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dimanche, 12 mars 2017

L'actualité de la chanson française du 3 au 9 mars

La fin de semaine en vidéos avec Francesca Solleville

L'album de la fin de semaine : Moran, Le silence des chiens

Le clip de la fin de semaine - Moran, Chez toi

FRANCESCA SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, le point sur le i d’humanité

Ceci est bien plus qu’un disque : c’est un cinglant démenti. Oui, Francesca Solleville est toujours là, chante toujours. Plus que jamais, serions-nous tentés de dire. Elle dépose parfois les larmes, jamais les armes.

Francesca chante comme on chantait avant, comme on chantera sans doute encore demain : pour relater, pour dénoncer, le poing levé. Et laisser perler une tendresse infinie. Solleville est sans âge, comme cette photo d’elle, reproduite sur la pochette de ce disque, devant la fontaine de Trévi, immortalisée par la Dolce vita de Fellini. Ecoutez-la dans cette chanson-titre de Rémo Gary… « Je veux chanter, chanter encore / Ces chansons que je sais par corps / Et que le cœur oublie parfois / Mais je n’oublie pas chaque fois / Que mon palpitant palpita / Dolce vita »

MORAN

RFI - Moran, poète majuscule

Moran, artiste québécois à la voix chaudement éraillée, fait rimer précision et émotion, limpidité et sapidité. Son quatrième album Le Silence des chiens regorge de folksongs divines, mélancoliques et belles comme un matin d'automne ensoleillé.

Ce soir-là de novembre à Montréal, lors du festival Coup de cœur francophone, il ouvre son concert par la lecture d'une lettre. La missive en question a été postée sur Facebook par un ami comédien du chanteur. La veille, Donald Trump a été élu président des États-Unis. Stupéfaction générale. Il distille des mots d'espoir pour faire la nique à un sentiment de terreur et d'incompréhension.

JIL CAPLAN

Culturebox - Jill Caplan revient après 10 ans d'absence avec un nouvel album jazzy

Révélée en 1991 par le tube "Tout c'qui nous sépare", Jil Caplan, revient après dix ans d'absence avec "Imparfaite", un album d'inspiration jazz manouche, à contre-courant de la chanson française actuelle.

"S'autodéclarer ‘Imparfaite’, c'est une façon de faire la paix avec soi", déclare la chanteuse dont le nouvel opus sera dans les bacs vendredi. Ses découvreurs de la première heure gardent en mémoire la chanteuse au look androgyne et à la voix délicate, qui trusta également les places d'honneur du Top 50 avec "Natalie Wood", l'autre titre-phare de son deuxième album "La charmeuse de serpents" (1990), certifié double disque d'or (300.000 exemplaires vendus).

MANON TANGUY

Nos Enchanteurs - Manon Tanguy, histoires de peaux aime

.... Mais reprenons au début. Par un mot, une situation, chaque chanson semble amener la suivante. Non comme une histoire à suivre, mais comme un enchaînement d’idées. L’amer au miel du café amène le miel de la bouche, la bouche amène le trouble et le baiser, qui lui fait la rencontre des corps… Non la fuite, mais la suite dans les idées. Encore que. L’imagination va loin, s’aventurant en des contrées éloignées : « Dilués en mer les poissons seulement perçoivent la texture de mes tourments »

PIERRE LEBAS

Hexagone - L’ami Pierre est de retour à la Cigale !

« Voyons voir, c’est quoi la première partie… » s’interroge tout haut le gamin devant moi, en ce 23 février à la Cigale. Un vrai gomeux, avec la barbouse de rigueur pour s’la jouer à la cool… C’est sans doute ce que se serait dit le Pierrot de La Ruda, du temps où il magnifiait dans ses textes Les frères Volfoni et le Rififi chez les branques. Depuis la fin du groupe ska rock qui a marqué de son empreinte indélébile les décennies 1990 à 2010 – en prouvant par l’exemple que le frenchy ça peut drôlement bien sonner aussi – nous étions plus d’un et plus d’une à être sans nouvelles de lui et à nous demander s’il n’avait pas fini par l’apprendre lui aussi, son fameux Prix du silence. Si Pierrot is dead, longue à vie alors à Pierre Lebas et à son premier album solo de « pop à la française » Tigreville.

TOUT CONTRE ELLES

Nos Enchanteurs - Je suis contre les femmes…

En cette Journée des Droits des Femmes, et non pas Journée de la Femme comme on l’entend un peu trop (pourquoi pas Journée du bégonia ou de la clef à molette ?), la fine fleur de la jeune scène nous offrait la primeur d’une très belle création, «Tout contre elles » signée Lizzie et Lise Martin (note pour les présidentielles : lisez et élisez Lise et Lizzie !). Rejointes sur scène par Garance et Lily Luca, accompagnées de main de maître(sse) au piano par Clémence Monnier, transfuge des Goguettes et acolyte habituelle de Patrice Mercier, elles offrent là un spectacle taillé au cordeau, enchainant les titres extrêmement bien choisis et les interventions à la pertinence féroce…

KENT

La Croix - Kent continue d'assembler les pièces de son puzzle musical

Morceaux rock vitaminées, titres plus en clair-obscur avec subtils habillages électro pop, chanson expérimentale... Kent l'aventurier continue à "faire ce qu'il lui plaît" et d'assembler, dans son nouveau disque "La Grande Illusion", les pièces de son puzzle musical.

"J'aime le succès, la scène, j'aime qu'on m'aime, mais je ne fais pas tout pour, car avant tout j'aime faire ce que je veux", affirme à l'AFP l'ex-leader effronté du groupe punk-rock Starshooter (1976-1982).

LES TIT'NASSELS

Les chroniques de Mandor - Les Tit' Nassels : interview pour En plein coeur

Cela fait bientôt 20 ans que Les Tit' Nassels livrent leur univers teinté de tendresse, d’humour et de profondeur. En plein cœur qui a nécessité deux ans d’écriture est leur 9ème album  (studio et live confondus). Il ne ressemble pas aux précédents, même s’il reste dans le même esprit. Il est plus rock, les guitares électriques, les claviers se font plus entendre. Il est peut-être un peu plus sombre au niveau des textes mais ils restent optimistes. "Bien ancrés dans leur époque, ils manient la poésie du quotidien comme celle des grandes cassures sociales". Les Tit' Nassels, dans cette droite ligne de la chanson française qui sait se faire pop, ont donc encore de belles heures devant eux. Le 23 janvier dernier, j’ai rejoint Sophie et Axl dans leur loge du Divan du Monde, salle de spectacle dans laquelle ils se produisaient le soir même.

DAGUERRE

Nos Enchanteurs - Daguerre et paix en ces nuits traversées

Le nouveau Daguerre – son sixième album – se présente comme un beau livre à l’italienne. Les textes des chansons, les illustrations de Sarane Mathis. Et le récit de Mély Vintilhac qui s’insère entre les chansons, ou les introduit. Et, en fin du livre, dans sa gangue de plastique, le disque laser. Forcément, ça ne se manie pas pareillement. On caresse la couverture, on passe le doigt sur le titre imprimé en vernis sélectif, on le lit dans le noir comme si c’était du braille. On tourne les pages avec précaution. Du coup, même le disque s’écoute autrement. On a raison : il n’est pas pareil.

FISHBACH

Baptiste Vignol - Charismatique idole

Reste pourtant ce constat: ce qu'on nomme désormais pompeusement de l'«électro-pop» pour qualifier la musique d'une chanteuse qui, lit-on dans les Inrocks, «évolue en toute liberté», n'était aux temps glorieux d'Étienne Daho, de Niagara et des Rita Mitsouko que de la «variétoche». Le médiocre de jadis serait donc la crème du moment. Lorsqu’ils consentent à parler de chanson française, les critiques aujourd'hui ont la légèreté du quinze tonnes. Manquant de culture, ils prennent leurs enthousiasmes pour de la vérité pure.

ACHILLE

Nos Enchanteurs - Les talents d’Achille

..... Etonnamment, Achille est pourtant le patronyme adopté par Donia Berriri, jeune pianiste jusqu’ici (un peu) connue pour avoir accompagné Camélia Jordana ou Raphaëlle Lannadère. Elle se lance aujourd’hui sur le devant de la scène en artiste complète, auteure-compositrice des chansons qu’elle interprète d’une voix limpide. Titre de son premier album, dans les bacs depuis le 3 mars : Iris. Soit le nom de la déesse messagère des Dieux de l’Olympe. Tout se tient. Encore que l’artiste brouille un peu les pistes en expliquant le choix de son pseudo par un hommage à Debussy, dont le véritable prénom est Achille-Claude.

samedi, 11 mars 2017

Francesca Solleville:"Nuit Et Brouillard" - Hommage à Jean Ferrat - Fête de l'Humanité 2010

Francesca Solleville - Ma France

Francesca Solleville - Je suis ainsi / Je chante pour Youri (1980)

Francesca Solleville "Le condamné à mort" (INA, 1964)

Francesca Solleville "Dolce vita"

Francesca Solleville revient avec un nouvel album exceptionnel « Dolce vita » où fidèle à ses habitudes elle chante les poètes Allain Leprest, Michel Buhler, Jean-michel Piton, Aimé Césaire, ou encore Bernard Dimey. Ses chansons nous parlent de frêles embarcations sur la Méditerranée, de ces hommes, femmes et enfants fuyant l’horreur de la guerre pour des terres qu’ils imaginent plus hospitalières, de tous ceux avalés par la mer… La Méditerranée, d’Eric Pellerin, et La vague, une chanson entre toutes superbe de Michel Bühler : « Où faut-ils qu’ils aillent / Ce n’est pas sans risque / Qu’on engage sa vie » Un disque sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin et de Michel Precastelli, ses fidèles compagnons de toujours. Tant que Solleville sera debout elle chantera, lèvera le poing, se mettra en bouche des vieux révolutionnaires comme Pottier et Clément et des jeunes artistes qu’elle appelle de ses vœux.

L'album du jour : Francesca Solleville, Dolce Vita

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, le point sur le i d’humanité

Ceci est bien plus qu’un disque : c’est un cinglant démenti. Oui, Francesca Solleville est toujours là, chante toujours. Plus que jamais, serions-nous tentés de dire. Elle dépose parfois les larmes, jamais les armes.

Francesca chante comme on chantait avant, comme on chantera sans doute encore demain : pour relater, pour dénoncer, le poing levé. Et laisser perler une tendresse infinie. Solleville est sans âge, comme cette photo d’elle, reproduite sur la pochette de ce disque, devant la fontaine de Trévi, immortalisée par la Dolce vita de Fellini. Ecoutez-la dans cette chanson-titre de Rémo Gary… « Je veux chanter, chanter encore / Ces chansons que je sais par corps / Et que le cœur oublie parfois / Mais je n’oublie pas chaque fois / Que mon palpitant palpita / Dolce vita »

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jeudi, 17 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

Le clip de la semaine - Mell, Au cinéma

L'album de la semaine : Patricia Kaas

A LA UNE :

Nos Enchanteurs - Et la chanson va ! Et les concours et prix vont…

Il en va ainsi du tremplin Vive la reprise, du Centre de la Chanson, rebaptisé depuis cette année Et la chanson va ! La finale s’est déroulée ce lundi 14 novembre, sous le parrainage cette fois-ci et en présence de Francis Cabrel. Voici le palmarès de la 22e édition :

Prix du Centre de la Chanson : Clio
Prix d’interprétation : Carole Masseport
Prix UNAC de la meilleure chanson originale : Mèche​ pour " Prince-moi "
Coup de cœur du public : Bonbon vodou​
Coup de cœur des professionnels : Bonbon vodou

Télérama - Les tremplins peuvent-ils (encore) booster la carrière d'une chanteuse ?

Cette année, le grand prix du Centre de la chanson a été remis à la jeune artiste Clio. Une récompense qui va lui permettre de trouver des dates de concert plus facilement. Et un peu plus encore…

Sur scène, Clio, accompagnée d’Etienne Champollion aux claviers et Paul Roman à la guitare, chante avec pudeur et sensibilité. Car c’est la force de cette jeune artiste de 29 ans : des textes envoûtants qui racontent la vie avec une pointe de vague à l’âme.

C'est déjà ça - "Et la chanson va!" plutôt bien

Parrainé par Francis Cabrel, le tremplin au soutien des auteurs-compositeurs-interprètes a rendu son verdict 2016 lundi soir. Clio, Carole Masseport, Mèche et Bonbon Vodou sont sortis du lot

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

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ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.

 

mercredi, 16 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

Le clip de la semaine - Mell, Au cinéma

L'album de la semaine : Patricia Kaas

A LA UNE :

Nos Enchanteurs - Et la chanson va ! Et les concours et prix vont…

Il en va ainsi du tremplin Vive la reprise, du Centre de la Chanson, rebaptisé depuis cette année Et la chanson va ! La finale s’est déroulée ce lundi 14 novembre, sous le parrainage cette fois-ci et en présence de Francis Cabrel. Voici le palmarès de la 22e édition :

Grand Prix du Centre de la Chanson : Clio
Prix d’interprétation : Carole Masseport
Prix UNAC de la meilleure chanson originale : Mèche​ pour « Prince-moi »
Coup de cœur du public : Bonbon vodou
Coup de cœur des professionnels : Bonbon vodou

Télérama - Les tremplins peuvent-ils (encore) booster la carrière d'une chanteuse ?

Cette année, le grand prix du Centre de la chanson a été remis à la jeune artiste Clio. Une récompense qui va lui permettre de trouver des dates de concert plus facilement. Et un peu plus encore…

Sur scène, Clio, accompagnée d’Etienne Champollion aux claviers et Paul Roman à la guitare, chante avec pudeur et sensibilité. Car c’est la force de cette jeune artiste de 29 ans : des textes envoûtants qui racontent la vie avec une pointe de vague à l’âme.

C'est déjà ça - "Et la chanson va!" plutôt bien

Parrainé par Francis Cabrel, le tremplin au soutien des auteurs-compositeurs-interprètes a rendu son verdict 2016 lundi soir. Clio, Carole Masseport, Mèche et Bonbon Vodou sont sortis du lot

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

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ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.

 

mardi, 15 novembre 2016

L'actualité de la chanson française du 4 au 10 novembre

Le clip de la semaine - Mell, Au cinéma

L'album de la semaine : Patricia Kaas

A LA UNE : ET LA CHANSON VA !

Centre de la chanson : Après l’écoute des 226 candidatures et l'audition publique des 16 artistes retenus, nous sommes en mesure de vous communiquer la liste des 7 artistes sélectionnés pour la finale le 14 novembre à la MPAA - Auditorium Saint-Germain à Paris - 19h30 : Bonbon Vodou, Carole Masseport, Clio, Diplomic', Jeanne Rochette, Lou Casa et Mèche.

MECHE

Nos Enchanteurs - Décalage immédiat !

..... C’est maintenant à Mèche de mettre le feu aux poudres, fièrement harnachée de sa guitare électrique blanche, en petite robe sage et couettes idoines, pour une version candidement perverse d’Ophélie est zoophile de Jad Wio. Poussant le jeu du décalage jusqu’à l’absurde abscon, elle fait de ce texte déjà bien barré à la base une délicieuse comptine troublante au-delà de la déraison, en un jeu de séduction sulfureux et languide… Nul doute n’est permis, cette fille fonctionne à piles

BONBON VODOU

Bonbon Vodou - " Fruit de voyages autour du monde, de sons glanés ça et là, de pistes parcourues et de sentiers dévalés, "African discount" a la couleur de l'escapade. Afrique de l'ouest ou Océan Indien, on retrouve le son du dombolo, du soukouss et du séga car leur rythmes s'en prennent directement à nos bassins. JereM et sa voix haut perchée, Oriane Lacaille et ses choeurs cristallins déroulent tout en nuances de bien jolies histoires [...] et proposent un billet pour aller se rafraichir au soleil ."     Julian Babou  -  FRANCOFANS  - mars 2016

LOU CASA

Nos Enchanteurs - Barbara par Lou Casa : l’exemplaire reprise

Le regret c’est que, soyez en sûr, on ne consacrera pas autant d’énergie pour saluer comme il se doit, comme il se devrait d’être, le travail de Lou Casa. Lou Casa ? Un groupe à géométrie variable, pour l’heure un trio masculin composé de Julien Aellion (basse), Fred Casa (piano, orgue, percussions, chœurs) et Marc Casa (chant et direction). De leur travail scénique sur Barbara ne nous parvient que cet EP, comprenant trois chansons de la longue dame brune (Perlimpinpin, Le bel âge et J’entends sonner les clairons), une de Brel que Barbara chanta (Sur la place) et deux autres dont Barbara signa (Tous les passants, paroles de Françoise Lo) ou co-signa la musique (La belle amour, paroles de Georges Bérard, musique que Charles Algarra et Barbara). C’est peu et terriblement frustrant. Mais suffisant pour se jurer mordicus d’aller voir Lou Casa en scène, toute affaire cessante.

JEANNE ROCHETTE

Chanson Boum - Jeanne Rochette

Elle chante depuis toujours et a pris des cours de jazz et de lyrique -et de comédie-.
Elle est restée quatorze ans au Québec où elle s'est mise à écrire pour elle, dans un groupe de Jazz.
Son premier album a été écrit là-bas.

Jeanne Rochette est inclassable, sa voix est disciplinée mais part dans toutes les influences. Ses chansons sont dessinées d'un trait fin, des personnages des situations saisies sur le vif. Une originalité charmante assez joyeuse...

DIPLOMLIC'

Les Inrocks - DIPLOMIC’

DIPLOMIC’ est un groupe de chanson Française. Les textes sont pensés et réfléchis, ils sont porteurs de messages profondément touchant racontant une banlieue que les gens ne connaissent pas ou peu. Une banlieue romantique, une banlieue volontaire, une banlieue émouvante. Le tout magnifié par une composition inspirée de toutes les couleurs qui se cachent derrière ses murs apparemment gris. Les DIPLOIMIC’ sont inspirés par ce que la chanson Française a fait de plus beau selon eux, Brel, Piaf, Montant, Aznavour. On retrouve dans les interprétations d’Ali beaucoup de Brel dans sa façon d’offrir ses textes à son public.

CAROLE MASSEPORT

Entrons d’abord doucement dans l’hiver… récit du concert de Carole Masseport

Des rythmes originaux prenant les mouvements du corps au dépourvu (non, non, on ne se balance pas bêtement de droite à gauche en suivant le poum poum ronronnant de la batterie) aux jeux de mots / jeux de liaison / phrases qui s’inventent une nouvelle mécanique… C’est une découverte de bout en bout, et on a parfois même le sentiment de voir s’écrire, là devant nos yeux, un nouveau joli genre. Un genre à elle. Avec tout de même, et ce n’est pas pour nous déplaire, des airs de Barbara dans l’interpellation et la prise à témoin de son public : « voyez et ressentez ce que je porte en moi ! »

CLIO

Nos Enchanteurs - Premier disque de Clio : pas assez cher, mon fils !

..... C’est tout doux, des images, quelques émotions, des idées jetées sur le papier, phrases bien tournées, des personnages esquissés, peints, dépeints, brossés (surtout Simon, qui sent mauvais tant qu’elle hésite à l’embrasser). C’est une chanson d’équilibriste et de mécanicien, qui effleure les sens, dessus dessous, tactile, qui nous touche du bout des doigts, avec ou sans gouache, à fleur de peau ou de pinceau. C’est nature, sans trop de sophistication et, pour tout dire, assez épatant, réjouissant.
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VERONIQUE SANSON

Libé - Véronique Sanson : «Est-ce que je suis à la hauteur de ce que j’étais ?»

Rencontre avec la pionnière de la pop hexagonale, à l’occasion de la sortie de «Dignes, dingues, donc…», son premier album après six ans de silence.

Difficile à imaginer aujourd’hui. L’arrivée de Véronique Sanson au tout début des années 70 fut une formidable déflagration dans l’univers variétoche des chanteuses de l’époque, réduit à un duel Dalida vs Sheila. Lorgnant résolument vers la pop anglo-saxonne à la différence des précitées, les chansons de Véronique Sanson se sont pourtant, au fil du temps, inscrites dans l’imaginaire populaire. Toutes générations confondues, qui n’a pas fredonné au moins une fois dans sa vie, comme lors d’une soirée karaoké plus ou moins arrosée, Besoin de personne, Ma révérence ou Chanson sur une drôle de vie en essayant d’imiter ce légendaire vibrato ? Même si on oublie trop souvent qu’elle a signé, en 1974 avec l e Maudit, un des plus grands albums de la pop française, pour ne retenir que la caricature d’une vie personnelle secouée.

SOLLEVILLE

Nos Enchanteurs - Francesca Solleville, bonne mine, bonne pioche

« Il y a beaucoup de Lola dans mes chansons parce que c’est ma petite fille » dit-elle avant de chanter Les petits cailloux de Pierre Crosz. De la toute petite à la grand-mère, c’est tout un monde sur cette scène par elles magnifiée. Où se croisent et presque s’interpellent Gustave Nadaud et Allain Leprest, Louis Aragon et Jean-Michel Piton, Anne Sylvestre et Jean-Max Brua… Un récital sans temps mort, fait de pics d’émotion, de colères jamais rentrées et de grands espaces de pure tendresse que prolongent les touches graciles de Nathalie Fortin. Telle est Solleville, toujours aussi grande dame qu’à ses débuts. Excellente ! Et sans âge.

PATRICIA KAAS

Culturebox - Patricia Kaas marquée par les attentats : "On a juste envie de dire les choses"

Patricia Kaas revient avec un nouvel album éponyme dans lequel la chanteuse interprète des chansons inédites, ce qui n’était pas arrivé depuis 2003. Elle y aborde des thèmes parfois graves avec le recul que lui donne la cinquantaine et la traversée de certaines épreuves. Dès janvier prochain, une tournée permettra au public de retrouver la Mademoiselle qui chante le blues depuis trente ans.

 

ISABELLE BAZIN

Nos Enchanteurs - Isabelle Bazin, dérive de sons et de sentiments

..... Là, avec Isabelle Bazin, c’est plus compliqué : elle vous surprend, vous emmène là où vous ne vous attendez pas, en des contrées musicales a priori incompatibles entre elles, qu’elle associe pourtant avec finesse, avec talent. Il y a à l’évidence une survivance de la chanson trad’ en filigranne : on n’est alors pas loin de La Bergère, de Gabriel Yacoub aussi. Le clin d’oeil est plus appuyé encore quand elle nous chante Le luneux, repris à Malicorne. Il y a du jazz. Du jazz et du trad’ en liberté, comme un free-folk qui unie, marie les portées et les instruments : la clarinette, la clarinette basse et le nickelharpa de Marie Mazille, orfèvre s’il en est de la musique, la contrebasse de Stéphane Arbon, les clavier et samples de Sylvain Berger. Et le diatonique d’Isabelle Bazin.

LOUIS VILLE

Norbert Gabriel - Louis Ville, le blues de l’imprécateur…

En suite indirecte à Prison’s Blues (hier samedi) quelques lignes et quelques chansons de ce formidable Louis Ville, un des grands guitaristes du genre, quand la guitare sonne comme un tocsin, quand c’est un blues d’aujourd’hui qui vous donne la rage de vivre, et une envie irrésistible de changer un monde qui devient détestable, voyez les actualités, et ce qui se passe dehors, ici et maintenant, et en France… Et on voudrait que je sois heureux et tranquille ?

SAEZ

C'est déjà ça - Saez, après et avant le Bataclan

Le plus secret et intense des artistes français poursuit son projet pharaonique, de juillet 2016 à juillet 2017, mêlant sortie d'album, tournée et une année parsemée d'interventions via son site. Prônant la lutte par la poésie et l'art en général, son "Manifeste" a livré ses deux premiers extraits ces jours-ci, empreints des attentats du Bataclan et de Charlie Hebdo.

FRANCOISE HAUTFENNE

Claude Févre - Françoise Hautfenne, âme insulaire de la chanson

.... L’objet même entre nos mains offre une atmosphère qui nous tire par la manche vers des lacs et des rivières baignés d’éclats de lune. Paysage baigné  de la douceur surannée d’un paysage de Jean-Baptiste Corot, un souvenir de Mortefontaine où se glisserait la chanteuse aux gestes aériens. Elle égraine paisible  les jours. Ephéméride dit le titre. La chanson éponyme apparaît au milieu de l’album. Cette chanson là s’ouvre comme beaucoup d’autres sur quelques notes graciles  de la harpe de Claire Galo-Place. L’instrument  donne incontestablement sa couleur singulière à cet univers où la voix de Françoise Hautfenne se promène sans effets, douce comme pour nous emporter dans des valses légères où nos pieds ne toucheraient même pas terre. « A petits pas cahin-caha / La vie qui va la vie s’en va… »  et se dessine alors l’écoulement de saisons en images poétiques « L’émoi des arbres est à se pâmer / Quand ils éclaboussent le ciel… » au printemps et quand vient l’automne « Tout s’engourdit, tout s’assourdit… » On ferme les yeux et l’on écoute ses rêves… On écrit peut-être aussi, comme aujourd’hui.