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lundi, 14 août 2006
L'actualité de la Chanson Française, le 14 août
AU BOUT DU MONDE
Le Télégramme - Crozon. Poussières d’étoiles
L’apothéose. La septième édition du Bout du monde s’est achevée, hier, en allant crescendo. C’était le jour des gars fort bien accompagnés. Thiéfaine (du pur jus), Bénabar, joueur, vrai séducteur, celui à qui, plutôt que des culottes, on jette un soutien-gorge (la variante est sympa), et Johnny Clegg... Les têtes d’affiche, on pouvait s’y attendre, ont répondu présent. Au cabaret, aussi, Da Silva, ça l’a fait. Olé ! Mais les découvertes et les révélations n’ont pas laissé leur part aux chiens. Grâce à elles, comme convenu, le public, conquis, a ratissé la planète. Du Centre-Bretagne, cher à Norkst, aux hautes plaines de Mongolie, avec les surprenants Egschiglen, en passant par l’Italie funky d’Enzo Avitabile et Rossy, le « fouteur d’ambiance » malgache, Landaoudec a, une nouvelle fois, confirmé son statut de « carrefour des musiques métisses ». Nul ne lui demandait plus.
« J'en ai marre de gagner à la pétanque à Saint-Pabu contre mon pote Jacques Jousseaume », sourit Bénabar, assis sous un parasol, les pieds enfoncés dans la pelouse de l'espace artistes de la grande scène. Alors, pour son énième séjour dans le Finistère, le chanteur a plutôt répondu à l'invitation du Bout du Monde.
C'est pourtant bien celui où on risquait le moins de le rencontrer, non ? « Ah bon, pourquoi ? s'étonne-t-il. Dans tous les autres pays que la France, je suis classé dans les musiques du monde. Alors, j'ai ma place ici. L'intérêt d'un festival, c'est le mélange et je trouve celui-ci plutôt habile. » L'occasion aussi de laisser traîner ses oreilles pour jouer à ce qu'il aime, « faire le voleur, chiper une rythmique pour un prochain titre ».« En ce moment, on est plutôt routiers que musiciens », constate Bénabar. Sa longue tournée prend fin la semaine prochaine. « Pourtant, il y a toujours une appréhension, la peur de décevoir, de ne pas assurer. » Alors, quitte à « emmerder ses musiciens », le chanteur s'attache « à changer les choses à chaque concert, même si c'est seulement une petite intro. Pour moi, le concert n'est pas un service après-vente de l'album. »Alors, pour le public très familial, c'est l'occasion de redécouvrir les chansons, réorchestrées très latino avec cuivres et cordes, des musiciens choristes très dansants, le chanteur arpentant la scène comme un lutin bondissant. Vannant les spectateurs. Humour, pêche, du Bénabar comme on l'aime...
10:30 Lien permanent
Commentaires
>Bravo cite complet
Écrit par : MEDLEY13LIVE | lundi, 14 août 2006