Toute aussi gouailleuse qu’elles, Karimouche diffère de ses lointaines et illustres aînées par son insolence, son côté rentre-dedans, franche du collier, indomptable. Son art est à son image, à celle qui vous toise sur la pochette du disque, un tantinet suranné et très moderne à la fois. Damia ou Fréhel auraient pu chanter Les mots démodés, ces mots du passé « qui me faisaient un effet fou », tangotant, chevrotant, par Karimouche devenus cendre, dévalués, démonétisés, désamourisés. Chansons ici teintés sépia dans la forme, non forcément dans le propos, qui alternent avec d’autres rythmes plus secoués encore, hip-hop, beat-box. Et effluves orientales. Tout Karimouche est dans ces trois ingrédients qui forment son identité, affirment une personnalité attachante, percutante. Selon les titres, ça tire vers l’un ou vers l’autre mais l’adn est le même, bouillonnant, réjouissant.
Lire la suite
__________________
__________________