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« Mathieu Boogaerts & Zaf Zapha - Ondulé - La Java 10/02/2010 | Page d'accueil | Marc Servera - Stradivari »

jeudi, 20 janvier 2011

Bernard Lavilliers "Les causes perdues...." et Les Vies liées de Lavilliers de Michel Kemper

Lavilliers est sur le Web avec son nouvel album. Il est également sur Facebook et sur My Space on trouve La bande à Bernard Lavilliers

Le Voleur de feu, un blog entièrement consacré à Bernard Lavilliers

Nos enchanteurs - Les vies liées… parole de confrère
Dans le désespérant désert de la presse nationale (et bien maigre presse régionale), en cette omerta rarement atteinte pour un ouvrage de ce gabarit, ce boycott quasi total de toute information, cette punition qui m’est donnée, il est tentant d’aller surfer sur les pages du web pour tenter d’y trouver quelques commentaires sur le livre Les Vies liées de Lavilliers. On y trouve notamment cette chronique de Gert-Peter Bruch, sur son blog, auteur du livre Bernard Lavilliers – Escales / Destins et voyages d’un chanteur de passage.

Nos Enchanteurs - « Sacré Bernard Lavilliers » sur France-info

Exceptionnellement l'émission est programmée ce samedi 18 décembre. Elle peut-être podcastée et reste en ligne ensuite sur le site de France Info

S’il est une émission radio qui m’est importante, que je podcaste chaque fois, c’est bien la chronique « Ces chansons qui font l’histoire » de Bertrand Dicale, quotidienne l’été passé et désormais hebdomadaire (chaque dimanche) sur France-info.
L’émission de ce dimanche 19 décembre ne passera pas inaperçue et je vous engage à l’engranger dans vos archives.
En voici la présentation sur le site de France-Info :

Sacré Bernard Lavilliers !
Il y a trois ans, les Fatals Picards avaient fait un joli petit succès avec leur chanson Bernard Lavilliers, joyeux délire sur toutes les aventures de notre cher Nanard – délire qui avait même fait rire Lavilliers, qui était apparu dans le clip du groupe.
On avait donc découvert qu’outre ses aventures sud-américaines et dans tous les bas-fonds de la terre, Bernard Lavilliers a aussi le sens de l’humour.
Mais, depuis quelques semaines, la communauté des fans de Nanard est en émoi à cause de la parution d’une biographie, Les Vies liées de Lavilliers, publiée par Michel Kemper aux éditions Flammarion, biographie qui revient sur… disons… la part de fiction de la vie du chanteur, et qui essaie de faire le tri entre la réalité des faits et la légende aventureuse qui fait une part de sa gloire.
Les chansons de la chronique de ce jour : Bernard Lavilliers par Les Fatals Picards (2007), Neuilly Blues par Gilbert Laffaille (1979), A coups d’A par Pierre Barouh (2006), Rebel par Alain Bashung (1981), La Vérité par Bernard Lavilliers (1975).

« Ces chansons qui font l’histoire » est diffusée le dimanche à 11 h19, 13 h49, 16 h19, 19 h47, 21 h19 et 23h47.

Le Matin.ch - Bernard Lavilliers: «Les gens normaux me font peur»
Le bourlingueur de la chanson française livre un sacré bon cru, baptisé «Causes perdues et musiques tropicales». Conversation animée autour d'un café...
Réaction d'un lecteur :
Un livre étonnant vient de paraître sur Lavilliers : "Les Vies liées de Lavilliers" chez Flammarion. C'est dommage que vous n'en fassiez pas mention. Ce livre magnifique va au delà de la légende, la décrypte et nous livre un Lavilliers étonnant, plus vrai que nature mais débarrassé de son mythe auquel plus personne ne croit, sauf lui semble-t-il. Michel Kemper, ce journaliste de Chorus qui a écrit ce livre, y mène une enquête magistrale. Je ne comprends pas que vous le passiez sous silence

Nos Enchanteurs - Chaos dans l’hexagone, beau fixe sur Bruxelles
Chaud et confortable studio. Nous sommes à Bruxelles. Toutes les demi-heures, infos et météo se conjuguent, égrenant les méfaits du froid et de la neige. Du lointain résonne le chaos des Franciliens englués dans la poudreuse et le verglas. Ici, c’est Beau fixe. Sur Bel-RTL.

RFI - Bernard Lavilliers : Causes perdues et musiques tropicales
Entre désillusions, coup de gueule et métissages musicaux, Bernard Lavilliers montre l’étendue de son répertoire sur ce dix-huitième album, Causes Perdues et Musiques Tropicales.

Nos Enchanteurs - Les Vies liées… en direct sur Bel RTL
Pour les lecteurs belges de ce blog. Je serais, ce jeudi 9 décembre, de 9 h à 11 h, l’invité de l’émission « Beau fixe » sur Bel RTL, pour y parler du livre « Les Vies liées de Lavilliers« . Pour les autres, on peut écouter cette émission en direct sur son ordinateur. Après un très intéressant papier de Thierry Coljon dans le quotidien belge Le Soir, et avant d’autres supports presse papier dans ce pays, la Belgique se singularise nettement en parlant de cet ouvrage.

Le Soir - Bernard Lavilliers : « L’ennui, je mens… », COLJON,THIERRY, Mercredi 1er décembre 2010
Bernard Lavilliers est un grand artiste. Bourré de talent : un auteur fin, un compositeur subtil, un interprète hors norme. Avec, derrière lui, à 64 ans, plus de quarante ans d’une œuvre discographique qu’ils sont nombreux à envier.
En refermant le livre rigoureux de Michel Kemper, Les vies liées de Lavilliers, on ne pense pas autrement. Même si le mythe Lavilliers s’y trouve écorné, même s’il ne reste pas grand-chose de la légende que l’artiste stéphanois s’est construite au fil des ans.

Nos Enchanteurs - Les Vies liées… une aventure éditoriale
Le Soir (Belgique), Ouest-France, Nice-Matin, La Gazette de la Loire, L’Agenda stéphanois, Libération-Champagne, Le Progrès (en attendant d’autres à venir…), la presse autre que parisienne brise quelque peu la chape de plomb médiatique qui entoure à escient, depuis sa sortie, le livre Les Vies liées de Lavilliers. Un peu d’air, enfin, qui nous console du silence des Inrocks ou de Télérama, de Marianne et de tous les autres. Tout le microcosme parisien, à l’exception justement du bien nommé Le Parisien, fait chorus dans un étonnant et coupable silence. À croire qu’on ne peut en aucun cas faire un travail d’enquête, un travail journalistique, un vrai, sur notre ami Bernard Lavilliers…

Télérama, Valérie Lehoux - Causes perdues et musiques tropicales
... Et l'auditeur de passage retiendra sans doute d'autres choses : la présence du Spanish Harlem Orchestra, par exemple, gage de fidélité musicale et clin d'oeil à la propre mythologie du chanteur. Mais, évidemment, cohérence si flagrante a aussi son revers : un inévitable sentiment de répétition ou de lassitude chez les moins amateurs du style. Ils pourront alors revenir au titre d'ouverture, Angola, chef-d'oeuvre lancinant de la musique africaine, chanté avec son créateur, Bonga. Les deux timbres, les deux histoires se font écho. A elle seule, la chanson justifie l'album.

Le Matin.ch - Bernard Lavilliers: «Je suis calme mais déterminé»
Rebelle, charmeur, intense: Bernard Lavilliers est égal à lui-même sur «Causes perdues et musiques tropicales», son très bon nouvel album

Zik zag - Lavilliers a-t-il menti?
.... Après un foie de veau et une assiette de fromage,je pose évidemment la question à  Lavilliers: "que penses-tu de ce livre?". J'ai alors senti le chanteur se tortillant sur sa banquette, beaucoup moins à l'aise que lorsqu'il balançait quelques minutes auparavant sur le gouvernement, comme dans l'interview parue ce matin dans "Le Parisien": "Je ne l'ai pas lu et je le lirai avec mon avocat". Rien de plus ou presque. Ah si. Lavilliers a commandé un digestif.

Nos Enchanteurs - « Même s’il exagère, il faut croire Bernard Lavilliers »
Jolie et surprenante percée dans le mur du silence que cet article de Michel Troadec, paru dans le quotidien Ouest-France, 21 novembre 2010. Extrait :
(…) Il parle, Bernard, il fredonne des mélodies, chante quelques phrases. Il vit ses personnages. Il cite Aragon, Ferré… Il raconte. Il explique. Mais faut-il toujours croire Lavilliers ? Non, si on lit Les vies liées de Lavilliers, récent ouvrage qui a scruté le passé du chanteur, s’appuyant sur moult témoignages. Mythomane, notre Nanard ? On s’en est toujours un peu douté. Comme s’il avait besoin de se construire un personnage romanesque de voyageur impénitent pour nourrir sa plume, son imaginaire.

Télérama - Les Sonos Tonnent #28 : Bernard Lavilliers, Areski et Louis Chedid
Sur la platine de nos chroniqueurs chanson cette semaine : Bernard Lavilliers, Areski Belkacem et Louis Chedid. Le premier sort “Causes perdues et musiques tropicales”, dans le droit fil de ce qu'il a toujours chanté. Le second revient 40 ans (!) après son dernier disque solo avec “Le Triomphe de l'amour”. Le troisième publie “On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime”. Sophie Delassein du “Nouvel Obs”, Gilles Médioni de “L'Express”, Hugo Cassavetti et Valérie Lehoux de “Télérama” nous disent ce qu'ils en pensent...

Nos Enchanteurs - Les Vies liées… les 400 coups
Extrait du livre Les Vies liées de Lavilliers, pages 173 à 175 :

Retour au mythe et à la bagarre. Retour en ville aussi, dans une cité d’urgence qui succède aux immeubles insalubres mais dont la richesse des classes sociales mélangées s’amenuise au fur et à mesure de l’accession à la propriété, une cité HLM d’un quartier extérieur de Saint-Étienne.

LEMONDE Véronique Mortaigne | 19.11.10 | Bernard Lavilliers, chanteur "Enfin ! la lutte des classes est de retour"
Bernard Lavilliers, anneau à l'oreille et veste de velours, reçoit au Mécano Bar, Paris 11e. En pleine forme, très en voix et très en verve, il chante pendant l'entretien, cite Dada et André Breton. Il vient d'aménager un studio dans une cave, tout près de là, et l'a baptisé Les Frères de la côte, en hommage aux pirates caraïbes de l'île de la Tortue. Il y a enregistré certains passages de Causes perdues et musiques tropicales.

Rue 89 - « L'Exilé », dernier clip de Bernard Lavilliers
A François Mitterrand qui lui demandait un jour ce qu'il faisait, Bernard Lavilliers répondit qu'il chantait des « causes perdues sur des musiques tropicales… » Le Président lui aurait alors répondu : « Ça ferait un excellent titre. »
En exclusivité sur Rue89, où l'esprit de Tonton revient décidément en force, le clip du single « L'Exilé » issu de l'album… « Causes perdues et musiques tropicales » sorti le 15 novembre (Barclay).

Le Parisien, Emmanuel Marolle - Les coups de cœur de... Bernard Lavilliers
Il est un peu tout à la fois : chanteur, musicien, poète, conteur, artiste curieux en quête de sensations fortes. sort cette semaine son 20e album, l'excellent «Causes perdues et musiques tropiquales». A cette occasion, il nous livre ses coups de cœur culturels.

L'Humanité, Victor Hache - Lavilliers : « Les causes perdues sont les plus belles »
Globe-trotteur et chanteur citoyen, Bernard Lavilliers sort Causes perdues et musiques tropicales. En attendant l’Olympia en mars.
Album Causes perdues et musiques tropicales chez Barclay.
À l’Olympia : du 5 au 13 mars.

France Info, Raphaëlle Duchemin - Bernard Lavilliers, toujours révolté
À François Mitterrand qui lui demandait un jour ce qu’il faisait, Bernard Lavilliers répondit qu’il chantait "des causes perdues, sur des musiques tropicales…"
Un album engagé et latino, donc, dans la veine de ses plus grands classiques.
Causes perdues et musiques tropicales, le dernier album de Bernard Lavilliers, reprend ce qui fait la griffe Lavilliers : le recours aux rythmes afro-caribéens et mélodies suaves d’Amérique latine.

Nos Enchanteurs - Les Vies liées… la parole à Alain Meilland
J’ai poussé hier, mon coup de gueule (voir dans les commentaires de l’article « Les Vies liées… le livre interdit ? »), et je reviens sur ce site pour compléter, plus sereinement, mon plaidoyer.
D’autant que je constate, par l’addition des précisions qui s’additionnent que le débat est lancé.

Concertlive - Bernard Lavilliers: "Il y a plus d'autocensure que de censure en France"
A l'occasion de la sortie de son nouvel album "Causes perdues et musiques tropicales", Bernard Lavilliers répond sans détour aux questions de Concertlive.fr. De la genèse de son nouveau disque à ses souvenirs de concert, en passant par la politique et le dernier Michel Houellebecq, le vétéran chanteur passe au crible son actualité et celle des autres, avec des anecdotes, des coups de coeur et des coups de gueule. Surtout, il se montre tel qu'il est: humaniste et sans langue de bois.

Le Thou'Chant - Les vies liées de Lavilliers : rencontre avec l'auteur
ECHANGE DE BONS PROCEDES
L'équipe de A Thou Bout d'Chant chronique son chroniqueur
Un des événement de ce mois est la sortie du livre Les Vies liées de Lavilliers aux éditions Flammarion. Un ouvrage que nous devons à notre rédacteur en chef du Thou’Chant, Michel Kemper. Un livre de grande tendresse qui révèle la face cachée de notre « grand fauve d’Amazone ». Rencontre avec Michel Kemper…

Libé, Next - «L'identité nationale» dans le viseur de Bernard Lavilliers
Trois ans après son dernier album Samedi soir à Beyrouth, et quelques mois après son DVD hommage à Léo Ferré, Bernard Lavillliers sort ce lundi sur les plate-formes de téléchargement son 20e album studio. Causes perdues et musiques tropicales sortira aussi physiquement le 15 novembre. Pour le titre, le chanteur stéphanois s'est souvenu d'une rencontre présidentielle, comme il l'explique dans le communiqué d'Universal Music:  "Un jour, Mitterrand avait invité quelques artistes à l’Élysée, dont Renaud et moi. Il m’avait demandé :“Et vous, Bernard, que faites-vous en ce moment ?”Je lui avais répondu:“Comme d’habitude, je chante les causes perdues sur des musiques tropicales.”

Le JDD - Lavilliers, accords perdus
Fidèle depuis 42 ans aux mêmes idéaux, Bernard Lavilliers fait un retour aux sources total avec Causes perdues et musiques tropicales, une forme d'Explicit lyrics, qui annonce à gros sabots et avec pas mal d'ironie les couleurs de l'album. Paroles calquées sur une réalité, plus désabusées que révoltées, musiques ensoleillées, graves et gaies, ce 20e album studio du "Stéphanois", plutôt réussi, qu'ouvre la voix vieillissante de Bonga Angola, se perd entre Afrique et Amériques.

Nos Enchanteurs - Les Vies liées… Le livre interdit !
Stéphane Bern recevait ce midi Bernard Lavilliers dans Le Fou du roi. Occasion rêvée de parler non seulement du nouvel album du chanteur, Causes perdues et musiques tropicales mais aussi, quitte à faire, du livre Les Vies liées de Lavilliers paru quelques jours auparavant. Stéphane Bern l’avait d’ailleurs prévu. C’est même avec le livre sous le bras que l’animateur de France-Inter est allé accueillir le chanteur. Voyant le livre et le désignant du doigt, le manager de Lavilliers lance alors à Bern un sans appel « Oubliez ce livre ! » De fait, on n’en parlera pas dans Le Fou du roi.

Nos Enchanteurs, le blog de Michel Kemper - Les Vies liées… Lavilliers acteur et curé
On dit que Bernard Lavilliers, étant jeune, a longtemps hésité entre le métier d’acteur et celui de chanteur. Il fut acteur, en effet, une seule fois, tenant le rôle d’un curé sous l’occupation nazie. La piéce s’est jouée à Saint-Étienne en mars 1965. Extraits du livre « Les Vies liées de Lavilliers« , paru aux éditions Flammarion.

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Le Progrès du 14 novembre - Kemper : «Nous sommes tous les complices de la légende de Lavilliers»
Il y a Bernard, le vrai, et il y a tous les Lavilliers rêvés. Cette légende d'ouvrier stéphanois parti en Amérique latine, il l'a construite avec notre bénédiction. Michel Kemper le raconte dans « Les vies liées de Lavilliers »

>>D'abord avec l'accord de Lavilliers il y a 6 ans, cette bio est devenue non-autorisée, pourquoi ?
Parce qu'on ne l'a pas fait ensemble. Le bouquin est radicalement différent de ce qu'il devait être au début.
C'aurait été une négociation constante avec sa ou ses mémoires. Mais il y a eu peu d'écueils. L'entourage le plus direct ne s'est pas prêté au jeu. Je comprends et je respecte. Il y a des omertà qui tiennent du secret de famille, et dans celle-ci, les choses familiales ça reste en famille.
>>Mais lui est un homme public ?

Oui mais sa famille ne parle pas de lui.
>>Quels sont ces secrets de famille ?

Ils sont dans le livre ! Mais eux ne m'en ont pas parlé.
>>Lavilliers serait-il ce qu'il est aujourd'hui sans cette part de rêve construite autour de lui ?

Ce n'est pas construit autour, mais par lui. Ses vies nourrissent son œuvre. Chez Lavilliers, tu as une part de lui, et une part de tous les Lavilliers rêvés. Les prisons c'est une part de sa légende. Et ça, c'est lui, c'est d'abord et avant tout, lui. Tous mes propos ont été revus par plusieurs avocats. Il y a une part d'ombre, mais pas que ça. C'est une enquête qui s'est muée en biographie. Ce n'est surtout pas un livre de dénonciations, même si ça dit exactement ce que Lavilliers a masqué pendant longtemps.
>>Vous parlez de légendes, quelle est selon vous, la plus abusive au regard de sa vraie vie ?

L'élément fondateur de sa vie, c'est sa fuite au Brésil à 19 ans. Il rencontre une hôtesse de l'air qui l'emmène là-bas. Il est mineur, c'est la dictature au Brésil. C'est le socle fondateur de sa légende.
>>Finalement, l'œuvre de Lavilliers, c'est sa musique ou c'est lui ?

C'est les deux ! Le personnage Lavilliers c'est une œuvre en elle-même et peut-être que l'œuvre chantée en découle. Il s'est construit un personnage dans lequel on se retrouve tous. Il se casse d'une vie d'usine, part dans des pays exotiques vivre mille aventures ! Tout le monde a une part de Lavilliers. Tout le monde dans la région connaît quelqu'un qui connaît Lavilliers ! C'est vrai ou faux, mais on rêve avec lui. C'est lui qui a bétonné sa vie mais on en est tous complices. On m'a dit « Ah oui ! J'ai travaillé dans une sidérurgie à Rive-de-Gier avec Lavilliers ». Lavilliers n'a jamais travaillé à Rive-de-Gier. Son mythe est fait de plein de mythes populaires. Sa maison de correction, c'est « Les 400 Coups ». Il y a du Blaise Cendrars, du Corto Maltese, du « Salaire de la Peur » dans l'œuvre de Lavilliers. Son génie c'est d'avoir récupéré tous ces mythes pour fabriquer ce bonhomme qui nous est proche. Il nous accompagne, il est populaire.
>>Pourquoi aurait-il voulu romancer sa vie ?

Il l'a cru nécessaire. Il l'a dit : ça ne marchait pas, il vivait des années de galère, il s'est un jour donné un an pour réussir et créer la légende Lavilliers. Est-ce conscient ou inconscient ? Je ne ferai pas d'exercice illégal de la médecine en répondant à ça.
>>Faut-il préserver le Lavilliers de rêve, ou faut-il démythifier l'icône rock ?

Il est utile à un moment donné de regarder derrière le miroir, de regarder ce qui est vrai. Au final, c'est la légende qui perdurera. Il est une part de nos rêves à chacun et aussi une histoire collective.
Propos recueillis par Serge Spadiliero
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C’est aujourd’hui que sort le livre Les Vies liées de Lavilliers, une biographie qui fera sans nul doute référence. Si Lavilliers est friand de livres (« Bernard Lavilliers / T’as déja lu tous les bouquins pour en lire un nouveau faut que t’en écrive un » chantent avec humour Les Fatals Picards), peu de biographes ont, à ce jour, osé l’aventure d’écrire sur lui. Il les en a tous dissuadés. En plus de quarante ans de carrière, Bernard Lavilliers n’a eu droit qu’à deux ouvrages. Ce troisième est d’ailleurs en tous points différent. S’il prend volontiers les allures d’une biographie, c’est d’abord et avant tout une enquête qui parfois se rêve roman. Et restitue au plus près l’itinéraire de Bernard Oulion, ce jeune homme ambitieux et fier, pour l’heure ouvrier d’une usine d’armement, qui n’a qu’un seul rêve : devenir artiste. Il le sera sous les traits du flamboyant Bernard Laviliers.

Extrait du livre (page 20) :
« Le temps passe ; le succès vient un jour. C’est d’abord la sortie, en 1975, de l’album Le Stéphanois. Et quelques titres qui s’insinuent sur les ondes : San Salvador, La Grande Marée… Puis l’album Les Barbares, l’année suivante, qui révèle Lavilliers au grand public. Les disques se succèderont au rythme d’un par an, invariablement. À côté de la vedette qui s’impose d’évidence, Nanar devient parallèlement un phénomène. Avides de tout ce qui est truculent, les micros se tendent pour recueillir les stupéfiantes tranches de vie de notre « grand fauve d’Amazone » : ses récits de voyages aux saveurs exotiques, aux épisodes trépidants. Qu’on lit avec curiosité et souvent étonnement, parfois avec stupéfaction, du côté de Saint-Étienne : car le Bernard s’est taillé un costume d’aventurier, entièrement cousu main, qui tranche singulièrement d’avec ce qu’on savait de lui. Pour installer ce qui sera son mythe, pour lui trouver son indispensable place vitale, il lui a fallu faire du vide, élaguer ses souvenirs, en condamner la plupart à l’oubli. L’artiste s’en accommodera ; les Stéphanois mettront plus de temps, délai nécessaire pour accepter l’incroyable mutation… »

Michel Kemper, Les Vies liées de Lavilliers, 400 pages, Flammarion, 20 euros.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires

Je suis assez pressé de lire ce livre, je connais une partie de la face cachée de la légende, mais je suis aussi avant tout fan de la musique de Bernard Lavilliers depuis 1972 ...

Je suis aussi assez fier qu'une de mes photos ait été choisie pour illustrer cette biographie.

Merci.

Pierre-jean

Écrit par : Pierre-jean Grouille | lundi, 22 novembre 2010

Bonjour,
Je trouve que ça commence à devenir très lassant de voir ce feuilleton Lavilliers !
Il serait plus intéressant de le remplacer par des vidéos.
André

Écrit par : André | mercredi, 01 décembre 2010

OK, promis : dès qu'un grand journal national, quotidien ou hebdo, aura écrit un article sur la biographie, on pourra arrêter le feuilleton Lavilliers. Patience : c'est un gros bouquin, laissons aux journalistes le temps de le finir !

Écrit par : Yves | mercredi, 01 décembre 2010

Bonjour
Ma remarque concernant les (trop!) nombreux articles consacrés à Lavilliers ne diminue en rien l'intérêt que je porte à votre site. Je le trouve incontournable pour tous les passionnés de la chanson francophone. Je suis aussi "accro" des blogs de tous les anciens de "chorus" dont celui de Michel Kemper (ce qui explique peut-être ma "lavilliérite" aiguë !).
Bien cordialement.
André

Écrit par : André | jeudi, 02 décembre 2010