Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 23 septembre 2025

Jacques Bertin - Corentin (télévision, 1967)

Nos Enchanteurs - Jacques Bertin, cohérence du fleuve

À 21 ans, celui qui aurait pu se contenter d’être le successeur d’un Jacques Douai, d’un Jacques Brel ou d’un Léo Ferré, s’applique déjà à lui-même une exigence sans faille dans l’écriture de ses chansons, comme dans Corentin ou Revoilà le soleil. S’inspirant d’une facture classique (couplets, refrains, octosyllabes ou alexandrins, rimes), Bertin prend peu à peu ses distances avec les mots, les rythmes, pour se recentrer sur l’essence même de sa poésie, débarrassée des artifices. Musicalement, ses chansons sont, parfois, proches de la mélopée, mais les mélodies surprennent par leur richesse : réécoutons ainsi La lampe du tableau de bord, Les grands poètes sont comme des fleuves silencieux, Claire… Surtout, il y a ce jeu de guitare, tellement singulier et simple, avec des arpèges subtils, des accords joués avec précision, comme le faisaient Félix Leclerc ou Julos Beaucarne.