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vendredi, 31 mai 2024
Thomas Cousin « L’île déserte »
Nos Enchanteurs - Thomas Cousin, L'île déserte
Un disque de colère qui déborde, donc, avec La rue, en duo avec Evan Braci, « Faudra pas s’étonner non plus, si les digues cèdent quand vient la crue » reprenant la phrase de Vian « Ils cassent le monde ». Que Boris Vian a, lui, exprimée, au deuxième degré, en manifestant un espoir vissé au cœur contre les pires fortunes de la vie : « Mais ça m’est égal / Ca m’est bien égal / Il en reste pour moi / Il en reste assez (…) Il suffit que j’aime / Une plume bleue / Un chemin de sable / Un oiseau peureux ». Le panache de celui qui chante devant le peloton d’exécution ou qui marche vers la guillotine, ce couteau triangulaire, en rêvant d’un petit brin d’herbe bleue. Ce poème que Thomas Cousin a mis en musique, seul texte de l’album qui n’est pas de lui, il en fait une interprétation époustouflante, à vous dresser le poil, à vous arracher des larmes, et on ne peut s’empêcher de penser à l’émotion qu’on éprouvait à écouter un Mano Solo ou un Allain Leprest.
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