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Nous, artistes, professionnels et professionnelles du secteur des musiques actuelles, interpellons le président de la République française, M. Emmanuel Macron, la ministre de la Culture, Mme Roselyne Bachelot, et la ministre du Travail, Mme Élisabeth Borne.
Le monde de la culture est en crise, le spectacle vivant en grande détresse. Vous le savez. Les métiers de la musique et du chant sont parmi les plus gravement touchés. Vous le savez également. Nous attendons de vous des mesures fortes et urgentes pour soutenir tous les acteurs et actrices culturel(le)s, et en particulier les plus précaires.
Le concert du groupe Love of Lesbian avait réuni 5 000 spectateurs, qui ont dansé masqués mais sans distance.
Alors que le monde de la culture est à l’arrêt, le résultat de l’expérience menée à Barcelone devrait susciter une vague d’espoir. « Aucun signe » de contagion n’a été détecté à la suite du concert test de rock qui s’est tenu le 27 mars à Barcelone, en Espagne, avec 5 000 spectateurs dansant masqués mais sans distance sociale, ont affirmé mardi 27 avril les organisateurs.
Deux semaines après ce concert du groupe Love of Lesbian, selon les données fournies par le système de santé public, « il n’y a aucun signe qui suggère qu’une transmission a eu lieu pendant l’évènement, ce qui était l’objectif de cette étude », a déclaré Josep Maria Llibre, médecin de l’hôpital Germans Trias i Pujol de Badalone, lors d’une conférence de presse. Le public, qui avait été soumis à un test antigénique avant le concert, portait des masques FFP2.
Le chanteur de 31 ans a décroché sa place pour la suite de l’aventure lors des K.-O. après avoir repris « Dis, quand reviendras-tu » ?
Amel Bent, Marc Lavoine en avaient les larmes aux yeux. Samedi sur TF1, Paul’O a décroché son ticket pour la prochaine étape de cette dixième étape de The Voice grâce à sa reprise de Dis, quand reviendras-tu. Une prestation « exceptionnelle », a jugé Vianney, qui n’en était pas moins ému, ce succès de Barbara lui rappelant sa grand-mère.
Ce samedi 24 avril, Paul'O a fait forte impression dans The Voice. Le talent a repris un titre incontournable du répertoire de Barbara et a ému aux larmes les coachs. Rencontre.
Une prestation remarquable dansThe Voice! Ce samedi 24 avril, Paul'O a repris un monument de la chanson française, Dis quand reviendras-tu de Barbara, et c'était grandiose. Ce talent de 30 ans, originaire d'Amiens, qui a intégré l'équipe de Vianney, a conquis tous les téléspectateurs mais aussi tous les coachs. En effet, Amel Bent, Vianney, Florent Pagny et Marc Lavoine ont tous essuyé une petite larmichette à la suite de cette réinterprétation absolument magnifique. Alors qu'il a été qualifié pour la prochaine étape de l'émission, les cross-battles, Paul'O a accepté de répondre aux questions de Gala.fr.
C’est une histoire de temps, de longueur du temps, de sa définition… Le natif de Château-Gontier qu’est Jean-Louis Bergère s’est longtemps approché de la chanson, du rock. Il a joué Alain Bashung, Yves Simon, Léo Ferré, en attendant son heure…
Patience et longueur du temps. C’est en 2001, à l’âge de quarante ans, que Jean-Louis Bergère sort un premier album, autoproduit : Une définition du temps, huit chansons impressionnistes, ballades mélancoliques portées par la voix chaude qu’on lui connaît. Le journaliste Jean Théfaine fait alors son portrait dans les pages de Chorus.
Le pouvoir de la musique du premier EP de la Française Wendy Martinez a quelque chose de tout simplement subjuguant. Il se manifeste avec beaucoup de lumière et de créativité par sa capacité à former une apesanteur cosmique hors du monde et hors du temps, qui invite les âmes curieuses et sensibles à s’échapper vers un ailleurs onirique et romantique. Si aujourd’hui, la musicienne lyonnaise s’illustre sur la voie d’une nouvelle échappée en solitaire, sous son propre nom, elle s’était déjà révélée en fine esthète et en chanteuse inspirée, notamment au sein des merveilleux Gloria. Vocalement, Wendy Martinez chante avec beaucoup d’allant, d’élégance et de reliefs, elle incarne parfaitement son imaginaire vivant, empreint de couleurs, de nostalgie et de rêveries.
"Avec son nouvel album "Ravi(e)s", la chanteuse-conteuse fait valser les certitudes et les genres, du spoken word au rock en passant par la pop, le hip hop, le slam…">Avec son nouvel album "Ravi(e)s", la chanteuse-conteuse fait valser les certitudes et les genres, du spoken word au rock en passant par la pop, le hip hop, le slam
L’univers décalé, à la fois joyeux et incisif, inquiétant et poétique, lucide et barré de Marine Bercot, témoigne des joies et des peines de l’humanité, de ses non-dits et de ses espérances en douze scènes de vie surréalistes. « Ravi(e)s », c’est sa façon à elle d’aligner ses actes à nos valeurs, ses rêves à notre portée. « Ravi(e)s », ce sont douze petits bijoux écrits comme elle respire, entre Berlin et New-York, comme cette déclaration d’amour à la ville de toutes les promesses.
Le disque ouvre sur un dub d’un noir profond, enchaîne sur une fanfare joyeuse, bifurque vers l’océan Indien à l’aide d’un kayamb réunionnais et d’une cigar box (un instrument fait d’un bidon et de cordes qu’on a d’abord pris pour une guimbarde) à la pulsation lancinante....
La chanteuse et musicienne sortira le 30 avril sur son propre label, FRACA !!!, son nouvel album, intitulé “Mutants merveilles”. Pour l’annoncer, un titre joliment pop, aux accents sixties, “Rosechou”, qui chronique en dansant la fin des vieilles lunes patriarcales et proclame l’arrivée (enfin) d’un monde nouveau et d’une génération qui “veut tout autre chose”. Gratté et peint directement sur pellicule par Clifto Cream, le clip s’avère être un plaisir visuel à la hauteur du délice sonore.
53 ans de carrière. 26 albums studio dont son nouvel opus, "Terrien ". 13 albums live. Des tubes à profusion. Des tournées sans interruption qui ravissent encore et toujours son public, principalement féminin. Pour Hep Taxi, il revient sur son parcours béni des Dieux
"J’ai eu de la chance. J’ai eu une vie, quand même, assez longue dans ce métier. J’arrive toujours à composer comme au premier jour quand je me mets derrière mon piano. Ca m’amuse toujours autant d’inventer des mélodies. C’est le métier que je me suis choisi un jour, quand j’avais 20 ans " confie Julien Clerc. Non sans avoir auparavant tenté Science-Po dans l’idée de faire l’ENA pour plaire à son père, haut fonctionnaire à l’Unesco.
Après la gloire de Manitas de Plata et celle des Gipsy Kings, le jeune chanteur occitan Kendji Girac confirme la persistance du goût des Français pour une certaine idée de la culture gitane.
La France a souvent deux visages, dans l’Histoire comme dans son quotidien, dans les petits riens distraits comme dans ses monuments historiques – une France de Pétain et une France du général de Gaulle, une France de l’obsession gastronomique et une France du sandwich en triangle… Et il y a aussi une France de Kendji Girac, éperdue de sentiment et de partage, qui danse et pleure avec un jeune Gitan. Pourtant, on le sait, c’est la même France qui reste le pays de discriminations rampantes et d’une loi sur l’accueil des gens du voyage très médiocrement appliquée.
La ville de naissance de Georges Brassens fête le centième anniversaire d’un des plus grands poètes de la chanson française. De nombreux évènements s'organisent en son souvenir partout en France.
2021 marque le centenaire de la naissance de Georges Brassens, né le 22 octobre 1921 et mort à 60 ans le 31 octobre 1981. France Télévisions revient sur l’émotion des Français à l’annonce du décès de l’un de ses plus grands poètes. Le souvenir de sa moustache, de sa voix et de ses chansons inoubliables sera célébré cette année dans sa ville natale et là où il repose, à Sète (Hérault).
Stéphane Bern et Laurence Boccolini présenteront le 22 mai 2021 sur France 2 la finale, pour laquelle Barbara Pravi est automatiquement qualifiée.
La chanteuse Barbara Pravi, qui représentera la France à l'Eurovision 2021, s'est dite fière et impatiente de participer au concours, dans un mois à Rotterdam (Pays-Bas).
Autrice-compositrice-interprète d'origine serbo-iranienne, Barbara Pravi s'inspire avec son titre Voilà de la grande tradition de la chanson française, rappelant le célèbre Padam, padam d'Edith Piaf. Elle a déjà écrit pour de nombreux artistes comme Yannick Noah ou Chimène Badi. Le concours de l'Eurovision ne lui est pas tout à fait inconnu, puisqu'elle a signé les deux dernières chansons de la France à l’Eurovision Junior : Bim bam toi, de Carla en 2019 ainsi que la chanson gagnante de l’édition 2020, J'imagine, de Valentina.
En octobre dernier, ZIM sortait son premier album éponyme. Un album qui a su marquer l'ensemble de la rédaction du magazine qui l'a classé immédiatement dans les 8 indispensables du numéro 85 d'Octobre/Novembre 2020. Deux mois après, il se confiait dans notre numéro 86 au travers un large entretien. On poursuit la découverte de cet artiste en vous proposant en avant-première son nouveau clip "La Belle vie". Une chanson teintée d'un rap exutoire sur fond d’une instrumentale mélancolique qui vient souligner la polyvalence de cet artiste que l'on ne cesse de vous dire du bien.
.... Seule la chanson peut encore, avec bonheur, se permettre cette naïveté, cette utopie. Damien Larivière « apporte [sa] pierre à l’édifice si fragile de l’optimisme en action, pour passer ensemble à l’avenir ». C’est, sur douze titres et un bonus, une ode aux « activistes de la vie et du bonheur ». Rien que pour ça, il nous faut lui tendre l’oreille, les deux même. Qu’importe si parfois, il verse dans l’angélisme (comme dans le premier titre, Pas le temps pour l’argent). C’est agréable d’entendre une chanson à la gloire de Greta, l’activiste écolo suédoise, avec pour refrain : « T’es la Che Guevara / La jeune Mahatma du climat ». Tout dans cette album aspire à la révolte, à ne plus compter les points mais à desserrer les poings, à prendre sa part au combat, quitte à s’appuyer sur une telle icône, sur Le Petit Prince aussi, celui de Saint-Exupéry, qui arrose sa rose sur sa minuscule planète. Changement de volume, la nôtre compte pas mal de prédateurs : Larivière cite Bolsonaro, Poutine, Xi Jinping. On se dit qu’il n’a pas dû trouver de rimes avec leurs collègues, de ces rimes en « ump » ou en « acron » mais à tous il leur préfère la sagesse des bonobos et la pouvoir aux femmes…C’est un disque aux chansons impliquées, où l’artiste et l’humain mouillent leur chemise. Ils ont l’amour du combat et, sur certains titre, le combat qu’est l’amour, qu’il appelle à la rescousse.
Le titre, « Lumières et embrouille », annonce la couleur, ou plutôt la saveur : celle de l’orange amère, fruit emblématique de la Sicile depuis son introduction sur l’île par les Arabes au IXe siècle. Julien Lesuisse, chanteur et multi-instrumentiste lyonnais, chante donc en italien
Crimi, c’est une affaire de soul qui ruisselle, une certaine idée du groove qui suinte, à la manière des productions du raï poreux de toutes les influences ou du funk poisseux de La Nouvelle Orléans, sans gommer les passages moins pied au plancher, du style plus mélancoliques.
Crimi, c’est avant tout une histoire personnelle, celle d’un gamin grandi à Lyon dont la grand-mère sicilienne fredonnait des airs immémoriaux. Ce sillon, le saxophoniste et chanteur Julien Lesuisse fertilise dans cette formule qu’il aime baptiser soul de Sicile. Voilà pourquoi on ne sera guère surpris d’entendre ici des modes orientaux, un lyrisme à fleur de voix qui renvoie à sa fréquentation du terreau oranais avec Mazalda.
L'actualité de la chanson française du 5 au 12 février
Les artistes de la semaine : Satellite Jockey, Théo Charaf, Marine Bercot, Antoine Villoutreix, Camelia Jordana, Remi Constant
Le clip de la semaine - Louise Combier - La lune est vague
L'album de la semaine - Antoine Villoutreix, Le jardin municipal
Les vidéos de la fin de semaine : Annie Cordy, Théo Charaf et quelques artistes des Victoires de la Musique 2021, Biolay, Ben Mazue, Birkin, Clou, Pomme, Julien Doré....
A MON AVIS
A l'honneur cette semaine la jeune lyonnaise Louise Combier avec son nouveau clip "La lune est vague". Louise avait été primée par Francofans lors du tremplin d'A Thou Bout d'Chant où elle était candidate. Elle s'était fait remarquée ensuite à The Voice en 2020. La crise sanitaire l'a bien sûr privée de tous les concerts où elle était programmée. Elle a pu réaliser ce très beau clip et on attend avec impatience son premier album.
Dans notre rubrique "Chants du Monde" c'est exceptionnellement un français qui est au programme cette semaine. Il est d'ailleurs lyonnais lui aussi. Mais il chante le blues, et il le chante si bien comme l'écrit le magazine en ligne We Culte !
Depuis près d’un an maintenant la crise sanitaire frappe de plein fouet le spectacle vivant. Tous les professionnels se trouvent privés de public et souffrent douloureusement de cette situation. Dans ce contexte des artistes, de grandes institutions culturelles et quelques salles de spectacles tentent d’utiliser les outils numériques pour garder le contact avec le public. Des expériences foisonnantes qui ont réussi à proposer de nouvelles formes de relations entre les créateurs et leur public.
En attendant la réouverture des salles, le numérique reste un des rares vecteurs disponibles. Plateformes de diffusion, spectacles filmés mis en ligne… autant d’initiatives qui illustrent les efforts et l’imagination à l’œuvre dans de nombreux secteurs du spectacle vivant
Une semaine s'achève et on a pu vous partager nos coups de cœur et nos découvertes au sein de la rédaction. On récapitule tout dans cet article et on en profite pour vous glisser une nouveauté !
Benjamin Biolay a été sacré Artiste masculin et Pomme est repartie avec le prix de l’artiste féminine de l’année lors de la cérémonie des 36èmes Victoires de la musique. Une soirée particulière en raison de la crise sanitaire, où ont résonné les revendications et les inquiétudes du monde de la cuture, à l’arrêt depuis de longs mois.
Devant un étrange public composé d’intermittents rémunérés, la chanteuse et le chanteur ont été désignés artistes de l’année. Également au palmarès, Yseult, en révélation féminine et Hervé côté masculine.
Incontestable sacre de Benjamin Biolay, vendredi 12 février à la Seine Musicale, lors de cette 36e édition des Victoires de la musique, sans public. Le chanteur l'emporte dans deux des catégories reines : artiste masculin et album de l'année. Révélation album l'an passé, Pomme damne cette fois-ci le pion à Aya Nakamura chez les femmes.
PORTRAITClou, nommée en catégorie « révélation féminine » aux Victoires de la musique 2021, a longtemps pensé être trop « réservée » pour se lancer dans une carrière musicale
Clou est un drôle de nom pour une chanteuse. Un pseudonyme bricolé à partir de son surnom « Anne-clown », lui même dérivé de son prénom, Anne-Claire. Clou est drôle tout court. Pendant l’interview, en visioconférence, son rire s’échappe régulièrement pour réchauffer les écrans interposés.
Son premier album, Orages, sorti l’automne dernier, n’invite en revanche pas franchement à l’hilarité. « Quand on a commencé à sélectionner les chansons, on s’est rendu compte qu’on gardait les plus dures, parce que c’étaient les plus intéressantes, et je me suis dit qu’elles étaient comme de petits orages. » D’où le titre. Enfin pas tout à fait.
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, c’est le chanteur et comédien Michel Jonasz.
Michel Jonasz, ce sont des chansons intemporelles comme La boîte de jazz, Joueur de blues, La fabuleuse histoire de Mister Swing, Super nana soit un cumul de succès musicaux auxquels s’ajoute son jeu d’acteur pour le cinéma et la télévision depuis plus de cinq décennies.
L’auteur, compositeur, chanteur et acteur réédite son album : La méouge, le Rhône, la Durance augmenté de six inédits, un album pour combattre la morosité et parler d'amou
Dire que Marine Bercot est décalée ne relève pas de l’exagération. Sa chanson, plus parlée que chantée, habitée de sonorités rock revêches, ne ressemble à pas grand-chose d’autre.
Quatre ans après Paris-Berlin qui célébrait son amour pour ces deux villes,l’auteur-compositeur Antoine Villoutreix élargit ses paysages à l’Europe, et nous invite pour une Promenade. Un disque poétique et sensible, d’une fraîcheur vivifiante.
Il y a de curieux -et heureux- hasards en musique : Antoine Villoutreix nous raconte avoir terminé l’enregistrement de son troisième album quelques mois avant que la pandémie ne vienne mettre le monde au repos. Et pourtant il n’est question que de balades, de voyages, et de contemplations dans cette Promenade. Une bouffée d’oxygène, fruit de ses rencontres avec des musiciens de tous horizons, qui invite à rêver aussi bien des grands espaces américains sur une vertigineuse Falaise que des rues de Berlin dans Auf Deinen Straße que le chanteur- qui vit dans la capitale allemande depuis 15 ans- interprète en allemand.
C’est le portrait d’une personne, une vedette comme on disait dans le temps. Une dame qui nous a accompagnés quelques décennies. Nous, les téléspectateurs, parfois chanceux spectateurs. C’est une dame qui, sous des accoutrements divers, souvent fantaisistes, a fait les beaux jours de notre écran cathodique en noir et blanc, une ou deux chaînes. Puis en couleur. Et une troisième chaîne. Avant d’être amuseuse publique chez Guy Lux dans sa quincaillerie de variétés, ou chez les Carpentier en un club très fermé, elle était de la revue, de l’opérette aussi. Hello Dolly, ce fut elle. Selon notre âge, nous avons parfois des souvenirs différents d’elle.
.... Le quatrième disque de Camélia Jordana compte vingt chansons. Ce qu'on appelle encore un double album. Peu d'artistes s'y risquent. Et c'est heureux. Car il faut tenir la distance. Sorti le 29 janvier 2021, FACILE & FRAGILE s’écoute gentiment. Les chansons qui le composent s'inscrivent bien dans l’air du temps. Elles ressemblent à leur époque. S'y fondent. Mais une se démarque et s’impose, par sa simplicité, sa légèreté de pétale et disons-le, sa poésie: Nos chansons.
Quel drôle de groupe. On le croyait né de la dernière pluie, on découvre qu’il existe depuis 2011 et doit sa naissance à Brest au cerveau fécond de Rémi Richarme. On croyait avoir découvert les nouveaux Elli et Jacno, notes synthétiques, paroles elliptiques
Pour Le Week-End, changement de formule avec des chansons qui se dégustent cette fois en langue française. Sans doute une manière pour eux de rendre hommage à quelques illustres ainés de la french pop des années 70 et 80 que sont par exmple Eli et Jacno.
Héritier moderne des troubadours, ainsi que le présente son comparse et pianiste Robin Moritz, Rémi Constant est un amoureux de la langue française qu’il manie à la scène comme à la ville d’une façon délicate et subtile. Pourtant aucune préciosité chez ce jeune homme, mais une singularité, un charme troublant, une authenticité et une inspiration qu’il puise dans la tradition poétique, chez des auteurs qui lui sont familiers. J’ai le souvenir ému de ce matin d’été où, devant un café, au détour d’un échange sur nos textes préférés, il me cita par cœur des vers de Supervielle que j’aime particulièrement. Rien d’étonnant à le retrouver parfois déclamant dans les rues de vieilles villes des poèmes de Rimbaud, Apollinaire, Jaccottet, Supervielle, Baudelaire, Aragon…
L’interprète de Voilà, qui défendra les couleurs bleu-blanc-rouge lors du prochain Concours européen de la chanson, est «trop fière» de sa victoire samedi dernier dans «Eurovision France, c’est vous qui décidez».
Elle a 27 ans, chante Voilà avec des accents d’Édith Piaf, et c’est elle qui représentera la France à l’Eurovision. Samedi dernier, lors de la soirée de sélection de France 2 suivie par 2,37 millions de téléspectateurs, le public et le jury professionnel ont été conquis par l’émotion de Barbara Pravi. «Cette chanson, c’est l’histoire d’une chanteuse qui a écrit beaucoup pour d’autres artistes et qui a maintenant envie de se raconter», résumait, dans le portrait qui lui était consacré, celle qui a écrit pour Julie Zenatti, Chimène Badi ou Yannick Noah.
Après une finale remportée haut la main samedi 30 janvier dernier, Barbara Pravi représentera la France à l’Eurovision en mai prochain. À vingt-sept ans, l’artiste assume son côté rétro et se revendique héritière d’une chanson française classique tout en brandissant l’étendard de la cause féministe.
De la « môme » Piaf, elle aurait la gouaille et la gestuelle, la taille menue et la chevelure bouclée. De son homonyme Barbara, elle aurait hérité de l’attachement au texte et du côté « à fleur de peau », un peu écorché. Ce samedi 30 janvier, en direct du Studio 128 de la Plaine Saint-Denis, 12 candidats se disputent les faveurs du jury et d’un public de 2,37 millions de téléspectateurs.
Musicien et graphiste, Rémy Poncelet, alias Chevalrex, a réalisé lui-même la pochette de son quatrième album à partir d’une photo prise en Guadeloupe la veille de son mariage.
«C'est une photo prise en février 2020, sur l'île de la Désirade en Guadeloupe, la veille de mon mariage avec ma femme, assise au second plan, lisant Cinq Psychanalyses de Freud. L'album était terminé, il ne restait que quatre jours de mix. Cette image a été prise au retardateur, j'ai appuyé sur le déclencheur et j'ai couru m'asseoir. J'avais envie d'une pochette moins graphique que les précédentes, de quelque chose de plus ouvert et naturel.
On est bluffé par l’ambiance americana qui se dégage du premier album du songwriter français Théo Charaf. Un road trip aussi prenant qu’intense, entièrement habité par un folk-blues aux influences de Neil Young et de Johnny Cash
En cette rentrée musicale hivernale, la surprise nous vient de Théo Charaf qui débarque avec un premier album éponyme étonnant de maturité. Un disque imprégné d’un folk-blues rugueux, où résonne la voix grave et introspective de ce jeune artiste lyonnais (27 ans). Théo Charaf, qui chante dans un anglais impeccable, s’accompagne à l’ancienne d’une simple guitare acoustique, comme le faisaient les bluesmen des champs de coton.
L'actualité de la chanson française du 26 avril au 2 mai
Les artistes de la semaine : Constance Verluca, Melba, Mes souliers sont rouges, Les Fatals Picards, Cris Carole, Eiffel, Bast, Vocal Cordes
Le clip de la semaine : Melba - Machine de Guerre
L'album de la semaine : Melba, Coeur combattant
Les vidéos de la fin de semaine : Les Coups de coeur 2019 de l'académie Charles Cros (Antone Sahler, Bastien Lucas, Des fourmis dans les mains, Emilie Marsh, Evelyne Gallet, Govrache, Jérémie Bossone, Leïla Huissoud, Marine Bercot, Tim Dup, Anne O'Aro, Hubert Lenoir, Les fils du facteur, Kùzylarsen )
Les Coups de cœur 2019 de l’académie Charles Cros, en chanson francophone, sont remis ce vendredi 26 avril. C’est la troisième fois en quatre ans, que cet événement est accueilli dans le cadre du Printival Boby Lapointe, dans la magnifique salle du théâtre de Pézenas. Ce qui pourrait n’être qu’une cérémonie un peu conventionnelle voire ennuyeuse se révèle un moment agréable
26 avril 2019, remise des Coups de cœur de l’Académie Charles-Cros 2019 au théâtre de Pézenas,
Pas d’autocongratulation ni de liste ennuyeuse de remise de prix pour ces coups de cœur décernés pour la troisième fois dans le cadre du Festival Printival à Pézenas. Cette cérémonie est d’abord un concert, chaque artiste présentant une ou deux chansons de l’album récompensé dans les huit minutes imparties. Elle bénéficiera cette année d’un fond de scène animé : la projection des caricatures des artistes et participants, réalisées sur le vif durant toute la prestation scénique par l’équipe de dessinateurs de l’Hélicon. Rien de tel pour réchauffer l’ambiance et déclencher l’hilarité des spectateurs.
On avait gardé de Constance Verluca le souvenir vague d’un premier album sorti il y a douze ans et d’une ambiance de néo-folk alors en vogue chez les chanteuses. On la retrouve avec surprise — on la pensait retirée des affaires — et plaisir. Son disque aux couleurs très sixties yéyé dégage un charmant parfum de fraîcheur et de légèreté, nonobstant les thèmes parfois graves qu’il aborde. Le temps qui passe, et nous extirpe de nos innocences ; le pardon, qui éteint la haine, ou encore l’acceptation de soi-même. Plus étonnant : la figure d’Obama, président regretté, qui se glisse même dans ce tableau intimiste (Le Président noir).
En 1973, il y eut un album de Mouloudji, Faut vivre qui reste au sommet de ma panthéonesque liste de préférences. Dix chansons en forme de bilan, le blues du temps qui passe .
On y découvrait le nom de Cris Carol aux compositions musicales de 6 de ces chansons, dont « Faut vivre « .
Cris Carol a eu un parcours un peu atypique que vous pouvez découvrir ICI et après le yéyé imposé par la maison de disques, elle a vite repris les commandes de sa vie d’artiste pour créer et composer dans un répertoire de chanson plus riche textuellement, avec Mouloudji, Dimey, Reggiani, Philippe Clay, Mick Micheyl…
"Gravelines" fait partie des titres du nouvel album groupe bordelais Eiffel, sorti dans les bacs la semaine dernière. La chanson imagine, de façon poétique et imagée, une catastrophe nucléaire survenant à la centrale de Gravelines dans le Nord.
Sept ans après après Foule Monstre, Eiffel fait son grand retour avec Stupor Machine, une machine à effroi qui devrait attirer tous les fans historiques du groupe et en ramener de nouveaux.
Car Stupor Machine est un chouette disque. Revigoré par ses albums solos et son travail de producteur, Romain Humeau fait respirer la musique d’Eiffel en la plongeant dans une vision sombre de l’avenir. Cachés derrière les images de Terry Gilliam et de Steven Soderbergh, les quatre membres d’Eiffel jouent des chansons d’une surprenante jeunesse.
Laurent Honel a cherché pendant un instant mais le guitariste des Fatals Picards n'a pas su trouver de date. Et pour cause, ce vendredi soir, à La Gespe, ce sera la première fois que le groupe se produira à Tarbes en près de vingt ans de carrière.
Pour autant, Les Fatals Picards ne sont pas vraiment des inconnus. En 2007, ils ont représenté la France à l'Eurovision en terminant à la 22e place (sur 24) avec leur titre «L'Amour à la française».
Fin 2018 la sortie d’un quatre titres nous laisse présager le meilleur pour le nouvel album annoncé pour fin 2019. Un très bel équilibre entre racines romantiques et modernité (les arrangements, enregistrements, mixage, claviers et discrètes programmations sont de Laurent Compignie), une voix séduisante, au top de sa forme, caressante, juste assez voilée pour créer l’émotion. La chanson titre est fine observation de nos tics de style et des différences masculin-féminin.
Cet album a son histoire, une histoire pour nous singulière à plus d’un titre. Elle nous fit même hésiter à écrire. Mais, pensons-nous au final, ce serait injuste.
Outre qu’il a une identité forte, celle du contrebassiste Ludovic Hellet et de l’auteure-compositrice chanteuse, Aurèle Salmon, il dispense une belle énergie qu’il serait dommage de ne pas partager.
Aurèle et Ludo font résonner leur duo depuis sept ans racontent-ils, né d’un curieux hasard qui les contraint, un jour, à se passer de deux musiciens de leur quartet. Nous avons pu mesurer leur impact sur un public authentiquement populaire du temps de leur premier spectacle Chanterelle et bourdon. Le minimalisme de l’accompagnement, la voix d’Aurèle, aguerrie au chant le plus exigeant par le jazz, leur goût des mots, leur connivence fraternelle qui semble aller de soi, touchent inévitablement le public.
Il y a une nouvelle génération de rockeur (un peu pop) qui arrive depuis quelques mois en France. Des artistes comme Dani Terreur, Arthur Ely, Solal Roubine, Antoine Elie… et BAST. Cette génération (qui peut compter comme grand frère Radio Elvis et Feu! Chatterton) est très enthousiasmante. BAST m’a tout de suite interpellé. Un physique à la James Dean et une attitude rock à la fois naïve et inspirée, très touchante. Son premier EP, Vertiges (que pouvez écouter là, à votre convenance), pas vraiment triste, mais un peu, souvent dansant, parle d’évasion, de rêve et de décadence. Pas de doute, ce jeune homme de 26 ans cherche la place qu’il occupe dans la société… comme nous tous finalement.