à un jeune artiste français de faire sa première scène en Belgique. Son nom ? Il en jette et ce ne serait même pas un pseudo : Gauvain Sers. Vous ne connaissez pas ? Il se présentera bien lui-même, comme il l’a fait ce soir-là : c’est un chanteur à casquette, en velours côtelé marron, originaire de la Creuse et devenu titi parigot… Prenons toutefois le pari que son nom ne restera plus longtemps inconnu, puisque l’homme assure actuellement la première partie de la tournée de Tryo, après avoir carrément ouvert le bal des Zénith parisiens de Renaud.

MATTHIAS VINCENOT

Nos enchanteurs - Décalage immédiat !

Concoctée par l’inventif et prolifique Matthias Vincenot (Prix Moustaki, festival DécOuvrir de Concèze, concerts en Sorbonne…), cette belle soirée accueillie par le Forum Léo-Ferré promettait fort sur le papier… et nous n’avons pas été déçus ! Le principe : écouter les artistes là où on ne les attend pas, ouvrir grand ses oreilles, se laisser surprendre, charmer, peut-être… Sur le programme, la ligne directrice est clairement posée : « Chacun interprétera une chanson en décalage avec son propre univers, apparemment éloignée de son répertoire habituel, pour simplement émouvoir et partager des chansons qui, pour des raisons diverses, ont pu compter ou correspondre à son histoire personnelle ». Comme vous l’allez découvrir, chers Enlectrices et Enlecteurs, nous n’étions pas au bout de nos (bonnes) surprises ! Ne serait-ce que par le casting qui aurait suffit en lui-même à nous attirer en ces lieux de perdition de culture, et qui regroupait une partie non négligeable de la FFCFAQ (Fine Fleur de la Chanson Actuelle de Qualité).