Chanson française

Au téléphone, Alexis HK nous raconte en rigolant que puisqu’il est "confiné depuis 15 ans" dans sa maison à la campagne, la pandémie n’a pas beaucoup changé sa façon de vivre. Si ce n’est que les concerts occupent une place majeure dans sa carrière et que leur interruption a été un peu brutale. "J’adore faire des disques, mais c’est beaucoup plus abstrait que la scène, c’est elle qui donne des réponses immédiates. Tant que je pourrai continuer à faire des concerts, je continuerai à faire de la musique", nous confie-t-il.

S’il ne remplit pas des salles gigantesques —ce qui ne semble guère être sa vocation — Alexis HK, qui fait aussi des incursions joyeuses dans le répertoire jeune public, a su fédérer un public. Il enregistre ses albums sous La Familia, un label indépendant, fondé par son manager, il y a quinze ans. "Chaque disque est comme le premier. Cela me permet de ne pas dépendre des aléas médiatiques et de la conjoncture musicale, de faire ma route en père peinard, à la Brassens", nous confie-t-il.

ORELSAN

We Culte - Orelsan, conférencier star du festival MaMA à Paris

OrelSan ne chantera pas, mais la mega-star du rap sera un des intervenants des conférences du MaMA, festival défricheur parisien qui cible public et professionnels de la filière musicale internationale, du 12 au 14 octobre.

Vendredi 14 octobre après-midi, dans un des lieux dédiés au rendez-vous, Orelsan, la méga-star du rap hexagonal, discutera pendant une heure avec la journaliste musicale Ouafae Mameche. Le chanteur, également acteur et réalisateur, pourra donner sa vision d’une carrière qui se construit sur le long terme.

Auteur du tube « Basique », le rappeur norman a vendu plus d’un million d’albums vendus et plus d’un million de spectateurs ont assisté à ses tournées (dont 250.000 en 2022 à Paris).

Le MaMA, en journée, propose plus de 170 conférences, débats, ateliers ou rencontres ciblées pour les professionnels du secteur. Ils étaient plus de 6.500 à avoir répondu à l’appel en 2021 pour l’évènement dans le quartier Pigalle/Montmartre à Paris.

RFI Musique : sur votre site internet, vous vous êtes dessiné dans un café disant "un dernier accord et j’arrête". Pourquoi, parmi toutes vos activités, revenez-vous toujours à la chanson ?
Kent : Je me le demande ! (Sourire) C’est vrai que j’avais l’intention d’arrêter, mais je n’y arrive pas...Parce que j’en écris, que je pense en chansons, que les rimes viennent spontanément. Et qu’à partir du moment où j’ai écrit une chanson, j’ai envie qu’on l’entende. Tandis qu’un livre ou une BD vit sa vie seule.

ADE

Nos Enchanteurs - Adé, la cow-girl fringante

Sans relever de la haute poésie, les textes reflètent les joies et tourments d’une jeune femme bien de son temps. Dans ses chansons, on ne subit pas, on s’affirme (A quoi ça sert / De l’embrasser encore / Si tu veux plus, perds pas ton temps), on remballe les importuns sans ménagement (Alors mêle-toi de ton cul, ouais !), on s’exhorte à se secouer (Mais en vrai j’fais rien / Mais avec des si / J’serais comme ça comme ci), on se remet en question pour repartir d’un bon pied (Et j’me dirais à moi-même / Tu vois, fais-toi confiance), on s’essaie à la solitude imprévue … L’amour occupe bien entendu une place prépondérante, qu’il s’agisse de susurrer une berceuse pour l’être aimé (Je veille sur toi, je t’ai volé aux autres, enfermé dans mes draps), de constater la fin de l’aventure (On marche dans la nuit / Et sans un regard / On sait que tout sera fini / Au bout du trottoir), d’avouer sa dépendance à celui qui a trahi (Viens voir le sunset / J’te pardonne, je suis bête), d’hésiter face au renouveau (Je sais pas si on s’aime ou si j’en ai envie) … La vie sentimentale serait-elle banale en fin de compte (Mais on est tous pareils / On aime se faire arracher, déchirer / On répète les mêmes erreurs sans douter) ?

SINSEMILIA

Nos Enchanteurs - Mike et Riké, la fratrie de Sinsémilia

Entre deux tournées de Sinsémilia, Mike et Riké ont délaissé momentanément leur grand tour bus. C’est au volant de leur magnifique Duster qu’ils ont battu la campagne pour expérimenter une formule de concert chez l’habitant, dans les jardins, où se retrouvent amis et familles. Très proche de leur public, ce fut l’occasion de ponctuer leur set acoustique d’anecdotes drôles sur leur parcours artistiques. De là est née l’idée, puis l’envie d’en faire un spectacle atypique, presque du cabaret, de se raconter avec beaucoup d’humour, sous forme de sketchs et en chansons. Deux micros, une guitare et les voilà partis dans ce voyage au cœur de l’histoire de Sinsémilia pour cette tournée