mardi, 15 octobre 2019
L'actualité de la chanson française du 4 au 10 octobre
Les artistes de la semaine : Alex Beaupain, Rita Mitsouko, Robinsonne, Gérard Yung, Samir Barris
L'album de la semaine : Alex Beaupain, Pas plus le jour que la nuit
ALEX BEAUPAIN
Télérama - Alex Beaupain, Pas plus le jour que la nuit
« La vie est courte, les choix nombreux/Et choisir, c’est mourir un peu »… Voici la clé de ce sixième album dense et ambitieux. À 45 ans, Alex Beaupain cherche à s’affranchir de son image d’héritier pop de Barbara. Mais sans rompre les liens… Pour se renouveler, il s’est entouré des jeunes producteurs électro en vogue, Ambroise « Sage » Willaume et Gabriel « Superpoze » Legeleux. Jamais envahissantes, les sonorités de synthé du premier et les fines batteries aux toms effleurés du second affleurent joliment au fil des écoutes
Nos Enchanteurs - Alex Beaupain, pétri de talent
Alex Beaupain nous revient ce 4 octobre avec Pas plus le jour que la nuit. Celui qui, de son propre aveu, a bien failli ne jamais devenir chanteur (c’est le décès subit, à l’âge de 26 ans, de sa fiancée qui sera l’élément déclencheur) nous livre, avec ce sixième album, une œuvre plus singulière, plus aboutie. Plus personnelle, et paradoxalement moins narcissique.SAMIR BARRIS
Clairvoyance ou opportunisme ? Toujours est-il que c’est ce 20 septembre, veille de l’automne, que nous est arrivé cet album intitulé Fin d’été. Timing parfait. Son auteur ? Un quadra bruxellois au passé déjà copieux : Samir Barris. Chanteur à double tranchant – pour les enfants avec son projet Ici Baba, pour les adultes sous son propre nom – il cultive pour l’heure la mélancolie élégante et la nostalgie discrète. Quoi d’étonnant dès lors que son disque rassemble 13 chansons dont l’absence et le temps qui passe forment le fil conducteur ? Des titres joliment écrits. Il faut dire que la moitié d’entre eux sont des poèmes mis en musique. Pas trop difficile, me direz-vous, de chanter de belles choses quand le parolier se nomme Victor Hugo, Paul Verlaine ou Charles Baudelaire, et qu’on y ajoute en outre une reprise de Barbara, Septembre ! Certes, mais encore faut-il le faire avec justesse et intelligence.
ROBINSONNE
Tous les titres de ce nouvel album de Robinsonne (son troisième) se conjuguent à la première personne. Au féminin. Et à l’amour, qui est ici comme en recherche. C’est une goualante portée par une voix faite de sincérité et d’émotion, une voix forte qui se sait rien du minaudage, qui n’est pas là particulièrement pour séduire mais convaincre : et c’est réussi. Quand je dis goualante, c’est sans parenté aucune avec des Damia ou Fréhel, que du reste Robinsonne interprète dans un spectacle, Les Scandaleuses. De tels consœurs vont bien à Robinsonne, elle qui en est un peu l’exacte contraire, insoumise qu’elle est. On imagine d’ailleurs ce que donnerait Le Tango des sanglots, chanson nouvelle de Robinsonne, dans la voix et le répertoire de ces vieilles dames-là : « Pourquoi fuient-ils dès qu’on les aime ? / Moi je ne comprends rien aux hommes… »Si encore cet horripilant Bernard Canetti, fils du fameux directeur artistique Jacques Canetti (eh oui, celui qui cornaqua Brel, Brassens, Béart, Reggiani, Aznavour, Jeanne Moreau, Higelin et bien d’autres ), s’était acheté une pleine page de pub* sur Hexagone pour son nauséeux et indigeste régime Comme j’aime... Ben non. N’empêche que, d’un numéro à l’autre, Hexagone vient de perdre 143 grammes, passant de 685 à 542. Cure d’amaigrissement pour le coup efficace ? Non, seulement un grammage de papier inférieur, sans nullement nuire à la qualité de cet estimable trimestriel. En terme de communication, ça peut toutefois rappeler aux abonnés de feu Chorus le funeste souvenir des n°61 et 62, bien moins épais, amputés de la moitié de leur pagination, grave alerte s’il en fut. Rappelons que Chorus disparut sept numéros plus tard.
GERARD YUNG
Nos Enchanteurs - Gérard Yung : Paris, Delhi et autres escales de l’amour
Voyages, voyages. De Paris à Delhi, on ne sait par quels moyens de locomotion (il y a les mots et les musiques, déjà, et c’est particulièrement conducteur…) mais c’est en toutes classes, du populaire au lettré. C’est un disque – le quatrième ; de neuf titres, seulement, hélas – chaleureux, réconfortant. Un dépaysement. Géographique, c’est évident. Mais pas que. Hors des tracas du moment, des sujets mille fois ressassés, si ce n’est l’amour, encore et toujours.
RITA MITSOUKO
RFI - Tout le monde est-il devenu Rita Mitsouko ?
Alors que la Philharmonie de Paris organise un week-end spécial consacré aux Rita Mitsouko, 12 ans après la disparition de Fred Chichin, la moitié du duo, RFI Musique revient sur le vent de créativité et de liberté qu'a soufflé ce groupe sur la musique française à partir du début des années 80.
Certaines aventures passées glissent peu à peu dans l’oubli. D’autres semblent devenir plus vastes et plus imposantes à mesure qu’elles s’éloignent dans le temps. Ainsi des Rita Mitsouko, qui furent ce qui était le plus branché à l’époque où "branché" signifiait quelque chose. Aujourd’hui, débarbouillés des frénésies de la mode et de la surexcitation volatile qui les accompagnent, ils appartiennent à l’Histoire – celle que l’on enseigne aux jeunes gens avec plein d’"à l’époque, tu vois"… Car à l’époque, voyez-vous, les Rita Mitsouko ne furent pas considérés comme vraiment importants.
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