Nos Enchanteurs - Marcel Amont, 1929-2023

Au grand repas de la Chanson, il était la sauce béarnaise, onctueuse, savoureuse. Marcel Miramon s’est fait un nom en amputant le sien, en devenant, dans les cabarets puis sur des scènes prestigieuses comme l’est L’Olympia ou dans nos écrans télé noir et blanc puis couleurs, l’un de nos plus grands divertisseurs. Miramon ou Amont ne diront pas grand’chose à la jeune génération mais, à sa manière, dans sa catégorie, il fut un très grand, j’ose dire un géant. Fasse qu’on rediffuse sur nos écrans devenus plats ce total bijou qu’est cet Amont mis en images par Jean-Christophe Averty ! Certes, ceux qui se font une haute idée de la chanson et font la fine bouche ne retiendront de lui que Le Chapeau de Mireille que lui offrit son pote Brassens, mais ça serait occulter tout le reste, pléthorique, fait certes de bon et de moins bon, mais toujours délectable, qui fit les beaux jours de la radio-télédiffusion, de De Gaulle à Giscard d’Estaing.

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Marcel Amont "Des larmes de tendresse" | Archive INA

Marcel Amont "Bleu, blanc, blond" | Archive INA

Téléralma - Marcel Amont, le “Mexicain” du music-hall, est mort

Le chanteur fantaisiste qui incarnait la France bon enfant des années 60 est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à 93 ans. Son public, fidèle, suivait avec nostalgie cet amuseur populaire depuis son tube “Le Mexicain”.

Droit comme un I, sec comme un sarment et gai comme un pinson, tel fut Marcel Amont. Silhouette svelte et voix fine aux reflets d’acier, figure régulière et bon enfant de la France des années 60, celle des tournées estivales de plage en casino, celle d’un petit écran qui fascinait sans dévorer encore. Doux pays où Trenet plaisait toujours et où le charmeur sans mystère de Bleu, blanc, blond devenait sans hic l’amuseur populaire du Mexicain. Mais avant de mettre sur toutes les lèvres ces succès innocents, le jeune Marcel, né Miramon le 1^er avril 1929 dans une modeste famille bordelaise – père employé de la SNCF, mère infirmière –, monté à Paris en 1950, fit ses classes comme les copains dans les cabarets où était passé Brassens, où il côtoyait Gainsbourg ou Gréco

 

Nos Enchanteurs - Jeanne Côté, « trempée dans l’écume et l’écho »

Oh, un album qui donne spontanément envie de fredonner – que l’on réserve la chansonnette à son pommeau de douche ou non ! Oui, c’est l’effet que me fait et me refait (tout entêtant qu’il est) le tout premier album de Jeanne Côté, autrice-compositrice-interprète des rives du Saint-Laurent, sorti ce 27 janvier.

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Sessions gaspésiennes - Jeanne Côté : « Y peut mouiller »

Télérama : Albin de la Simone, Les cent prochaines années

Télérama (abonnés) “Les Cent Prochaines Années”, le nouvel album d’un Albin de la Simone retrouvé

En brodant sur d’anciens accords, le trouvère renoue avec son inspiration et offre le meilleur de son art.

Il y a plus d’un an, Albin de la Simone séchait devant sa feuille blanche. Une soudaine panne d’idée qu’il avait eu la bonne idée de transformer en période d’expérimentation, avec comme résultat un album instrumental au charme baléarique intitulé Happy End, comme pour mieux signifier que tout cela n’était qu’un passage vers des jours meilleurs. Ils n’ont pas tardé.

We Culte - Albin de la Simone, chanteur visionnaire des «cent prochaines années»

Six ans après «L’un de nous », Albin de la Simone signe son retour avec « Les cent prochaines années » : un bel album intimiste tout en délicatesse empli d’une douce poésie dans lequel il s’interroge, entre sourire et mélancolie, sur le sens de nos vies à l’aune du prochain siècle. Existe-t-il univers plus tendre que celui d’Albin de la Simone ?

Il lui suffit de quelques arpèges au piano rehaussés ici ou là de cuivres pour nous entraîner dans un monde où tout n’est que caresse et brise légère. Deux ans après l’instrumental « Happy End », six ans après «L’un de nous » et son titre phare, l’émouvant « Le grand amour », le chanteur signe son retour avec «Les cents prochaines années » : un album intimiste aux couleurs pastel dans lequel il pose un regard sensible sur nos existences à l’aune du prochain siècle.

Froggy's delight : Grand Mal, Boule à facettes

Derrière le nom, mystérieux en apparence, du Grand Mal, se cache en réalité (et en apparence) une frêle jeune fille. Julia Lopez de son vrai nom, mais c’est accessoire de connaître son vrai patronyme.

C’est dans le contexte d’un hospitalisation en clinique psychiatrique qu’est né l’album Boule à facettes. Cela a permis à Julia de transformer sa maladie en musique, en une formidable énergie créative. Mais Julia ne s’est pas arrêté à un simple album. Elle a poussé le concept bien plus loin : un film clip qui regroupe tous les titres de l’album et entre chaque titre, il y a des scènes d’échanges avec son véritable psychiatre. C’est pour moi une première.

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FR 0:02 / 1:01:45 Boule à facettes (film-album)