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mardi, 08 octobre 2019

Louis Ville L'instant

L'actualité de la chanson française du 27 septembre au 3 octobre

Les artistes de la semaine : Debout sur le zinc, Louis Ville, Anne Sila, Jehan, Guilam, Le Hache

Les vidéos de la fin de semaine : Boris Vian

L'album de la fin de semaine : Boris Vian Le déserteur

DEBOUT SUR LE ZINC

Nos Enchanteurs - Debout sur le Zinc : et Vian, passe-moi le punch…

..... Toutefois, l’intérêt majeur de l’album réside dans les reprises de chansons bien moins connues, nous permettant de les (re)découvrir d’une oreille quasi neuve. Dans cette catégorie : La Valse jaune, chantée jadis par Mouloudji. A l’origine valse lente aux accents poulbot, elle devient dans les mains du groupe une poétique ballade ensoleillée, légère comme une brise d’été, entraînante comme une chanson de Sinsemilia. Coup de cœur aussi pour la méconnue Il oublia d’oublier d’oublier, petit conte d’humour noir, dont la version actualisée, chantée naïvement à la manière d’un Philippe Katerine, est tout simplement épatante. Citons enfin De velours et de soie, toute en sensualité et douceur, ou L’année à l’envers (interprétée en son temps par Jacques Higelin), lancinante et surréaliste remontée temporelle.

RFI - Tous debout pour Vian !

Pour célébrer le centenaire de naissance de Boris Vian, le collectif Debout sur le Zinc s’est allié à la productrice Françoise Canetti. Ensemble, ils ont forgé un album-hommage, où se dévoilent les contours d’un poète en clair-obscur : un artiste visionnaire et tendre, un amoureux éperdu de la vie.

C’est l’histoire d’un condamné à mort, qui dansait funambule sur les cordes de l’enfance. L’histoire d’un malade du cœur, qui conjuguait le temps restant au présent. Celle d’un assoiffé de la vie, qui remplissait le monde de chansons tendres, impertinentes et futées, de pages de littérature en couleurs vives. Celle d’un joueur de trompette, d’un ingénieur qui surfait sur l’écume des jours et philosophait l’air de rien. À 30 ans déjà, Boris Vian, voué à une mort prochaine, compensait son destin tragique par une urgence, un amour dingue de la vie.

JEHAN

Nos Enchanteurs - JeHaN, la parure et l’apparence du rock’n'roll

.... Est-ce son prénom tiré d’un lointain moyen-âge, la simple évocation du chanteur JeHaN (dont la singulière typographie, à bien y regarder, peut faire songer aux créneaux d’un château fort) nous ramène aux trouvères et troubadours, suggère un peu François Villon. Ce n’est pas faux : il suffit pour s’en convaincre plus encore d’aller le voir en tour de chant, seul ou avec son complice accordéoniste Lionel Suarez. JeHaN y a cette dimension sans âge, ce timbre de voix qui nous semble venir de loin, du fond de notre mémoire. C’est dire si le savoir poser sa voix sur des rythmiques rock’n'roll est en soit, sinon une révolution au moins un singulier événement dans le microcosme de la chanson.

ROSE

Télérama - Rose, chanteuse survivante : “Le dégoût de moi-même était tel que je ne pouvais plus continuer ainsi”

Treize ans après “La Liste”, énorme tube de 2006, la chanteuse Rose sort un album doublé d’un livre, levant le voile sur ce que fut sa vie : des fêtes pour combler la peur, de la cocaïne, de l’alcool... Jusqu’à la renaissance.

« Aller à un concert / Repeindre ma chambre en vert / Boire de la vodka / Aller chez Ikea »... C’était en 2006, une jeune femme à la voix douce et à la guitare, qui minaudait un peu (beaucoup), séduisait radios et public avec des chansons a priori inoffensives. C’était la grande vogue des nouvelles folkeuses françaises, dans la lignée d’une Carla Bruni qui n’avait encore qu’un disque à son actif. Rose, elle, avait 26 ans. Elle allait vendre son premier album à 650 000 exemplaires. Un énorme carton.

GUILAM

Nos Enchanteurs - Guilam, au coeur de chaque instant

.... Tout est doux, soyeux, pas la moindre batterie pour saper, ruiner le charme. Mais guitares, mandoline, basse, contrebasse, percussions, claviers. Tout est suspendu, même et surtout notre souffle. Hors le Skypons-nous, rien ne fixe ces chansons dans le temps, les mots sont quasi intemporels. Ils sont d’hier et de demain, l’aujourd’hui est pour « les histoires d’amours véritables / de celles qui sont courues d’avance / comme un décret, inévitable […] nos pieds plus avancés qu’hier / jouant de nos évanescences / de nos endroits, de nos envers ». Intemporels oui, mais d’une préoccupation contemporaine, urgente, cruciale : la communication, ce monde où chacun est chez soi, replié, frileux, où tout ne tient qu’à ces dérisoires fils qui nous relient. Sur le fil… Dimey ne donne pas sa langue au chat, qui participe sur un titre (Un jour je te connaîtrai mieux), Clémence Martinetti sur un autre (La robe de lin), Héloïse Combes sûre d’elle sur deux (Je chante, Les p’tits béguins). Tous à l’unisson d’un même ton, d’une précise émotion. Tout ça fait un disque rare, précis et précieux, presque unique (c’est tout de même la quatrième de Guilam), qui nivelle par le beau. Un disque déjà indispensable, qu’on aimerait être viral.

JEANNE CHERHAL

RFI - Jeanne Cherhal, en quarantaine épanouie

Avec L’an 40, Jeanne Cherhal dresse une sorte de bilan, en forme d’autoportrait, de sa quarantième année : des pistes joyeuses, sensuelles et libérées, servies par des mots justes et une musique puissante. Rencontre.

La presse féminine, les diktats, la publicité, les marques de cosmétiques voudraient nous le faire croire : pour une femme, à 40 ans, le déclin commence, et la vie se résume, dès lors, à un combat incessant contre les effets intolérables du temps. À mi-chemin entre le rire incrédule et l’indignation horrifiée, Jeanne Cherhal se souvient même de cette question épineuse en titre d’un article de magazine, plus féminin du capiton que du cerveau : "30 ans, le début de la fin ?".

LE HACHE

Nos Enchanteurs - LeHache (elle aime, nous aussi)

.... Folk-song à la française, oui, tant qu’on peut entrevoir en lui, par lui, un peu de la succession de Jean-Michel Caradec (le titre Jalousie en est presque confondant tant il aurait pu être chanté par le créateur de Ma petite fille de rêve). Et de cette époque où le folk-song fleurissait dru entre les pavés de la chanson, tant que LeHache emprunte ici Psylvia à Maxime Le Forestier et fume des taffs sur une Gauloise bleue d’Yves Simon. LeHache cite aussi Julos Beaucarne à propos de La Durance ; nous, nous y voyons aussi du Dick Annegarn… Ce détour par un passé partagé, culture commune, n’est pas le moindre intérêt de cet album.

ANNE SILA

Aficia - Anne Sila : faut-il écouter ‘Fruit défendu’, son nouvel album

Anne Sila est aujourd’hui de retour dans les bacs avec Fruit défendu, son second opus. Faut-il écouter cet album ? Réponse avec aficia.

Vous avez sans aucun doute découvert Anne Sila dans ‘The Voice’. C’était lors de la quatrième saison où la jeune artiste arrive à convaincre le jury mais également le public. En effet, elle aura le loisir d’arriver jusqu’à la finale, devant alors s’incliner face à Lilian Renaud.

lundi, 07 octobre 2019

L'album du jour : Louis Ville, Et puis demain....

Louis Ville - "La complainte de Kesoubah"

Reprise de la chanson de Marianne Oswald écrite par Jean Tranchant
Extrait du documentaire "Marianne Oswald, une flamme, un cri" (2014)
Réalisation et montage : Yannick N. Delhaye

jeudi, 21 septembre 2017

L'actualité de la chanson française du 8 au 14 septembre

L'album de la semaine : Ben Mazué, La femme idéale

Le clip de la semaine - Bernard Lavilliers - Charleroi

Les artistes de la semaine en vidéo : Alysce, Marine Futin, Ben Mazué

BEN MAZUE

RFI - Ben Mazué, la jubilation de la mélancolie

Pour son troisième album depuis 2011, Ben Mazué change une nouvelle fois de style : après le rap léger en 2011 et le parlé-chanté impétueux en 2014, le voici qui aborde, avec La Femme idéale, la chanson. Une chanson vibrante, qui continue à tourner autour de sa vie, de ses émotions et des gens qu’il aime. La liesse est lovée, Élodie et Nous deux contre le reste du monde montrent la voie… Rencontre

ALYSCE

France Bleu - La chanteuse Alysce grande gagnante de la Truffe de Périgueux

Avec sa guitare et sa voix la chanteuse d'origine parisienne Alysce a séduit le jury de la Truffe de Périgueux, le grand concourt de chanson française. Elle remporte le prix du jury mais aussi le prix de la Sacem ainsi que celui du public.

INDOCHINE

RFI - Indochine, la passe de 13

Treizième album pour le groupe de rock en noir amené par Nicola Sirkis. Indochine retrouve ses marottes : romantisme adolescent, ambiguïté sexuelle et musique synthétique. Pour ce 13 fleuve, il a travaillé avec l’actrice italienne Asia Argento, et retrouve Jean-Louis Murat et Mickaël Furnon de Mickey 3D.  En plein cœur de leur marathon promotionnel, rencontre avec le chanteur Nicola Sirkis et le guitariste Olivier Gérard, alias oLi dE SaT.

ALEXIS HK

Claude Févre - Alexis HK, un homme seul « assis au bord du ring »

La biographie d’Alexis HK nous révèle qu’il est allé flirter avec la philosophie du temps de sa jeunesse estudiantine. On pense presque aussitôt à David Sire et à sa « bidulosophie ». Ils ont en commun de nous arracher à nos images stéréotypées de concerts. L’un et l’autre s’amusent à nous approcher comme de vieux copains qui ont suffisamment d’affection et de connivence pour entrer dans leur danse et suivre la leur si peu ordinaire… Pas chassés, pas de côté, surtout pas cadencés ou comptés !

LOUIS VILLE

Mandor - Louis Ville : interview pour Le bal des fous

S’il y a bien un trésor caché dans la chanson française, c’est bien Louis Ville. Un artiste impressionnant, dont les mots et la voix sont d’une puissance rare. L’homme continue à creuser le sillon de cette chanson terriblement réaliste.

Ses  textes denses et bouleversants racontent l’amour comme le désespoir, la rage et la douceur de vivre aussi. Louis Ville et ses prédicateurs alternent des titres furieux ou délicats, toujours marqués par une écriture emplie d’images. Sa musique, aussi affûtée que ses mots, navigue entre blues, musiques du monde, réminiscences rock et vapeurs jazz.

DIDIER DESMAS

Nos Enchanteurs - Didier Desmas, 1950-2017

En grande souffrance cause à la maladie, il disait de lui avec politesse et ironie « je prépare la fin du monde »… Didier Desmas et moi sommes natifs d’une commune où rien ne se passe, ou si peu : Bar-sur-Seine, dans l’Aube. Rien que ça a scellé notre amitié. Je ne le connaissais pour autant que très partiellement. Didier Desmas est reconnu dans la profession pour avoir longtemps été le permanent, comme directeur de 1990 à 2012, du Centre de la Chanson (sous la présidence de Gilbert Laffaille, d’Anne Sylvestre puis de Gérard Morel), cette intéressante et utile boîte à outils pour qui chante ou veut chanter, dont l’existence s’est achevée, dans un grand et surprenant silence, en début de cette année 2017. Celle de Didier Desmas aussi, que le crabe vient d’emporter.

jeudi, 17 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

Le clip de la semaine - Mell, Au cinéma

L'album de la semaine : Patricia Kaas

A LA UNE :

Nos Enchanteurs - Et la chanson va ! Et les concours et prix vont…

Il en va ainsi du tremplin Vive la reprise, du Centre de la Chanson, rebaptisé depuis cette année Et la chanson va ! La finale s’est déroulée ce lundi 14 novembre, sous le parrainage cette fois-ci et en présence de Francis Cabrel. Voici le palmarès de la 22e édition :

Prix du Centre de la Chanson : Clio
Prix d’interprétation : Carole Masseport
Prix UNAC de la meilleure chanson originale : Mèche​ pour " Prince-moi "
Coup de cœur du public : Bonbon vodou​
Coup de cœur des professionnels : Bonbon vodou

Télérama - Les tremplins peuvent-ils (encore) booster la carrière d'une chanteuse ?

Cette année, le grand prix du Centre de la chanson a été remis à la jeune artiste Clio. Une récompense qui va lui permettre de trouver des dates de concert plus facilement. Et un peu plus encore…

Sur scène, Clio, accompagnée d’Etienne Champollion aux claviers et Paul Roman à la guitare, chante avec pudeur et sensibilité. Car c’est la force de cette jeune artiste de 29 ans : des textes envoûtants qui racontent la vie avec une pointe de vague à l’âme.

C'est déjà ça - "Et la chanson va!" plutôt bien

Parrainé par Francis Cabrel, le tremplin au soutien des auteurs-compositeurs-interprètes a rendu son verdict 2016 lundi soir. Clio, Carole Masseport, Mèche et Bonbon Vodou sont sortis du lot

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

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ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.

 

mercredi, 16 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

Le clip de la semaine - Mell, Au cinéma

L'album de la semaine : Patricia Kaas

A LA UNE :

Nos Enchanteurs - Et la chanson va ! Et les concours et prix vont…

Il en va ainsi du tremplin Vive la reprise, du Centre de la Chanson, rebaptisé depuis cette année Et la chanson va ! La finale s’est déroulée ce lundi 14 novembre, sous le parrainage cette fois-ci et en présence de Francis Cabrel. Voici le palmarès de la 22e édition :

Grand Prix du Centre de la Chanson : Clio
Prix d’interprétation : Carole Masseport
Prix UNAC de la meilleure chanson originale : Mèche​ pour « Prince-moi »
Coup de cœur du public : Bonbon vodou
Coup de cœur des professionnels : Bonbon vodou

Télérama - Les tremplins peuvent-ils (encore) booster la carrière d'une chanteuse ?

Cette année, le grand prix du Centre de la chanson a été remis à la jeune artiste Clio. Une récompense qui va lui permettre de trouver des dates de concert plus facilement. Et un peu plus encore…

Sur scène, Clio, accompagnée d’Etienne Champollion aux claviers et Paul Roman à la guitare, chante avec pudeur et sensibilité. Car c’est la force de cette jeune artiste de 29 ans : des textes envoûtants qui racontent la vie avec une pointe de vague à l’âme.

C'est déjà ça - "Et la chanson va!" plutôt bien

Parrainé par Francis Cabrel, le tremplin au soutien des auteurs-compositeurs-interprètes a rendu son verdict 2016 lundi soir. Clio, Carole Masseport, Mèche et Bonbon Vodou sont sortis du lot

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

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ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.

 

mardi, 15 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

Le clip de la semaine - Mell, Au cinéma

L'album de la semaine : Patricia Kaas

A LA UNE : ET LA CHANSON VA !

Centre de la chanson : Après l’écoute des 226 candidatures et l'audition publique des 16 artistes retenus, nous sommes en mesure de vous communiquer la liste des 7 artistes sélectionnés pour la finale le 14 novembre à la MPAA - Auditorium Saint-Germain à Paris - 19h30 : Bonbon Vodou, Carole Masseport, Clio, Diplomic', Jeanne Rochette, Lou Casa et Mèche.

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.
____________________________________________________________________________________

VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

 

ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.

lundi, 14 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

Le clip de la semaine - Mell, Au cinéma

A LA UNE : ET LA CHANSON VA !

Centre de la chanson : Après l’écoute des 226 candidatures et l'audition publique des 16 artistes retenus, nous sommes en mesure de vous communiquer la liste des 7 artistes sélectionnés pour la finale le 14 novembre à la MPAA - Auditorium Saint-Germain à Paris - 19h30 : Bonbon Vodou, Carole Masseport, Clio, Diplomic', Jeanne Rochette, Lou Casa et Mèche.

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.
____________________________________________________________________________________

VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.

dimanche, 13 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

Le mémorial du « Monde » aux victimes des attentats du 13-Novembre

Le Monde - Un an après les attentats du 13-Novembre, « le fantôme du terrorisme plane toujours »

Au cours de cette année, émaillée par d’autres attaques terroristes, les stigmates des attentats de Paris et Saint-Denis restent vifs. Le sentiment de l’habitude n’efface pas celui de l’insécurité.

L'Humanité - #13 novembre. Vos chansons pour résister, pour vivre

Quelques heures après les attentats du 13 novembre 2015, des jeunes ont pris la parole en chansons sur internet.

L'album de la fin de semaine : Clio

Le clip de la fin de semaine : A la fin de l'hiver, Carole Masseport

Les vidéos de la fin de semaine : découverte de tous les finalistes de Et la chanson va ! du Centre de la Chanson

Le concert de la fin de semaine : Vincent Delerm, Yannaël Quenel, Jeanne Cherhal, Adrien Soleiman, FNAC Festival le 21 juillet 2016

L'album de la semaine : Serge Lama, Où sont passés nos rêves

Le clip de la semaine - Cyril Mokaiesh, Bernard Lavilliers - La loi du marché

A LA UNE : VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

 

ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.
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ET LA CHANSON VA !

Centre de la chanson : Après l’écoute des 226 candidatures et l'audition publique des 16 artistes retenus, nous sommes en mesure de vous communiquer la liste des 7 artistes sélectionnés pour la finale le 14 novembre à la MPAA - Auditorium Saint-Germain à Paris - 19h30 : Bonbon Vodou, Carole Masseport, Clio, Diplomic', Jeanne Rochette, Lou Casa et Mèche.

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.