France Cuture - Dominique A : "La chanson ne doit pas être un art de l'évidence à tout prix, j’aime la complexité"

Auteur-compositeur-interprète majeur de la scène française depuis plus de 30 ans, Dominique A est enfin de retour sur scène, à la suite de la parution de son nouvel EP : "Reflets du monde lointain". L’occasion pour nous de l’interroger sur son parcours et la façon dont naissent ses chansons.

Artisan de la nouvelle chanson française, aux côtés de Mathieu Boogaerts, Philippe Katerine, ou encore Miossec, Dominique A façonne le verbe et se trace un itinéraire poétique singulier depuis son premier disque autoproduit, “Ephémérides”, paru en 1989. Mais c’est véritablement avec l’album “Mémoire neuve”, en 1995, où l’on trouve le célèbre “twenty-two bar”, que le Nantais d’adoption est parvenu à prendre une place de premier plan sur la scène musicale française, qui s’est toujours affirmée depuis, comme l’a confirmé la Victoire de la Musique de l'artiste interprète masculin de l'année, en 2013.

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Dominique A - La fadeur et l'intensité (Visualizer)

France Inter - Et si on nous rendait la beauté ? Avec Dominique A

Dominique A est un chanteur, auteur-compositeur, poète à la plume sensible. On considère qu’il a révolutionné la chanson française rock à texte. 

Je voudrais vous raconter l’histoire de la lumière, ou plutôt, l’histoire d’un homme. Un homme qui a grandi au pays des mornes plaines et qui n’a pas eu le choix : puisque la plaine ne change pas, que seule la lumière change, il a fallu apprendre à voir, à ouvrir grand ses yeux, sa sensibilité, à se laisser impressionner par l’éclat du ciel sur la plaine pour que de chaque impression, puisse naître une chanson. Mais n’allons pas trop vite. Revenons à la lumière, revenons à la beauté. Mettre une chose en lumière, c’est en montrer la beauté, la singularité. C’est la faire surgir devant nos yeux, l’arracher à cette uniformité du paysage qui ne ressemble à rien parce qu’il ressemble à tous les autres. Si le monde était beau, nous l’avons gâché.

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