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samedi, 12 novembre 2016
L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre
L'album de la fin de semaine : Clio
Le clip de la fin de semaine : A la fin de l'hiver, Carole Masseport
Les vidéos de la fin de semaine : découverte de tous les finalistes de Et la chanson va ! du Centre de la Chanson
L'album de la semaine : Serge Lama, Où sont passés nos rêves
Le clip de la semaine - Cyril Mokaiesh, Bernard Lavilliers - La loi du marché
A LA UNE : VERONIQUE SANSON
Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»
Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.
Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.
SOLLEVILLE
Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche
« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.
PATRICIA KAAS
Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"
Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.
ISABELLE BAZIN
Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments
..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.
LOUIS VILLE
Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…
En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?
SAEZ
C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan
Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.
FRANCOISE HAUTFENNE
Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson
.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… » et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.
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ET LA CHANSON VA !
Centre de la chanson : Après l’écoute des 226 candidatures et l'audition publique des 16 artistes retenus, nous sommes en mesure de vous communiquer la liste des 7 artistes sélectionnés pour la finale le 14 novembre à la MPAA - Auditorium Saint-Germain à Paris - 19h30 : Bonbon Vodou, Carole Masseport, Clio, Diplomic', Jeanne Rochette, Lou Casa et Mèche.
MECHE
Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !
..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles
BONBON VODOU
Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ." Julian Babou - FRANCOFANS - mars 2016
LOU CASA
Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise
Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.
JEANNE ROCHETTE
Chanson Boum - Jeanne Rochette
Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.
Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...
DIPLOMLIC'
DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.
CAROLE MASSEPORT
Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport
Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »
CLIO
Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !
..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.
08:06 Publié dans | Lien permanent